Rechercher dans ce blog

mercredi 29 janvier 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 5 - 2014)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


Tunisie
Dans une actualité riche en évènements, c'est évidemment la Tunisie qui attire l'attention cette semaine avec l'adoption d'une constitution qui engage le pays dans un régime «  républicain, démocratique et participatif ».
La liberté de croyance et de conscience est désormais garantie, les droits des femmes sont clairement définis. On note, entre autres, l'objectif de la parité hommes-femmes dans les assemblées élues.
Le gouvernement d'indépendants qui vient d'obtenir la confiance de l'Assemblée sera chargé d'organiser les élections qui seront   libres.
La dernière étape de la transition vers la démocratie est donc en marche.

La Coupole
Je suis retourné ce week-end à la Coupole d'Helfaut, près de Saint-Omer, fleuron du tourisme de mémoire du Pas-de-Calais.
Ce vestige de la seconde guerre mondiale, construit en 1943-1944 par les nazis, est l'illustration de la folie d'une idéologie qui voulait par tous les moyens exterminer une partie de la population sur la base d'une croyance en la supériorité d'une « race » et la haine envers les Juifs.
La Coupole est le fruit d'une démesure meurtrière : les installations souterraines - pour lesquelles des prisonniers furent forcés de travailler jusqu'à l'usure – étaient protégées par une coupole de béton armé dont l'épaisseur était de 5 mètres et demi.
La Coupole devait servir de base de lancement à des fusées destinées à toucher l'Angleterre.
Des films rappellent l'horreur des camps de concentration et les souffrances de millions de personnes. Une période de notre histoire qu'il ne faudra jamais oublier.

Première pierre
Il vous est peut-être arrivé un jour de vous interroger sur la tradition qui veut que la pose d'une première pierre de certains bâtiments donne lieu à une cérémonie.
En ce qui me concerne, j'ai compris le sens de cet acte symbolique en lisant Saint-Exupéry.
En effet celui-ci a écrit : « La pierre n'a point d'espoir d'être autre chose qu'une pierre. Mais de collaborer, elle s'assemble et devient temple.»
Cette première pierre qu'on pose de manière solennelle paraît sans doute dérisoire. Mais celles qui viendront la rejoindre formeront quelques mois plus tard une école, un hôpital, une salle de spectacle...La première pierre  aura alors un sens.

Beauté du sport
Les dérives de certains sports ont jeté ces dernières années le discrédit sur certaines disciplines. La beauté du sport reste cependant une réalité. Dernièrement, le basket et le handball nous ont montré ce que peut réaliser une équipe quand chacun de ses membres – joueurs et staff réunis - met son talent au service du collectif.

Mais il ne faut pas oublier que derrière chaque prouesse technique d'un sportif ou d'une sportive, il y a des années de travail patient.

lundi 27 janvier 2014

Agriculture 3 : le tournant




La question agricole est l’une des plus importantes de ce siècle. L’enjeu est de nourrir sainement l’ensemble des habitants de la planète tout en respectant l’environnement.



Dans un premier article (10 janvier) nous avons vu que l’agriculture biologique est une solution fiable, capable de répondre à l’enjeu cité plus haut.



Le second article (15 janvier) a défini les objectifs à atteindre à l’horizon 2050 qui correspond à la fin de la transition écologique et sociale.



Faisons maintenant le point sur l’agriculture d’aujourd’hui, telle qu’elle est pratiquée en France et en Europe.



On sait qu’elle est largement dominée par l’agriculture industrielle, intensive, polluante et responsable de la disparition de nombreuses exploitations familiales.



En France viennent de s’achever à l’Assemblée Nationale les débats sur la loi d’avenir pour l’agriculture.



Le ministre en charge du dossier a beaucoup communiqué à cette occasion sur le virage qui serait pris. Notre pays, selon lui, allait se convertir à l’agroécologie.



Comme son nom l’indique, l’agroécologie s’appuie sur la démarche globale qui caractérise l’écologie scientifique. Elle cherche à réconcilier le développement économique et la protection de l’environnement ; elle respecte donc la biodiversité. Elle reconnaît par ailleurs les savoirs paysans.



Dans le passé, René Dumont, agronome et écologiste, l’a promue. De nos jours, Pierre Rabhi la défend. Il la définit comme “ une technique inspirée des lois de la nature”.



Si le projet de loi apporte quelques avancées ( encadrement de la délivrance d’antibiotiques, suivi permanent de l’impact des pesticides…) il est encore très éloigné des principes de l’agroécologie.



On peut s’étonner aussi du manque de cohérence de la politique environnementale : en ce qui concerne les pesticides par exemple, un projet de loi du 23 janvier prévoit leur interdiction dans les espaces verts et les jardins des particulier mais les maintient dans l’agriculture ( qui représente actuellement 90% de la consommation).




Le tournant agricole



Pourtant des signes qui montrent un désir de changement existent.



Dans la Somme, le projet démentiel de ferme “des mille vaches”, symbole d’un élevage industriel qui se fourvoie, a été combattu avec force par de nombreux citoyens, des associations, des syndicats. L’Etat vient de demander la démolition des bâtiments construits illégalement. C’est une belle victoire !



Le 18 janvier 2014, 30 000 manifestants se sont retrouvés à Berlin pour dénoncer l’agriculture industrielle et l’accord de libre échange en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Ils ont réclamé un “tournant agricole” sans OGM, l’abandon de la monoculture, la fin de la dépendance envers les semenciers...



Le « tournant agricole » est  désormais possible.




vendredi 24 janvier 2014

La musique : trois réflexions



La musique a précédé l'homme : le chant du grillon des bois, la complainte du phoque ont une musicalité certaine ; la tempête qui fait rage fait penser à une symphonie. Il n'est pas étonnant que de nombreux compositeurs se soient inspirés de la nature.

La musique est universelle : on chante, on joue d'un instrument en Europe, en Asie, en Afrique, partout dans le monde ; mais chacun subit l'influence de sa culture qui conditionne les goûts.
La mondialisation a eu pour effet bénéfique de nous faire connaître d'autres musiques, mais elle a aussi apporté une uniformité, une musique formatée qui trop souvent n'est plus qu'un objet de consommation sans grand intérêt.

Il y a trois degrés dans les rapports avec la musique : l'écoute, l'interprétation et la composition.
La première, plutôt passive, apporte des sensations variées ( l'apaisement, l'empathie, l'allégresse, une joie intérieure...)
La seconde permet d'entrer dans une œuvre et de comprendre toutes ses subtilités.
La troisième fait appel à la créativité. Elle permet au compositeur de s'adresser au monde entier, sans la barrière des langues. Un avantage qu'envie le poète dont l'œuvre perd une part de sa force quand elle est traduite.

lundi 20 janvier 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 4 - 2014)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la

rumeur du temps présent




Euthanasie
En refusant aux médecins du CHU de Reims d'engager un processus de fin de vie pour un  homme en état végétatif, la justice a pris une lourde responsabilité. On aurait pu penser que la loi Leonetti qui permet d'éviter « la prolongation artificielle de la vie » aurait pu s'appliquer dans le cas de cet homme qui avait fait connaître sa volonté, avant l'accident dont il a été victime. L'acharnement de ses parents ne l'a pas permis.
Il me semble juste de respecter  la volonté exprimée par une personne ; cette position devrait s'imposer sur toutes les autres considérations.
Par ailleurs, laisser vivre dans de telles circonstances une personne n'est pas un geste d'amour.

Renards
Des chasseurs nordistes ont fait savoir qu'ils voulaient organiser les 22 et 23 février une grande battue destinée à tuer massivement les renards, animaux qu'ils jugent nuisibles.
Je l'ai déjà écrit dans ce blog : le terme nuisible n'a pas de sens du point de vue écologique. Tout ce qui vit dans la nature contribue à la recherche permanente d'un équilibre des écosystèmes.
Dans la chaîne alimentaire, le renard est un animal utile qui permet notamment de limiter le nombre des rongeurs.
Si les écosystèmes sont aujourd'hui perturbés, c'est le résultat des activités humaines qui ont - entre autres – réduit les habitats des animaux sauvages, ce qui a conduit par exemple les pigeons à vivre dans les villes, les hérons à être présents dans de grandes villes comme Amsterdam, les renards et les sangliers à vivre près des hommes ; ceux-ci de temps à autre ceux-ci font des dégâts dans les champs et les élevages. Cela ne justifie pas leur massacre.

Révolutionnaire
Dans Les Confessions d'un révolutionnaire, Proudhon raconte qu'un homme lui a dit un jour :
« Il y a deux manières d'être révolutionnaire : par en haut, c'est la révolution par l'initiative, par l'intelligence, par le progrès, par les idées ; - par en bas, c'est la révolution par l'insurrection, par la force, par le désespoir, par les pavés. »
C'était en 1848.
Proudhon ne partageait pas cet avis. Il précise dans son livre que l'expression «  par en haut » désigne le pouvoir et que « par en bas » signifie le peuple.
Pour lui, la révolution par en haut débouche sur le despotisme, la révolution par en bas mène à la liberté.
Ces propos n'ont pas vieilli : le véritable changement doit venir d'initiatives citoyennes.

Une période cruciale
Quand un modèle s'effondre petit à petit – ce qui est le cas du système dominant actuel et  ce que confirment les bilans que chacun peut lire - il serait nécessaire de mettre en place, dans un esprit de coopération internationale, de nouvelles politiques plus vertueuses, plus justes socialement, plus respectueuses de l'environnement.
Le virage pris par la France il y a quelques jours ne va pas dans ce sens. Au mieux peut-on espérer une petite embellie qui verrait reculer le chômage, mais la cause des crises profondes  persistera.
Certes la tâche est difficile, mais à force de reculer pour freiner le processus de réchauffement climatique et combattre la dérive financière, on aggrave de jour en jour la situation.

mercredi 15 janvier 2014

Agriculture 2 : Horizon 2050



L'un des enjeux majeurs de ce siècle – et on pourrait même dire le principal - est la question de la nourriture. Celle-ci ne peut être vue sous l'angle étroit de la France ou de l'Europe ; une vision globale s'impose si l'on veut s'attaquer enfin à ce qui constitue le plus gros scandale du monde moderne : la malnutrition et la famine ( 25 000 morts chaque jour selon la FAO) auxquelles est lié le problème de l'eau potable qui touche, selon l'ONU 2,4 milliards de personnes.
Aujourd'hui, des associations font un formidable travail pour aider les populations touchées par ce fléau : Action contre la faim, Oxfam, par exemple. Mais on ne peut améliorer durablement cette situation si l'on ne s'attaque pas aux causes multiples du fléau : le système de libre marché, la spéculation, la croissance démographique, entre autres.
Nourrir toute la population de la planète doit être l'objectif à atteindre dans les décennies qui viennent, autour de 2050, date qui a été choisie pour définir la fin de la période de transition dans laquelle nous sommes entrés en 2005.

Pour cela, il faut dès maintenant définir les types d'agriculture et de nourriture qui doivent être privilégiés, non pas de manière uniforme car il faut tenir compte des situations locales ( climat, nature des sols, hydrographie..) mais sur des principes communs qui s'inscrivent dans la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique, de protéger le vivant, de préserver les ressources naturelles. Les scandales récents concernant les produits de l'agroalimentaire ont mis en évidence des pratiques effrayantes. Celles-ci doivent cesser. L'objectif de qualité s'impose, à la fois pour une question de santé et pour la satisfaction du goût.

Dans cette perspective, il faut prendre en compte la nécessité de diminuer dès aujourd'hui la production de viande ainsi que la pression exercée sur les ressources halieutiques ( surpêche) et préparer au changement les professions concernées par de nouvelles formations et une reconversion progressive de l'élevage vers les cultures...)

La réussite de cette transition vers une nouvelle façon de s'alimenter et de produire ne repose pas seulement sur les décisions prises par les institutions nationales et internationales, elle demande aussi – et en priorité - l'engagement de tous les citoyens, essentiellement ceux des pays riches, appelés à diminuer leur impact écologique et à contribuer à réduire le fossé entre pays riches et pays pauvres.

lundi 13 janvier 2014

Sur mon bloc-notes : Semaine 3 - 2014



À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la

rumeur du temps présent.


Rachel Mwanza
Les téléspectateurs qui regardaient samedi soir On n'est pas couché ont découvert samedi soir une jeune fille venant du Congo Kinshasa âgée de17 ans et au parcours sortant de l'ordinaire. Il s'agit de Rachel Mwanza connue aujourd'hui pour avoir obtenu plusieurs prix pour son rôle dans le film Rebelle qui parle des « enfants de la rue ». Ceux-ci sont très nombreux au Congo (on parle de millions) et leur sort est terrible ; ils subissent toutes sortes d'humiliations : tabassage, viol, prostitution...
Soupçonnée de sorcellerie, Rachel a partagé pendant des années la vie des enfants de la rue avant de connaître les honneurs en tant qu'actrice. Sa douceur, sa candeur, son sens du pardon, ont ébloui l'écran.
Ses projets - s'instruire, aider les enfants de son pays - sont louables. On lui souhaite de réussir.

Presse people
Les révélations récentes  sur la vie privée du président de la République  émanant d'un magazine spécialisé dans les potins ont amené de nombreux commentaires sur le respect de la vie privée des personnalités, celui-ci variant selon les cultures des différents pays.
En France la vie privée est protégée par la loi et quand elle est étalée dans la  presse spécialisée, c'est souvent avec l'assentiment des personnes : acteurs, chanteurs, vedettes de la télévision...
Ces dernières années, certains politiques se sont peopolisés : ils ont mis en scène la naissance d'un enfant, leur couple, ont ouvert les portes de leur cuisine...
Ceux-là ont donc une part de responsabilité dans la banalisation du phénomène.
Dans le cas du Président, c'est la méthode détestable des paparazzi qui a été utilisée. Sa vie privée ne nous concerne pas.
La presse people n'a qu'un but : gagner de l'argent. Ce qui est le plus attristant, c'est de constater qu'il y ait autant de gens intéressés par de telles publications.

Sotchi
La station balnéaire de Sotchi, sur les bords de la Mer noire a été transformée en station de ski pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver qui débuteront dans quatre semaines. Cela a coûté la bagatelle de 36 milliards d'euros. Du point de vue écologique, c'est un désastre. Il faut noter que la ville est située en zone subtropicale.
L'organisation de ces jeux  illustre la folie du sport moderne.
Enfin, il ne faut pas oublier comment la démocratie est bafouée en Russie, les Pussy Riot en savent quelque chose.
Rien ne donne envie de s'intéresser à ces jeux.

Initiatives écologiques
Depuis des années, des initiatives sont prises pour améliorer la qualité de vie des gens, pour aider les pauvres, pour préserver l'environnement. Menées par des personnes motivées, la plupart du temps au sein d'associations, ces actions concrètes préfigurent ce que pourrait être demain une société plus humaine, plus conviviale, plus juste.
Dans ce cadre se tiendront du 23 janvier au 3 février, à Die (Drôme) les Rencontres de l'Ecologie sur le thème : Biodiversité Cultivons la vie.
Je souhaite un grand succès à ces rencontres.

vendredi 10 janvier 2014

Agriculture (1) : LE BIO


La question agricole est l’une des plus importantes de ce siècle. L’enjeu est de nourrir 
sainement  l’ensemble des habitants de la planète tout en respectant l’environnement.

Aujourd'hui, l'agriculture productiviste exerce une domination incontestable. Pourtant d'autres formes existent : l'agroécologie que le gouvernement français souhaite promouvoir et l'agriculture biologique qui tente depuis quelques décennies de prendre sa place. Ses détracteurs  mettent en avant le prix élevé de ses produits et ses faibles rendements. On entend dire aussi que le label «  bio » n'est pas toujours fiable ou encore que la qualité du bio n'est pas démontrée.

Il me paraît utile d'apporter quelques arguments qui montrent que le bio est une solution d'avenir : il permettrait de nourrir l'humanité tout en préservant l'environnement.

Brian Halweil, chercheur à l'Institut Worldwatch a publié en 2006 une étude dont on a peu parlé au moment de sa sortie. Elle s'appuyait sur les rapports de scientifiques, d'experts agricoles internationaux et de dirigeants de l' industrie agricole. Elle disait qu'une transition massive vers l'agriculture bio permettrait d'augmenter l'approvisionnement alimentaire mondial et ainsi de lutter contre la famine.
Dans cette étude, l'auteur montre que, contrairement aux idées reçues, l' agriculture bio n'est pas un retour aux pratiques de nos aïeux mais qu'elle est “ une combinaison sophistiquée de sagesse ancienne et d'innovations écologiques modernes qui permettent d'aider à maîtriser les effets générateurs de rendement des cycles nutritifs, les insectes bénéfiques et la synergie des cultures”.

Les critiques portant sur la faiblesse des rendements de l'agriculure bio sont balayées par de nombreuses études convergentes. Celles-ci ( menées à grande échelle en Europe et aux Etats-Unis) montrent que les rendements de l'agriculture bio sont compris entre 80% à 97% de ceux de l'agriculture conventionnelle.
Mais, ce qui est plus intéressant, la différence de rendement disparaît dans les pays pauvres. Une étude réalisée sur des fermes biologiques dans les pays en voie de développement a montré une progression de 93% des rendements. Une autre, portant sur mille fermes dans le centre de l'Inde a fait ressortir que leur rendement était jusqu'à 20% supérieur à celui des fermes conventionnelles.

A partir de ces études, des chercheurs du Michigan ont travaillé à partir d'un modèle développé par l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) pour déterminer les rendements qui seraient obtenus après une transition vers l' agriculture bio.
Dans l'hypothèse la plus faible, ils ont abouti à la conclusion qu'un rendement de 2641 kilocalories par jour et par personne pouvait être obtenu, ce qui est légèrement supérieur aux besoins moyens d'une personne ( entre 2200 et 2500).
Un autre modèle donnait le chiffre de 4831 calories par jour et par personne.
Une autre équipe -le groupe de Halberg - a cherché à évaluer les conséquences d'un passage au bio à grande échelle en Amérique du Nord et en Europe. En partant de l'hypothèse où la production augmenterait dans les pays du Sud, elle est arrivée à la conclusion que, malgré une baisse de la production en Europe et en Amérique du Nord, il n'y aurait pas de flambée des prix à l' échelon mondial.

Même en prenant avec prudence les conclusions de ces études, on peut affirmer que de nouvelles perspectives s'ouvrent pour l'agriculture bio qui pourrait sortir de sa marginalité si une volonté forte de favoriser son développement voyait le jour au niveau mondial.


mercredi 8 janvier 2014

Interdire : la fausse solution



Précisons-le d'entrée pour éviter tout malentendu : les propos et actes racistes ou antisémites sont ignobles et doivent être combattus avec force.

Le but que nous devons nous fixer est de faire reculer les idées haineuses véhiculées par une minorité d'individus qui bafouent les droits de l'Homme.

Comment y parvenir ?

La réponse la plus simpliste et la plus conservatrice du point de vue de la pensée est d'interdire les réunions, de censurer les spectacles donnés par des personnes dont on connaît de façon sûre  les idées racistes.

C'est la solution voulue par le ministre de l'Intérieur et qui sera appliquée par certains maires pour faire obstacle – croient-ils – aux propos de Dieudonné. Ce n'est pas la meilleure.

Tous ceux qui agissent en s'appuyant sur les principes de la pensée complexe savent qu'une décision prise sans avoir envisagé les réactions négatives qu'elle peut entraîner  – sur le long terme - aura un résultat contraire à ce qui était prévu.

Dans le cas présent, celui qui a été censuré passera pour une victime et verra probablement  naître un mouvement de sympathie à son égard.

D'autre part, s'en prendre, dans un régime démocratique, à la liberté d'expression n'est pas la meilleure réponse à apporter. Je dirais même que c'est la pire.

La Ligue des Droits de l'Homme vient de le rappeler : «  la règle qui doit prévaloir est la liberté, et tout abus de celle-ci doit être condamné de façon ferme et efficace. »

Elle engage «  vivement les pouvoirs publics à poursuivre les atteintes à la loi une fois qu’elles sont commises »

C'est une position sage et, dans l'immédiat, la plus efficace. Préserver la liberté d'expression et sanctionner fermement tout propos raciste ou antisémite constaté, il n'y a pas d'autre solution.



Sur le long terme, il sera nécessaire que le pays se penche sur la montée des idées haineuses pour apporter des solutions durables. Cela nécessitera des réponses du point de vue social et un long travail d'éducation à mener dans les écoles et au-delà dans la société tout entière.

lundi 6 janvier 2014

Sur mon bloc-notes : semaine 2 - 2014

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement

des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de

lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées

éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la

rumeur du temps présent.


Le moral des Français
L'année 2014 débute dans un climat de morosité qui n'est pas nouveau. La persistance du chômage, la peur de perdre son travail, la misère qui pousse de plus en plus de gens à se tourner vers les associations caritatives pour se nourrir, le contexte écologique inquiétant, la recrudescence des conflits dans le monde, sont des faits qui interpellent toute personne responsable.
En France, beaucoup de travailleurs ( en activité et au chômage) ayant cru qu'après l'élection présidentielle leur sort allait s'améliorer sont déçus par l'action du gouvernement.
Le changement de cap se fait encore attendre. Le verra-t-on venir en 2014 ?

Galvaudage
Les mots évoluent au fil du temps. Certains devenus désuets finissent par disparaître, d'autres font leur entrée dans la vie de tous les jours avant d'être reconnus par les académiciens. C'est le sort de toute langue vivante.
Un autre phénomène existe : c'est le galvaudage des mots ; celui-ci ne me semble pas être un fait positif, car dénaturer un mot c'est déprécier ce qu'il représente.
Voici quelques exemples : star (utilisé de nos jours pour toute personne ayant une célébrité souvent éphémère), poète ( décerné au premier chanteur venu), ami, révolution...

Les réseaux sociaux
On peut faire des reproches aux réseaux sociaux ; c'est avant tout l'usage que certains en font qui doit être critiqué.
Personne ne peut nier le rôle que ces réseaux jouent pour faire avancer des causes d'intérêt général, notamment par le biais des pétitions. Parmi eux Avaaz.org qui permet aux citoyens du monde entier d'agir en pesant sur les décisions des politiques.

Les ennuis d'un vigneron bio
Emmanuel Giboulot est un viticulteur bio de la Côte d'Or. Pour avoir refusé d'utiliser un pesticide dangereux visant à détruire un petit insecte – la cicadelle – responsable d'une maladie contagieuse pour la vigne, il risque une forte amende et une peine d'emprisonnement.
Ce vigneron qui connaît bien son métier donne des argumente sérieux pour expliquer sa décision. Une pétition de soutien existe ( sur change.org)

Amitié
— Je n’ai qu’un ami, un vrai ; il est un frère pour moi et je passe avec lui une bonne partie de mon temps.
Je ne comprends vraiment pas ces gens qui sur les réseaux sociaux affichent des milliers d’amis.
Ainsi parlait le sage.

vendredi 3 janvier 2014

Bonne année 2014



    A chacun-e d'entre vous, je souhaite une très bonne année 2014, faite de découvertes, d'émotions et d'échanges enrichissants, des conditions de vie meilleures pour ceux qui connaissent des difficultés, et pour tous l'enthousiasme et la force qui permettent de lutter pour une société plus juste et plus fraternelle.

Chroniques les plus lues