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lundi 27 janvier 2014

Agriculture 3 : le tournant




La question agricole est l’une des plus importantes de ce siècle. L’enjeu est de nourrir sainement l’ensemble des habitants de la planète tout en respectant l’environnement.



Dans un premier article (10 janvier) nous avons vu que l’agriculture biologique est une solution fiable, capable de répondre à l’enjeu cité plus haut.



Le second article (15 janvier) a défini les objectifs à atteindre à l’horizon 2050 qui correspond à la fin de la transition écologique et sociale.



Faisons maintenant le point sur l’agriculture d’aujourd’hui, telle qu’elle est pratiquée en France et en Europe.



On sait qu’elle est largement dominée par l’agriculture industrielle, intensive, polluante et responsable de la disparition de nombreuses exploitations familiales.



En France viennent de s’achever à l’Assemblée Nationale les débats sur la loi d’avenir pour l’agriculture.



Le ministre en charge du dossier a beaucoup communiqué à cette occasion sur le virage qui serait pris. Notre pays, selon lui, allait se convertir à l’agroécologie.



Comme son nom l’indique, l’agroécologie s’appuie sur la démarche globale qui caractérise l’écologie scientifique. Elle cherche à réconcilier le développement économique et la protection de l’environnement ; elle respecte donc la biodiversité. Elle reconnaît par ailleurs les savoirs paysans.



Dans le passé, René Dumont, agronome et écologiste, l’a promue. De nos jours, Pierre Rabhi la défend. Il la définit comme “ une technique inspirée des lois de la nature”.



Si le projet de loi apporte quelques avancées ( encadrement de la délivrance d’antibiotiques, suivi permanent de l’impact des pesticides…) il est encore très éloigné des principes de l’agroécologie.



On peut s’étonner aussi du manque de cohérence de la politique environnementale : en ce qui concerne les pesticides par exemple, un projet de loi du 23 janvier prévoit leur interdiction dans les espaces verts et les jardins des particulier mais les maintient dans l’agriculture ( qui représente actuellement 90% de la consommation).




Le tournant agricole



Pourtant des signes qui montrent un désir de changement existent.



Dans la Somme, le projet démentiel de ferme “des mille vaches”, symbole d’un élevage industriel qui se fourvoie, a été combattu avec force par de nombreux citoyens, des associations, des syndicats. L’Etat vient de demander la démolition des bâtiments construits illégalement. C’est une belle victoire !



Le 18 janvier 2014, 30 000 manifestants se sont retrouvés à Berlin pour dénoncer l’agriculture industrielle et l’accord de libre échange en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Ils ont réclamé un “tournant agricole” sans OGM, l’abandon de la monoculture, la fin de la dépendance envers les semenciers...



Le « tournant agricole » est  désormais possible.




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