À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement
des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de
lectures,
de choses marquantes, d'activités, ces Pensées
éparses
et Brèves sont une autre façon de faire entendre la
rumeur
du temps présent
Euthanasie
En refusant aux médecins
du CHU de Reims d'engager un processus de fin de vie pour un
homme en état végétatif, la justice a pris une lourde
responsabilité. On aurait pu penser que la loi Leonetti qui permet
d'éviter « la prolongation artificielle de la vie »
aurait pu s'appliquer dans le cas de cet homme qui avait fait
connaître sa volonté, avant l'accident dont il a été victime.
L'acharnement de ses parents ne l'a pas permis.
Il me semble juste de respecter
la volonté exprimée par une personne ; cette position devrait s'imposer sur toutes les
autres considérations.
Par ailleurs, laisser vivre dans de telles circonstances une personne n'est pas un geste
d'amour.
Renards
Des
chasseurs nordistes ont fait savoir qu'ils voulaient organiser les 22
et 23 février une grande battue destinée à tuer massivement les
renards, animaux qu'ils jugent nuisibles.
Je
l'ai déjà écrit dans ce blog : le terme nuisible n'a pas de
sens du point de vue écologique. Tout ce qui vit dans la nature
contribue à la recherche permanente d'un équilibre des écosystèmes.
Dans
la chaîne alimentaire, le renard est un animal utile qui permet
notamment de limiter le nombre des rongeurs.
Si
les écosystèmes sont aujourd'hui perturbés, c'est le résultat des
activités humaines qui ont - entre autres – réduit les habitats
des animaux sauvages, ce qui a conduit par exemple les pigeons à
vivre dans les villes, les hérons à être présents dans de
grandes villes comme Amsterdam, les renards et les sangliers à vivre
près des hommes ; ceux-ci de temps à autre ceux-ci font des
dégâts dans les champs et les élevages. Cela ne justifie pas leur
massacre.
Révolutionnaire
Dans
Les Confessions d'un révolutionnaire, Proudhon raconte qu'un homme
lui a dit un jour :
« Il
y a deux manières d'être révolutionnaire : par en haut, c'est
la révolution par l'initiative, par l'intelligence, par le progrès,
par les idées ; - par en bas, c'est la révolution par
l'insurrection, par la force, par le désespoir, par les pavés. »
C'était
en 1848.
Proudhon
ne partageait pas cet avis. Il précise dans son livre que
l'expression « par en haut » désigne le pouvoir et que
« par en bas » signifie le peuple.
Pour
lui, la révolution par en haut débouche sur le despotisme, la
révolution par en bas mène à la liberté.
Ces
propos n'ont pas vieilli : le véritable changement doit venir
d'initiatives citoyennes.
Une
période cruciale
Quand
un modèle s'effondre petit à petit – ce qui est le cas du système
dominant actuel et ce que confirment les bilans que chacun peut lire - il
serait nécessaire de mettre en place, dans un esprit de coopération
internationale, de nouvelles politiques plus vertueuses, plus justes
socialement, plus respectueuses de l'environnement.
Le
virage pris par la France il y a quelques jours ne va pas dans ce
sens. Au mieux peut-on espérer une petite embellie qui verrait
reculer le chômage, mais la cause des crises profondes
persistera.
Certes
la tâche est difficile, mais à force de reculer pour freiner le
processus de réchauffement climatique et combattre la dérive
financière, on aggrave de jour en jour la situation.
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