En apportant des informations aux citoyens, la presse écrite, la radio, la télévision et Internet contribuent - en théorie - à l’exercice de la démocratie.
Où en est-on aujourd’hui ?
La presse écrite a beaucoup évolué ces dernières années.
Le journal, héritier de la vieille gazette, souffre de la concurrence des nouveaux modes de communication, ce qui se traduit depuis 40 ans par la disparition de nombreux titres.
L’importance donnée à l'aspect financier s'est accentuée au détriment de la variété des opinions et de la qualité des informations ; l'avis des actionnaires prend le pas sur celui des journalistes. Ceux-ci, pressés par les contraintes de la rentabilité, réduisent leurs investigations. On les oblige à reprendre souvent les dépêches des agences. Dans la plupart des régions, un journal dominateur a écrasé la concurrence.
Cette semaine, le quotidien régional La Voix du Nord a présenté sa nouvelle formule comme étant une formidable avancée pour ses lecteurs dont certains ont été associés, nous dit-on, aux journalistes pour définir les changements opérés.
Que note-t-on de nouveau dans ce journal ?
Il a été décidé de réduire la place réservée au texte au profit de la photo ; les informations, les analyses, sont reléguées au second rang. Ce qu’on nous présente comme une avancée est en réalité une dégradation de la qualité.
Au bout du compte, celui qui pâtit en premier lieu de cette évolution, c’est bien le lecteur qui reçoit une information appauvrie ; ce sera ensuite la presse écrite qui risque de perdre à nouveau des lecteurs qui iront chercher l'information ailleurs.
Mais qu’il se tourne vers la radio, la télé, ou Internet et ses divers moyens d’information ( certains sites, les réseaux sociaux), le citoyen sera confronté au même problème : la difficulté de trouver les lieux où l’on dispense une information libre, honnête, qui vérifie ses sources et fait le tri entre ce qui est essentiel et ce qui est dérisoire.
N'oublions pas que garantir la qualité de la presse pour éviter les manipulations et exprimer la diversité des pensées est indispensable à la démocratie.
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