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mardi 9 septembre 2014

Sur mon bloc-notes ( semaine 37 - 2014)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.



Temps difficiles
Nous vivons une époque difficile parce qu’elle se situe à la fin douloureuse d’un cycle   et que de nombreuses incertitudes existent en ce qui concerne le monde de demain.
Pour vaincre ces difficultés, il n'y a qu'une solution : modifier nos habitudes et  chercher d’autres voies qui seront une nouvelle phase de l’évolution de l’humanité. 

DEUX OBSTACLES :

Le manque d’imagination
Ce mois-ci, le magazine L’Expansion fait sa couverture avec ces mots : « France, état critique. Un pays au point mort.». Et il annonce que 23 personnalités présentent « leurs idées radicales» pour sauver le pays. Quand on lit leurs propositions, on s’aperçoit qu’il n’y a aucune idée originale mais seulement des aménagements allant le plus souvent vers plus de libéralisme. 
Ces personnalités n’ont pas encore intégré le fait que nous sommes dans une période de transition et que celle-ci demande de concevoir une nouvelle économie dont le but sera de réduire l’impact écologique des activités humaines et les inégalités.
Pour réussir cette mutation, il faut d’abord abandonner les recettes qui ont échoué et faire travailler l’imagination.

Le conservatisme
Certes, la mondialisation et certaines contraintes européennes ont leur part de responsabilité dans la situation actuelle de la France. Mais on constate que certains pays s’en sortent mieux que nous. Pourquoi ?
Il existe en France une tendance conservatrice qui s’oppose à tout changement. On l’a constaté ces deux dernières années  avec les mouvements hostiles aux propositions sociétales du gouvernement. On voit actuellement apparaître une hostilité à la réforme des rythmes scolaires, réforme justifiée qui s’appuie sur le progrès des connaissances en ce domaine. Au-delà de cette question, il existe dans le domaine de l’éducation,depuis des décennies, un conservatisme qui empêche la mise en place d’une grande réforme qui permettrait le nécessaire redressement.
Ce conservatisme est un obstacle au progrès.

Exploitation d’une rupture
Dans le quotidien de ma région un article a attiré mon attention. On y voit la gérante de la plus grande librairie boulonnaise exprimer sa joie car il n’a fallu que cinq minutes pour que s’épuise le stock du dernier livre  qu’elle venait de recevoir, celui dont tout le monde parle en ce moment, celui dans lequel  l’auteure  déverse son ressentiment vis-à-vis de son ancien compagnon.

 Cette nouvelle me navre parce que j’aime la littérature, parce  que je sais les difficultés que rencontrent les jeunes écrivains pour être publiés, parce que de nombreux livres de qualité  ne trouvent pas assez de lecteurs.

Elle me navre parce que le livre, objet de culture depuis des siècles, perd ici sa vocation pour devenir une marchandise  bénéficiant d’une médiatisation exceptionnelle,  d’un tirage   inhabituel ... pour faire le plus d’argent possible.

Un bon écrivain peut tirer d’une expérience personnelle ou de son imagination ( ici, une rupture) une   belle œuvre.  Les extraits que j’ai lus ou entendus suffisent pour affirmer que  cet ouvrage n’a rien de littéraire.  
Bravo aux libraires qui ont invité ces jours-ci les gens à lire les grands auteurs du passé et les bons écrivains actuels !

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