n°15
(Cette
chronique paraît le premier mardi de chaque mois)
Pensées
d’automne : 1er novembre
….
« C’est la saison où tout tombe
Aux
coups redoublés des vents ;
Un
vent qui vient de la tombe
Moissonne
aussi les vivants :
Ils
tombent alors par mille,
Comme
la plume inutile
Que
l’aigle abandonne aux airs… »
(
Lamartine – extrait de Pensée des morts)
1.
Chaque saison a sa fête :
pour l’automne, c’est la Toussaint.
C'est une journée consacrée
à ceux qui nous ont quittés.
Parmi eux, il y en a qui sont morts dans des circonstances cruelles, en pleine jeunesse :
« Ceux
que la mort frappa / dans
la mer en furie/ un matin de printemps/
avaient
vingt ans aussi.
Et
là-bas / dans la plaine / sous les croix blanches mornes /
strictement alignées
ils
dorment… (1)
Et
il y eut toutes les victimes du nazisme :
« Varsovie
novembre quarante-deux.
On entendait au loin des bruits de
fusillade / et
des femmes, des hommes /
passaient
devant les morts /
Ils fuyaient affamés vers un port
improbable. (2)
On
se penche régulièrement vers le passé pour préparer un futur
meilleur.
2.
Le premier novembre est aussi la journée mondiale Vegan.
Une
autre frontière s’est effacée ces dernières années grâce aux
progrès de la connaissance, celle entre l’être humain et l’être
non-humain. Nous devons en tirer les conséquences dans nos rapports
avec les animaux.
Beaucoup
de gens éprouvent du chagrin quand leur animal de compagnie meurt. Mais savent-ils que chaque année 60 milliards d'animaux sont tués par l'homme pour se nourrir ?
Pour l’antispéciste, pour le vegan, la souffrance imposée aux
animaux, leur mort programmée dans les abattoirs sont inacceptables.
Le
vegan ne comprend pas que la foule prenne plaisir à voir un taureau
mourir dans une arène dans des circonstances horribles.
De
la même manière, on ne peut accepter qu’un chasseur décide, pour
son propre plaisir, d’ôter la vie d’un lièvre ou d’un oiseau
qui ne demande qu’à vivre :
«
Ils avaient affronté / d'infernales tempêtes / survolé les déserts
/
et
vaincu la souffrance /
Les
oiseaux migrateurs allaient vers le soleil…
Et
soudain un bruit sec / là-bas dans les marais./
Un
cœur cesse de battre. »
Toute
vie doit être respectée. C'est le message qui me paraît essentiel en cette journée.
(1)
extrait du poème Souvenirs d’une plage
(2)
extrait de Varsovie 42
(3) extrait de Les oiseaux migrateurs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire