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jeudi 3 novembre 2016

Regard sur l'économie libérale




Mythes, mensonges et pensée dépassée

 Il est un domaine que les citoyens doivent s’approprier, c’est celui de l’économie.

   La plupart des spécialistes de la question nous font croire que ce domaine leur est réservé. Ces érudits (formatés par les grandes écoles) qui interviennent dans les colloques et parlent régulièrement sur les plateaux de la télévision ont réussi à convaincre les responsables politiques de la pertinence de leur pensée qui est celle de la société industrielle.
   C’est ainsi que depuis des décennies les mythes économiques, les mensonges et une pensée inadaptée au monde d’aujourd’hui, ont conduit au désastre écologique (avec le dérèglement climatique), au drame social (avec beaucoup de chômeurs, de pauvres et d’exclus) et à l’exploitation des pays pauvres où sévissent la malnutrition, la famine et l’exode…

Les mythes
   Dans un ouvrage récent, Nos mythologies économiques, Éloi Laurent, enseignant à Stanford, dresse un tableau très juste des aberrations de l’économie libérale.
   Au libéralisme qui fait croire qu’il est la seule voie possible, l’auteur rappelle que l’entreprise privée a besoin de la puissance publique pour financer les investissements et la formation de ceux qui la servent et aider de nombreux secteurs économiques en difficulté comme l’agriculture et la métallurgie. Il dénonce aussi le fait que l’État soit géré comme une entreprise, la social-xénophobie qui rejette les réfugiés, les étrangers et les Français d’origine étrangère, l’erreur des écolo-sceptiques qui pensent que le marché et l’innovation permettront de résoudre les problèmes environnementaux (dont le dérèglement climatique)

À cela, on peut ajouter la référence au PIB et à l’idée de croissance qui réduirait les inégalités.

Les mensonges
Pour obtenir l’appui des collectivités et les aides publiques, les lobbys n’hésitent pas à travestir la réalité : l’autorisation de construire un hypermarché est obtenue en gonflant le chiffre des embauches prévues et sans tenir compte des emplois qui seront perdus dans les environs de l’implantation.
En la matière, EDF est spécialiste : le coût de l’EPR a été largement minoré et la date de livraison ne cesse de reculer (et d'augmenter la dépense).

Une pensée dépassée
   Le but de l’économie n’est pas d’enrichir les grands groupes ; elle doit être au service des gens qui doivent se nourrir, se loger, se déplacer, se soigner...
   L’économie libérale pense que la nature est à son service alors que l’intérêt général est de la respecter et de la préserver.
  Elle est basée sur la pensée ancienne qui compartimente les problèmes alors qu’il est nécessaire de les relier pour gérer la complexité.

  Ce serait une erreur de croire qu’on peut changer le monde sans remettre en cause cette forme d’économie.





















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