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mercredi 9 mai 2018

POLITIQUES 4



MAI 2017 - MAI 2018 : BILAN


    Candidat à la présidence de la République, il avait pris comme titre de son livre le mot Révolution. Avec lui, le vieux monde allait s’écrouler. Bénéficiant de circonstances exceptionnelles (l’écroulement du favori Fillon englué dans l’affaire Pénélope, la perte de crédibilité du PS et des Verts…) E. Macron se retrouvait au second tour face à la candidate d’extrême droite rejetée par une majorité d’électeurs et l’emportait facilement.
   Il avait annoncé un nouveau monde que beaucoup de citoyens espéraient. C’est vrai qu’on était lassé de certaines figures que l’on avait vues depuis des décennies. Elles avaient disparu ; adieu les Sarkozy, Juppé, Fillon, Hollande, Valls... et quelques autres. La jeunesse du nouvel élu pouvait être un signe favorable.
    Les élections législatives qui suivirent firent apparaître de nouveaux visages. On s’aperçut très vite que le renouvellement du personnel politique ne suffit pas à changer de monde.

    Changer de monde, dans le contexte actuel, cela signifie qu’on prend les mesures qui permettent de lutter contre le dérèglement climatique, de préserver le vivant, de réduire ce qu’un ancien président appelait « la fracture sociale », de donner plus de pouvoir aux citoyens, d’œuvrer pour la paix en ne fabriquant plus d’armes…
Ce n’est pas le chemin pris par le nouveau président. E. Macron ne regarde pas vers l’avenir, il regarde plutôt vers le monde ancien.

    Ses recettes économiques sont dans la continuité de ses prédécesseurs ; elles appliquent les vieilles règles du libéralisme. En favorisant les plus riches et en demandant des efforts plus grands aux modestes – qu’ils soient travailleurs ou retraités – les inégalités se sont aggravées.
En ce qui concerne la question écologique, aucune mesure n’a été prise pour réduire les pollutions et ralentir la hausse du réchauffement climatique.
Les vieilles traditions ont été remises à l’honneur : la chasse est encouragée et la chasse à courre, si cruelle, n’est pas remise en cause.
    Notre constitution vieille de soixante ans et faite sur mesure pour le général de Gaulle donne un pouvoir exorbitant au président. Un chef d’État moderne en aurait proposé une nouvelle. E.Macron se complaît dans les habits usés d’un dirigeant omnipotent.
   Les droits de l’Homme qui ont longtemps été un symbole fort de la France sont mis à mal ; la gestion de la question migratoire montre un manque flagrant d’humanité.
Mr Macron ne construit pas le nouveau monde. Il bâtit son action dans la continuité du vieux monde qui s’écroule.



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