MAI 2017 - MAI 2018 : BILAN
Candidat
à la présidence de la République, il avait pris comme titre de son
livre le mot Révolution. Avec
lui, le vieux monde allait s’écrouler. Bénéficiant de
circonstances exceptionnelles (l’écroulement du favori Fillon
englué dans l’affaire Pénélope, la
perte de crédibilité du PS et des Verts…) E. Macron se
retrouvait au second tour face à la candidate d’extrême droite
rejetée par une majorité d’électeurs
et l’emportait facilement.
Il
avait annoncé un nouveau monde que
beaucoup de citoyens espéraient. C’est vrai qu’on
était lassé de certaines
figures que l’on avait vues depuis des décennies. Elles
avaient disparu ; adieu
les Sarkozy, Juppé, Fillon, Hollande, Valls... et quelques autres.
La jeunesse du nouvel élu
pouvait être un signe favorable.
Les
élections législatives qui suivirent firent apparaître de
nouveaux visages. On
s’aperçut très vite que le renouvellement du personnel politique
ne suffit pas à changer de monde.
Changer
de monde, dans le contexte actuel, cela signifie qu’on prend les
mesures qui permettent de lutter contre le dérèglement climatique,
de préserver le vivant, de
réduire ce qu’un ancien président appelait « la fracture
sociale », de donner plus de pouvoir aux citoyens, d’œuvrer
pour la paix en ne fabriquant plus d’armes…
Ce
n’est pas le chemin pris par le nouveau président. E. Macron ne
regarde pas vers l’avenir, il regarde plutôt vers le monde ancien.
Ses
recettes économiques sont dans la continuité de ses prédécesseurs ;
elles appliquent les vieilles règles du libéralisme. En favorisant
les plus riches et en demandant des efforts plus grands aux modestes
– qu’ils soient travailleurs ou retraités – les inégalités
se sont aggravées.
En
ce qui concerne la question écologique, aucune mesure n’a été
prise pour réduire les pollutions et ralentir la hausse du
réchauffement climatique.
Les
vieilles traditions ont été remises à l’honneur : la chasse est
encouragée et la chasse à courre, si cruelle, n’est pas remise en
cause.
Notre
constitution vieille de soixante ans et faite sur mesure pour le
général de Gaulle donne un pouvoir exorbitant au président. Un
chef d’État moderne en aurait proposé une nouvelle. E.Macron se complaît dans les habits usés
d’un dirigeant omnipotent.
Les
droits de l’Homme qui ont longtemps été un symbole fort de la
France sont mis à mal ; la gestion de la question migratoire
montre un manque flagrant d’humanité.
Mr
Macron ne construit pas le nouveau monde. Il bâtit son action dans
la continuité du vieux monde qui s’écroule.
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