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vendredi 26 octobre 2018

État de la France


Emancipation, Liberté - Photo Jill 111  www.pixabay.com

Une société bloquée

    S'il est vrai que les problèmes qui secouent la société depuis plusieurs décennies touchent le monde entier, on trouve dans chaque pays des aspects particuliers qui permettent soit de se porter mieux que les autres, soit de vivre plus difficilement la mutation vers une nouvelle ère.
    En ce qui concerne la France, un des handicaps majeurs est selon moi l'enfermement dans une conception conservatrice des rapports humains qui privilégie les hiérarchies et ceux qu'on désigne sous le nom d'élites.
    Le recours à une hiérarchie pesante a deux effets négatifs : elle provoque la souffrance de ceux qui sont harcelés et parfois, dans les cas extrêmes, elle aboutit au suicide des victimes. Par ailleurs, elle contribue à paralyser les initiatives, la créativité, les changements profonds.
   C'est ainsi que des principes économiques maintes fois contredits par les faits continuent d'être appliqués par les décideurs. Un exemple parmi d'autres : on prône encore la croissance alors qu'elle n'empêche pas le chômage et qu'elle est responsable de la détérioration de la planète.

    Quant aux élites, anciens élèves de grandes écoles telles que l'ENA, elles sont coupées des réalités de la vie quotidienne et elles ont une vision étroite et déformée des problèmes. Dans de nombreux cas, la participation des citoyens permettrait de prendre des décisions plus justes : l'expérience des uns, l'imagination, la spontanéité des autres seraient bénéfiques.

    La société française est bloquée ; elle manque d'audace. Elle a besoin de se libérer des habitudes contraignantes.
   De l'école primaire aux études supérieures, les élèves apprennent la docilité alors qu'un enseignement ambitieux devrait plutôt développer l'esprit critique. L'école n'est pas seulement le lieu où l'on transmet des savoirs.  Elle doit être un lieu d'émancipation.

    Qu'il s'agisse du fonctionnement d'un pays, d'une entreprise ou d'une administration, le pouvoir  ne doit pas être dans les mains d'une seule personne ou d'un petit groupe. L'innovation nécessite la mise en commun des idées de chacun des membres de la collectivité.
                                                                ***

    Certains électeurs avaient cru que la jeunesse du nouveau président qui s'était présenté comme un héraut du nouveau monde apporterait une vision différente de la gouvernance. Ils souhaitaient un renouvellement de la démocratie, ils découvrent après un an d'exercice un président jupitérien qui s'entoure de fidèles exécutants et décide dans la solitude. Ils espéraient le déblocage de la société, c'est le contraire qui se produit.
Quand verrons-nous souffler sur le pays le doux vent de la liberté ?


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