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mardi 9 octobre 2018

Jacques BREL





Le 9 octobre 1978, on apprenait la mort de Jacques Brel. Quarante ans plus tard ses chansons restent toujours vivantes.



1953


    Dès ses débuts, Jacques Brel a montré qu'il apportait quelque chose de neuf à la chanson. J'ai beaucoup aimé Il nous faut regarder, dans laquelle il exprimait un certain art de vivre : 

« Derrière la saleté / S'étalant devant nous / Derrière les yeux plissés / Et les visages mous / Au-delà de ces mains / Ouvertes ou fermées / Qui se tendent en vain / Ou qui sont poings levés / Plus loin que les frontières / Qui sont de barbelés / Plus loin que la misère /
Il nous faut regarder / Ce qu’il y a de beau... »

1954

    Avec sa chanson Le diable, Jacques Brel porte un autre regard sur le monde. Bien avant les multiples crises qui ont secoué la planète, il dénonçait dans ce premier disque, la haine et la bêtise. C’était l’époque où Brassens le taquinait gentiment en l’appelant « l’Abbé ».

Dans cette chanson il écrivait notamment :
« Les hommes s'amusent comme des fous /Aux dangereux jeux de la guerre, ça va... 
Rien ne se vend mais tout s'achète/ L'honneur et même la sainteté, ça va »

1964

    Amsterdam est une des plus belles villes d'Europe. La chanson de Jacques Brel est sans aucun doute celle qui a su recréer  l'ambiance du port d'Amsterdam  avec ses "marins qui mangent / Sur des nappes trop blanches / Des poissons ruisselants ".
Quand Brel  chantait Amsterdam sur scène, l'émotion   était forte !

1967

    Jacques Brel fait sa tournée d'adieu. Il vient à Boulogne-sur-mer. J'ai la chance d'être dans le public. J'ai vraiment compris en le voyant pourquoi il avait tant de succès.
Une chanson est basée sur quatre éléments : un texte, une musique, une voix, une interprétation. Brel excellait dans tous ces domaines.

1975

    Décembre 1975. À Scheveningen un soir d'hiver, elle et moi avancions sur la jetée. Le vent du nord hantait la dune et nous avons longtemps marché sur cette route étroite entre l'eau et la mer. Je pensais à Jacques Brel et à sa chanson Mon père disait :

« Mon père disait
C'est le vent du Nord
Qui fait craquer les digues
À Scheveningen »


Et cette promenade m'a inspiré ces vers :


Brel dormait aux Marquises.

Nous l'entendions chanter

ce pays sans frontière
où la mer est d'opale,
entre Zuydcoote et Bruges,
entre Ostende et Zandvoort.

Et il nous racontait
ces horizons sans fin,
la pâleur des matins,
la rudesse du vent
qui rend plus forts les hommes
et l'odeur d'iode et d'algues
qui calme les chagrins...

1977

    Brel sort un dernier disque. On le sait malade. Parmi les nouvelles chansons, Jaurès est celle que je préfère :

« Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand-parents ? » 

Dans cette chanson, Jacques Brel rappelle la vie dure des gens du peuple il y a une centaine d’années. Une vie consacrée aux longues heures de travail dans les champs, à l’usine, à élever les enfants...Malheureusement  les idées de Jaurès n'ont pas encore triomphé.

Un chanteur belge

    De Bruges à Gand, quand on traverse le plat pays que chantait Brel (" mijn platte land, mijn vlaanderen land ") on se rend compte à quel point il a été influencé par ses racines belges. De nombreuses chansons font référence à son pays natal. C’est le cas du Plat pays, de Marieke ("le ciel flamand pleure avec moi de Bruges à Gand"), et de Mon père disait (" C'est le vent du Nord qui fait tourner la terre autour de Bruges")... 

Mais les thèmes qu'il a traités en ont fait un chanteur qui s'adresse au monde entier.









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