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vendredi 21 décembre 2018

les motsn° 4



LE SENS DES MOTS 

Pour justifier l'injonction faite il y a quelques jours aux Gilets Jaunes de cesser le blocage des ronds-points le ministre de l'Intérieur a choisi l'argument classique de la sécurité.

   Depuis quelques décennies, on a tendance à réduire le sens de ce mot à la question du maintien de l'ordre. C'est oublier que la première définition de sécurité était différente. On lit en effet dans le Robert que la sécurité est l'« état d'esprit confiant et tranquille d'une personne qui se croit à l'abri du danger»).
 Il est intéressant de noter qu'il est spécifié que ce sentiment de confiance n'est pas forcément justifié puisqu'une personne « qui se croit à l'abri » ne l'est peut-être pas.

La sécurité a donc été pendant des siècles une impression de tranquillité.

    Puis le sens du mot a évolué. La sécurité, lit-on dans le Robert est «la situation tranquille qui résulte d'une absence réelle de danger».

Il est temps de redonner au mot sécurité son vrai sens. Nous pourrons dire alors que, dans le monde d'aujourd'hui, chacun aspire à la sécurité dans le sens qui prend en compte tous les facteurs qui contribuent à la tranquillité de l'esprit.

Oui, les gens souhaitent la sécurité de l'emploi.
Oui, ils voudraient manger des produits sains.
Oui, ils aimeraient respirer un air qui ne rend pas malade et qui tue parfois.
Ce manque de sécurité fait beaucoup plus de dégâts que les délits individuels.

Mesdames et Messieurs les ministres concernés, pensez-y !

BJC


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