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jeudi 19 juin 2025

le cinéma n°2

                                                      



   Culture : le cinéma n°2




Qu’attend-on d’un film ?   Pourquoi va-t-on au cinéma ? 

Je  pense que depuis soixante ans le comportement du spectateur a changé. Au milieu du siècle dernier, les divertissements étaient moins nombreux qu’aujourd’hui, les déplacements moins faciles car peu de gens avaient une voiture. Aller au cinéma le week-end était chez certains un rituel .

    De nos jours, un film peut se voir sur différents supports en restant chez soi. Beaucoup de gens se rendent au cinéma pour voir un film  “ qui en vaut la peine”. Un bon film, c’est celui qui vous fait oublier que vous êtes devant un écran, un film qui vous plonge au milieu de l’action et vous donne l’impression  que vous êtes dans la vraie vie.


   Personnellement, quand un film était réalisé par Almodovar, Woody Allen ou les frères Dardenne, cela me donnait envie d’aller le voir. De même, si Kate Winslet ou Emilie Dequenne - décédée trop jeune - était dans la distribution, j'étais tenté d’aller voir le film.

   Le cinéma italien a connu trois décennies remarquables entre les années 1950 et 1970 grâce à des actrices talentueuses, stars internationales telles de Sophia Loren, Gina Lollobrigida, Anna Magnani, Silvana Mangano, Monica Vitti,  Claudia  Cardinale et d’excellents acteurs tels que Mastroianni et Ugo Tognazzi.. et surtout il y eut de grands réalisateurs : Antonioni, Dino Risi, Visconti, Pasolini, Fellini, Comencini. Cela a donné des films inoubliables : La dolce vita, Théorême, Le guépard...


 Dans la même période, le cinéma français produisait également des films de qualité. Il pouvait compter sur des réalisateurs tels que Jean-Luc Godard, François Truffaut, Alain Resnais, Claude Chabrol et Louis Malle. Cinéaste de la Nouvelle vague, homme discret, Jacques Rivette laisse une œuvre originale marquée par la volonté d’expérimenter sans cesse. Deux films ont marqué sa carrière : La Religieuse et la Belle Noiseuse.

Et il y avait de grands acteurs, entre autres Jeanne Moreau, Bernadette Laffont, Marina Vlady, Catherine Deneuve, Carole Bouquet, Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin... 

   J’avoue que les films français réalisés ces vingt dernières années m’ont beaucoup moins passionné.



                                                                  

jeudi 12 juin 2025

H.D.Thoreau

 HD. Thoreau


                                                      N°6


             Henri David Thoreau (1817-1862 )



Épris de liberté, Thoreau écrivit La Désobéissance civile en 1849 et protesta contre la guerre au Mexique et contre la pratique de l'esclavage.

La philosophie de Thoreau s'appuie sur une idée essentielle, la vie sauvage, une vie sans contrainte, au contact de la nature.

C'est par ces mots qu'il avait commencé une conférence : " Je voudrais dire un mot de la Nature, de la Liberté absolue et de la Vie sauvage, par opposition avec une Liberté et une Culture simplement policées..."  Ainsi, d'emblée, le ton est donné.

Thoreau définit le marcheur comme un aventurier. Il emploie d'ailleurs l'expression « marcheur errant » qui rappelle bien sûr le Don Quichotte de Cervantès. Pour lui, la marche n'est pas un exercice physique, même s'il la pratique au minimum quatre heures par jour. C'est une démarche intellectuelle, un rejet de ce qui est « insipide et domestiqué. » Il parcourt donc les bois en dehors des grands chemins, explorant chaque jour de nouveaux paysages qui, dit-il, n'appartiennent à personne.

Il prédit qu'un jour les espaces naturels seraient clôturés et réservés à quelques-uns. Viendraient alors, écrit-il, « les mauvais jours ». Il ne s’était pas trompé. Ces mauvais jours qui voient l’état de la planète se dégrader et une grande partie de l’humanité souffrir sont arrivés.

C’est à Thoreau qu’on doit le concept de simplicité volontaire qui sera repris plus tard par Georgescu-Roegen et qui est le principe de base de la décroissance.


                                       ******

Dans plusieurs de ses ouvrages et notamment dans La moelle de la vie, livre composé de 500 aphorismes, il énonce les règles de vie que lui-même appliquait. En dehors de la simplicité, il préconise l’amour de la nature et la désobéissance civile qui consiste à ne pas se soumettre aux règles qui paraissent injustes.
Thoreau dénonce aussi le luxe et le confort "qui ne sont pas indispensables" 

jeudi 5 juin 2025

chronique 30

 

                                                            

                                                 Barbara W. H


Chronique n° 30


                                     Le plaisir de lire


  Pour le dictionnaire un livre est « l’assemblage d’un nombre assez important de feuilles ». C’est un peu court comme définition. Il faudrait au moins évoquer le contenu. Il existe une grande variété de genres : le roman, le recueil de poésies, l’ouvrage philosophique, la biographie, l’essai, l’ouvrage scolaire...

     De nombreux personnages connus dans différentes disciplines et ayant été de grands lecteurs ont dit tout ce qu’ils devaient à la lecture. Pendant les années où l’on fréquente l’école, on acquiert un certain nombre de connaissances. Toute sa vie, l’être humain s’enrichit en partageant l’univers de ses  auteurs préférés et de ceux qu’il découvre au cours de son existence.

   On peut noter d’ailleurs que la période scolaire n’est pas forcément la meilleure pour faire aimer la littérature. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des professeurs qui donnent envie de lire.

  À quinze ou seize ans, certains ne sont pas prêts à lire Madame Bovary ou la Chartreuse de Parme,  à se plonger dans les longues descriptions de Balzac ou connaître à travers les Mémoires d’Outre-tombe les détails de la vie de Chateaubriand.

    Et puis, il ne faut pas l’oublier, le plaisir de lire est lié à l’idée de liberté. Choisir un livre, c’est toujours plus agréable que lire un ouvrage que l’on vous a imposé et sur lequel vous devrez rédiger quelques pages en sachant que vous serez noté.

 

Lire n’est pas seulement un loisir qui apporte des émotions et des surprises et permet de s’évader, c’est aussi un moyen de mieux connaître l’humain, de découvrir d’autres univers.

   Un autre fait caractérise la lecture : la perception du lecteur varie selon l’âge. C’est pourquoi il est intéressant de relire des ouvrages lus pendant la jeunesse. Qu’on l’ait aimé ou trouvé ennuyeux, on aura un autre regard sur le livre qui lui n’a pas changé.

 


vendredi 30 mai 2025

mois de mai

 

    

                                                               



    Le mois de  MAl

La fête du travail

On fête le travail pour rappeler ce qu'il  présente depuis des siècles.
On sait que le travail tue. Les jeunes qui, en mai 1968, répétaient qu’ils ne voulaient par perdre leur vie à la gagner soulevaient un problème réel. Cinq décennies plus tard, rien n'a changé : non seulement le travail occupe une trop grande place dans la vie des gens mais il continue de faire des victimes partout dans le monde.

L'anniversaire de 1945

Le 8 mai 1945, semble de moins en moins suivie par les populations. Peut-être faudrait-il rendre hommage autrement aux victimes du nazisme et ne pas oublier que la guerre ne s'est jamais arrêtée depuis 1945.

Dans notre société, les pacifistes apparaissent comme des utopistes déconnectés de la réalité. C’est le signe d’une civilisation qui n’a pas encore atteint sa maturité. Si l'espèce humaine est par nature belliqueuse, ce qu'on peut penser en se référant à l'histoire, il appartient à la culture - donc à l'éducation - d'apprendre la tolérance, la fraternité, le respect de la vie.

Le droit de mourir dignement

La vie est belle quand on est en bonne santé. Hélas des adultes  ont une maladie qui les fait souffrir terriblement et ils savent  qu'ils vont mourir. 
Ils souhaitent mourir dans la dignité.
Un projet de loi est  actuellement à l'Assemblée nationale. Le texte du gouvernement  a été  retouché par certains députés. 
Le vote du 27 mai a été clair : une forte majorité a voté pour le droit de mourir dignement.
Il faudra encore du temps pour que la décision soit prise.
Souhaitons que le droit de mourir sera accepté.

                                              

jeudi 22 mai 2025

le cinéma n°1

                                                     


                       

                    Culture : le cinéma (n°1)


Le cinéma est apparu, à la fin du 19e siècle, il a révolutionné les arts. Il a permis à des milliers puis des millions de personnes de suivre  sur un écran des histoires jouées par des acteurs, permettant ainsi d’enrichir la culture de masse, un peu comme l’imprimerie l’avait fait pour le livre. Le cinéma s’adressait à tous, il est vite devenu populaire.

    Pourtant après la seconde guerre mondiale, aller au cinéma n’était pas si facile. Les salles étaient construites la plupart du temps dans les villes, et peu de gens possédaient une voiture. Dans ma commune, un seul endroit permettait de voir  des films : c’était le patronage. C’est là qu’à partir de huit ans, j’ai fait connaissance avec le cinéma. On projetait parfois des films muets qui étaient soutenus par la musique que jouait une pianiste. C’est dans cette salle que j’ai découvert le personnage de Charlot et le duo formé par Laurel et Hardy.

  Charlie Chaplin dont j’ai vu bien plus tard l’intégrale des œuvres était un réalisateur génial. Aujourd’hui encore, on est frappé par la modernité de son film  Le dictateur.

   Ma passion pour le cinéma m’a conduit dans ma jeunesse à créer un ciné-club dans ma commune. L’idée était de faire connaître à la population des films que les cinémas programmaient rarement et de débattre en toute simplicité sur les œuvres présentées. On projetait des films tels que La jetée de Chris Marker, Un chien andalou de Luis Buñuel ou Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, Moi un noir de Jean Rouch. L’initiative était ambitieuse et risquée. À chaque séance, la salle était remplie. Ces films  étonnaient le public et donnaient lieu à des discussions passionnantes.

À cette époque, il  y avait plusieurs cinémas dans toutes les villes. Ils offraient des programmes variés. L'arrivée des complexes a rompu l'équilibre entre les grandes productions et le cinéma ambitieux qui survit difficilement. 

(à suivre)



                                             


jeudi 15 mai 2025

George Sand

 


                                                         


                                             N° 5 : George Sand


   Aurore  Dupin est née en 1873 dans un milieu aisé et cultivé. Quand elle épousa à dix-huit ans Casimir Dudevant et qu’elle devint mère d’un garçon puis d’une fille, on aurait pu penser qu’elle mènerait la vie tranquille d’une bourgeoise de son siècle. Il n’en fut rien.
En rencontrant Jules Sandeau, elle décida de vivre en femme libre et manifesta son esprit rebelle en s’habillant comme un homme et en prenant un pseudonyme masculin, George Sand.

Ses amants sont célèbres, ce furent les poètes Alfred de Vigny et Musset, le musicien Frédéric Chopin. Mais sa vie amoureuse ne l’empêcha pas de mener un combat politique. Profondément républicaine, elle fut séduite par les idées socialistes et défendit les ouvriers, les paysans, les pauvres.

Georges Sand fut une autrice  prolifique. Entre 1829 et 1846, elle écrivit une centaine de romans, nouvelles et récits. Deux d’entre eux ont marqué les lecteurs : la Mare au diable qui parut en feuilleton en 1846, et la Petite Fadette. 
Le livre la Mare au diable a pour cadre le Berry et l’histoire a pour héros des gens simples : des paysans.

D'une histoire toute banale, elle va faire un livre engagé. Elle cite " l’ambitieux, le fourbe, le tyran, le débauché, tous ces pécheurs superbes qui abusent de la vie, et que la mort tient par les cheveux et qui vont être punis, sans doute. Mais l’aveugle, le mendiant, le fou, le pauvre paysan, sont-ils dédommagés de leur longue misère par la seule réflexion que la mort n’est pas un mal pour eux ? Non ! .."

Plus loin elle écrit : « Il faut que le laboureur, en semant son blé, sache qu’il travaille à l’œuvre de vie, et non qu’il se réjouisse de ce que la mort marche à ses côtés.

  George Sand fut à son époque une belle figure de l'émancipation.














vendredi 9 mai 2025

Chronique 29

 

        

                                                    Barbara W.H.

Chronique n° 29


Un art de vivre : le silence



 Notre époque produit un nombre impressionnant de bruits auxquels on finit par s’habituer.  On oublie même alors qu’ils font partie des pollutions qui perturbent nos vies.

   Une main se pose sur la joue. Selon la motivation du mouvement et la vitesse de la main quand elle arrive sur la peau, ce peut être une caresse ou une claque.  Cet exemple montre qu'avant de porter un jugement sur un  fait il faut tenir compte  de la nature de ce fait et  des circonstances dans lesquelles il se produit.  

 Ainsi dire « J’aime le silence et je déteste le bruit » n’a pas beaucoup de sens : il y a tant de formes de silences et tant de sortes de bruits qu’on ne peut se contenter d’une sentence aussi catégorique. 

                                                       

    Assis devant la montagne, je contemple le paysage. De grands conifères   recouvrent la pente, une rivière coule lentement, l’herbe est jaunissante. La nature offre des moments incomparables  de silence propices à la méditation et à rêverie. Et si soudain je perçois un bruit, il est presque toujours agréable : c’est un oiseau qui siffle, des grenouilles qui chantent en chœur leur joie de vivre...

  On aime le calme des grands espaces qui permet d’entendre les bruits naturels qui sont une manifestation de la vie : le chant des cigales, le gazouillis d’un oiseau, le clapotis du ruisseau, le murmure du vent dans les arbres.

De même, on commence par faire le silence dans une salle de spectacle quand l’orchestre entame une symphonie, non seulement par politesse mais aussi pour apprécier les sons qui vont sortir des instruments..                             

mercredi 30 avril 2025

mois d'avril

 mois d'avril

                                                        

      

                                        L e mois d' Avril

Pâques :

Pâques est une fête religieuse. Elle annonce aussi  le retour du printemps.
C'est en toute logique que pour célébrer cette fête on a choisi de mettre à l'honneur l'œuf.
L'œuf, symbole de la germination, de la renaissance, promesse de vie, à la forme parfaite, univers clos protégé par une coquille qui paraît fragile à nos yeux d'humains mais résistante et coriace aux yeux du poussin qui cherche à s'en extirper quand vient l'heure de l'éclosion.
Œuf qui apaise la faim et que celui qui n'a pas mangé depuis longtemps regarde tristement, dans le poème de Jacques Prévert 
"Il est terrible
Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir  d'étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui  a faim".

Le jour de la Terre :  Il a eu lieu cette année le 24 avril.

   Regardez la terre, la terre sphère bleue, tourmentée, blessée, 
vaisseau minuscule à l'échelle du cosmos, vaisseau fragile mais superbe qui poursuit sa course mécanique, emportant avec elle sa multitude de passagers. 
    La terre, devenue trop  étroite  pour rassasier les voraces qui la pillent sans relâche.  Et cette foule qui va vers son destin et ne pense qu'au présent car elle a peur de la vérité ou ne veut pas la voir.
Le jour de la Terre  rappelle au monde entier qu'il est grand temps de changer la façon d'agir.

La mort du Pape :
Le Pape François  était le représentant de la religion catholique.
Beaucoup de gens qui n'étaient pas chrétiens pensaient que ce pape avait de belles  qualités. Fallait -il pour cela mettre en 
berne des drapeaux sur les bâtiments publics comme l'a voulu Macron ?
Non. Le président a oublié  que  depuis 1905 existe  la loi de séparation des églises et de l' Etat et La France est devenue un pays laïc.

jeudi 24 avril 2025

la musique n°1

                                     

                                    





        Culture :

                                        La musique n° 1

    

La musique a précédé l'homme : le chant du grillon des bois, la complainte du phoque ont une musicalité certaine. La tempête qui fait rage fait penser à une symphonie. Il n'est pas étonnant que de nombreux compositeurs se soient inspirés de la nature.

La musique est universelle : on chante, on joue d'un instrument en Europe, en Asie, en Afrique, partout dans le monde ; mais chacun subit l'influence de sa culture qui conditionne les goûts.

La mondialisation a eu pour effet bénéfique de nous faire connaître d'autres musiques, mais elle a aussi apporté une uniformité, une musique formatée qui trop souvent n'est plus qu'un objet de consommation sans grand intérêt.

Il y a trois degrés dans les rapports avec la musique : l'écoute, l'interprétation et la composition. La première, plutôt passive, apporte des sensations variées : l'apaisement, l'empathie, l'allégresse, une joie intérieure… La seconde permet d'entrer dans une œuvre et de comprendre toutes ses subtilités. La troisième fait appel à la créativité. Elle permet au compositeur de s'adresser au monde entier, sans la barrière des langues. Un avantage qu'envie le poète dont l'œuvre perd une part de sa force quand elle est traduite.

                                                 ***

Depuis toujours, la musique a été partagée entre deux options opposées : la soumission à un pouvoir et l'expression de la liberté sous différentes formes, la subversion, la contestation.

« La musique qui marche au pas /Cela ne me regarde pas. » chantait Brassens.

 Je suis de son avis. La musique est un mode d'expression qui mène à l'émancipation. L'obéissance à une quelconque autorité ne lui convient pas. 


















jeudi 17 avril 2025

la chanson

 

                   Culture   :


                          La chanson                            

                                                           





La société moderne accorde une  place importante au travail, certaines civilisations anciennes concevaient la vie autrement : elles encourageaient plutôt  la danse, le chant, la poésie qui sont des activités d’épanouissement.

 En tant qu’enseignant, j’ai toujours pensé qu’il n’y a pas de matières secondaires. Chacune d’entre elles contribue à développer des qualités bénéfiques aux jeunes. La sensibilité, la créativité, le plaisir qu’apportent les matières artistiques ont leur place  dans les programmes éducatifs.

On parle depuis cinquante ans de  société des loisirs, mais le stress n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui. Tout ce qui concerne le temps libre est important car il contribue à l’équilibre des gens et à la joie de vivre. À ce titre, un regard sur la chanson s’impose.


 Certains considèrent que la chanson est un art mineur. Ce n’est pas mon avis.

  La particularité d’une chanson, c’est qu’elle comporte trois éléments inséparables : des paroles, une musique, une voix. Aucun de ces éléments ne doit être jugé séparément. La bonne chanson est celle qui réussit à mêler ces éléments pour en faire un tout harmonieux, original, émouvant, agréable à l’oreille.


  L’un des derniers concerts auquel j’ai assisté m’a permis d’entendre Hugues Aufray qui depuis le début des années 1960 enchante le public. À quoi doit-il ce succès que le temps n’a pas altéré ? Sans doute pour une part à sa personnalité qui le rend proche des gens, mais surtout à cette alchimie entre des paroles qui touchent le public par les thèmes abordés (l’amitié, la fraternité, le respect), une musique bien composée et mise en valeur par les instruments, essentiellement des guitares, le tout porté par une voix chaude.

 La bonne chanson - ce n'est pas la moindre des choses - rend les gens heureux le temps d’un concert.

                                                     

La chanson fait partie de la vie des humains de tous pays depuis longtemps. Elle accompagne les moments joyeux et douloureux de la vie. Le negro spiritual aidait les esclaves noirs à supporter leur vie dure. Chaque pays a un hymne censé unir ses citoyens.

  La chanson peut être sans prétention et donner envie de danser, elle peut être plus travaillée et apporter une émotion poétique. 

   Elle devient moyen de lutte dans les temps difficiles. Le Chant des partisans dont les paroles ont été écrites par Joseph Kessel et Maurice Druon est un acte de résistance.  Elle dénonce les travers de la société par la voix de Bob Dylan, Joan Baez ou Jean Ferrat. Elle exprime l’anticonformisme chez Léo Ferré et Georges Brassens. 

Elle est politique quand elle s’attaque au racisme et dénonce la misère comme dans Lily, la jeune femme qui « arrivait des Somalies », de Pierre Perret. La chanson parle d’amour (Brel, Ferré...), des mystères de la vie (Leonard Cohen). 

  Dans tous les cas, elle est la rencontre mystérieuse entre un parolier, un compositeur et un interprète qui, bien sûr, peuvent être des femmes. Ils sont parfois une seule personne.


jeudi 10 avril 2025

victor Hugo

 

                                                    


                                            N° 4 : Victor Hugo



Si en France on associe généralement le nom de Victor Schœlcher à l’abolition de l’esclavage, l’action de Victor Hugo ne doit pas être oubliée. Elle a débuté en 1818 par le biais de la littérature, avec Bug Jargal, elle s’est poursuivie concrètement en faveur des Noirs de Haïti et par ses échanges avec Schœlcher.

En ce qui concerne la peine de mort, il aborde la question dans Le dernier jour d’un condamné en 1829, puis dans Notre-Dame de Paris (1831) dans lequel il dénonce « cette maladie de la terreur de l’échafaud » et c’est en tant qu’élu qu’il cherche en 1848 devant l’Assemblée constituante à faire voter l'abolition de cette peine.
Il déclare le 15 septembre : « Le 18e siècle... a aboli la torture ; le 19e siècle abolira la peine de mort. » Sans succès. Il faudra encore attendre 133 années pour que celle-ci soit supprimée.


Ne pouvant accepter le régime de Napoléon III, il choisit l’exil pour garder sa liberté d’auteur. Les Châtiments sont un réquisitoire implacable contre la tyrannie. En 1849, il prend la défense des républicains victimes de la répression exercée par le pouvoir pontifical 
Au Sénat, en 1876, Hugo réclame l’amnistie des communards.


                                          
Dans ses vers et ses romans, Victor Hugo a célébré les gens du peuple, « le geste auguste du semeur », la vie rude des marins, il a dénoncé la misère des orphelins, rendu leur dignité aux pauvres affamés. 

L’homme politique a combattu la misère. Son discours du 9 juillet 1849 a marqué les esprits. Il faut rappeler qu'il était un excellent orateur.
« La misère est une maladie du corps social...Détruire la misère ! oui, cela est possible » et il poursuit son discours en décrivant avec maints détails la misère qu’il a vue à Paris.

La cause animale


Cet aspect de l’écrivain est moins connu : Victor Hugo fut un défenseur de la cause animale, comme le montrent ces quelques réflexions :
«Torturer un taureau pour le plaisir, pour l'amusement, c'est beaucoup plus que torturer un animal, c'est torturer une conscience ».

Il a mené une croisade contre la vivisection. « La vivisection est un crime...l’humanité réprouve ces procédés barbares » a-t-il déclaré à ceux qui venaient lui proposer la présidence d’honneur de la ligue en formation.
«Tant que l'homme se nourrira de chair animale, et martyrisera les animaux, il restera en lui quelque chose de sauvage ...»

Pour toutes ces raisons, Victor Hugo est l'une des grandes figures de l'humanité.
                                                          















jeudi 3 avril 2025

chronique 28


 le droit au rêve                                                     




                                                    Barbara W.H.

Chronique


                               Un art de vivre : le droit au rêve

                         

                  

Tout être humain, quel que soit l’endroit où il naît, a droit à sa part de rêves. La famille dans un premier temps et la société sont là pour l’aider à s’épanouir, pour lui apporter des espérances.

Contrairement à ce qui se passe dans la nature où règne la loi du plus fort, ou parfois celle du plus habile, la société humaine qui a la capacité d’établir des règles conformes à l’éthique doit protéger les plus faibles et offrir à tous une égalité de chance.

Avoir des rêves, ce n’est pas vivre en dehors de la réalité, c’est s’accorder des moments où l’esprit vagabonde, où l’on s’adonne à la méditation, c’est aussi avoir des projets plus ou moins importants, c’est vivre le présent en imaginant des utopies qui pourront se réaliser dans le futur.

Le drame de notre époque, c’est qu’elle n’apporte plus de rêves à la majorité des gens. 
La vieille société industrielle ne peut répondre au désir d'égalité et au respect des générations de demain. Pourtant certains s’accrochent à elle par aveuglement ou par cynisme.


En France le message des politiques en place est pathétique. Aucune proposition pour sortir de l’impasse, aucun message susceptible de redonner la confiance à ceux qui souffrent, à ceux qui doutent. Pour que celle-ci revienne, il faut mettre en place une autre société. Et comme cela s’est produit à maintes reprises dans le passé, il faut que le peuple porte un projet nouveau. Ensemble, il nous faut inventer l’avenir !





jeudi 27 mars 2025

le mois de mars

mois de mars        

                                                       


                                Le mois de  MARS



Triste nouvelle

 Émilie Dequenne vient de nous quitter bien trop jeune. La maladie n' a pas voulu qu'elle nous offre d'autres  films qui nous auraient fait plaisir.
Elle s'était révélée en 1999 quand elle était jeune (18 ans).  Avec Rosetta, excellent film, elle avait eut le prix d'interprétation féminine.
Ce qui était agréable chez elle, c'était sa modestie. Elle disait : "j'ai reçu une 
éducation ouvrière, dans le respect du travail bien fait".

Le printemps

Même si les signes de son retour ont été très discrets - imperceptibles en certains endroits - le calendrier le confirme : le printemps est arrivé depuis quelques jours.

  Le dernier week-end de mars est l’occasion d’un rituel auquel nous sommes habitués depuis quarante ans : le changement d’heure. 
Est-ce bien utile ?
Pour ma part, cette mesure n’est qu’un gadget insignifiant par rapport au problème global : seul le respect des rythmes naturels quotidiens et saisonniers serait efficace.

L' illettrisme  en France

Depuis la loi de Jules Ferry en 1882, l'instruction est obligatoire et l'école laïque est gratuite.
On est donc étonné de constater qu'en 2025 il y ait encore  autant d'illettrés
en France.
10% de 18 à 64 ans ont des difficultés pour écrire.
4% de gens qui sont allés  à l'école soit 1.400 000  de personnes de la Métropole et de l'Outre-  mer sont en situation d'illettrés.
12% de 18 à 64 ans ont du mal avec le calcul.
  L'ANLCI ( agence nationale de lutte contre l'illettrisme ) coordonne les acteurs qui luttent pour aider les illettrés.  Le travail des associations est fort    utile  mais il faudrait  que l'état s'intéresse d'avantage à ce problème.

Mars, le printemps des poètes

Il faut bien le dire : en 2025 la poésie n’occupe toujours pas la place qui devrait être la sienne. Dans les grands médias, elle est quasiment absente.  En dehors des ouvrages destinés aux scolaires, les livres de poésie se vendent plutôt mal. Heureusement il existe des manifestations telles que le Printemps des Poètes et des hommes et des femmes qui défendent  avec persévérance la poésie.




jeudi 20 mars 2025

les peintres V Gogh

 les peintres

                                   La culture n°3                                                          


                    Les peintres : Van Gogh

                                             



 Van Gogh, artiste que la société de la fin du 19e siècle n’a pas compris.

Toute sa vie, il dut endurer l’indifférence de ses contemporains. Obligé de compter sur son frère Théo pour vivre, il eut des relations difficiles avec son père qui finit, après une dispute avec lui, par lui demander de partir de la maison familiale. Il avait 29 ans.

Ses relations amoureuses se sont toujours mal terminées. À peine sorti de l’adolescence, il écrivait après une déception : « Ma vie a sombré quand j’avais vingt ans ».

  Van Gogh mit donc toute son énergie dans la peinture. Parmi tous les tableaux qu’il a réalisés, sur des thèmes très variés − des scènes de rue, des paysages, des portraits, des natures mortes il y en a deux que j’aime particulièrement. Ils représentent des objets de la vie quotidienne. Il s’agit de La chaise et la pipe, peint en Provence en 1888-1889 et Trois paires de souliers, peint en 1887 à Paris. 


 S’éloignant délibérément des sujets classiques  de la nature morte qui nous montre des fruits, des légumes ou des fleurs, ces deux tableaux ont la particularité de nous montrer des objets ordinaires, ne présentant aucune beauté particulière : les souliers, posés sur un drap blanchâtre, avec des plis évoquant la mer, sont usés, ils « ont beaucoup voyagé » comme ceux que chantait Félix Leclerc.  Quant à la chaise, posée sur un carrelage rouge, elle est faite de  bois et de paille et elle est jaune. Tout cela pourrait être banal, mais la présence d’une pipe inattendue à cet endroit donne au tableau une note originale.

Van Gogh nous donne la preuve que c'est le génie de l'artiste qui transfigure l'objet ordinaire.

  Dans les tableaux de la période provençale, Van Gogh est au sommet de son génie. Personne d'autre n'a peint aussi bien les champs de blé sous la chaleur lourde d’été. Personne n'a traduit ses états d'âme sur une toile en peignant ses soleils tourmentés et ses tournesols.

jeudi 13 mars 2025

Chronique 27

 

                                                          



                                                    Barbara W.H.

Chronique n° 27


                              L'importance de l' enfance

                                     

Je crois fortement à l’importance que l’enfance joue sur le reste de notre vie. Notamment en ce qui concerne les rêves que nous avons faits dans cette période. Je fais partie de ceux qui pensent que l’homme heureux est celui qui est resté fidèle à l’enfant qu’il a été.


    Bien sûr, tout n’est pas figé à l’âge de douze ans. Certaines lectures, certaines rencontres, certains événements peuvent conduire à penser et agir autrement, à faire évoluer notre personnalité mais il est rare que celle-ci change radicalement.

   Nous naissons porteurs de gènes hérités de nos parents et de nos ancêtres et nous grandissons dans un environnement qui va influencer notre pensée et notre façon d’agir.

Quand je parle d’environnement, je pense d’abord à la famille proche et aux enseignants mais aussi au cadre dans lequel on a vécu pendant l’enfance.

  Les enseignants font partie de ceux qui nous aident à apprendre, à observer et comprendre le monde. Il y en a même à qui l’on doit beaucoup. C’est ce qu’Albert Camus a reconnu quand peu de temps après avoir reçu le prix Nobel de littérature, il a envoyé une lettre de remerciement à l’un de ses instituteurs, Monsieur Germain. 


Et puis tout au long de notre vie, nous enrichissons notre pensée et notre culture en lisant les œuvres de romanciers, de philosophes et de poètes, en regardant les tableaux et les sculptures d’artistes, en voyageant, en découvrant la nature, nous développons notre sensibilité en écoutant des morceaux de musique parfois écrits il y a quatre ou cinq siècles et au contact des autres, nous trouvons ainsi ce qui nous contribue à former notre personnalité.


    Cette ouverture sur le monde qu’apportent la culture, les voyages et les échanges contribue à l’émancipation des humains. Malheureusement beaucoup de gens n’y ont pas  encore accès.



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