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lundi 16 mai 2022

Billet n°2

 

N° 2


L'Union tant attendue


  Le bilan du premier mandat de Macron a été désastreux : aucune mesure prise pour lutter contre le déréglement écologique, pour améliorer le sort des pauvres, pour faire vivre la démocratie. Le programme de l’Union populaire réunissant les partis de gauche apporte un grand espoir car  il veut s’attaquer aux vrais problèmes en utilisant la  méthode qui s'impose :  rompre avec le vieux système qui a conduit le monde à une multitude de crises.

  Tous les gens de gauche devraient se réjouir de cette initiative, en particulier ceux du PS qui vient de toucher le fond à la présidentielle. Eh bien non ! Certains qui sont responsables de l’état actuel de leur parti courent sur les chaînes de télé pour dire leur mécontentement. C’est Valls qui déclare : “ Tout sauf Mélenchon “, c’est Hollande (qui  avait fait entrer Macron au gouvernement ) dénonçant la démarche  du PS… et bien d’autres, anciens ministres, élus...

 Tous ceux-là ont oublié que le socialisme avait pour but de réduire les injustices, qu’il refusait " l’exploitation de l’Homme par l’Homme ". Abandonnant ses racines, le PS était devenu la social-démocratie, un parti sans idées.  Sous   le mandat de Hollande, même  le  social et la démocratie avaient été bafoués !
  Ces politiques qui ont trahi la gauche cherchent aujourd'hui à nuire. Leur action est vouée à l'échec.

dimanche 8 mai 2022

Présentation du Billet

 N° 1


    
                                                   
   Sur les ruines du monde finissant, il faut préparer l’ère nouvelle. Cela nécessite un sursaut citoyen. Ce qui semblait utopique il y a quelques mois encore devient possible. C'est ce que je pense au moment où j'entame cette nouvelle formule du blog que j'ai intitulé Le billet (car les chroniques seront brèves).

                                                                 *

    Dans les années 1970, dès que j'avais Le Monde dans les mains, je me précipitais sur le billet de Robert Escarpit Au jour le jour pour découvrir comment il allait me surprendre. En effet dans les quelques lignes de ses billets, il y avait toujours une pointe d'humour, une réflexion intéressante, une idée originale qui donnaient envie de les lire.

Robert Escarpit n'avait rien à voir avec les intellectuels d'aujourd'hui spécialistes d'une seule question. Il brillait dans beaucoup de domaines.  Journaliste, professeur, sociologue, expert en science de la communication, engagé en politique (c'était un homme de gauche), il était avant tout écrivain. Ses écrits étaient variés : c'étaient des romans, des essais, des chroniques, des critiques littéraires...et des billets.

   Le billet était à l'origine une lettre courte. Il a gardé à travers les siècles ce caractère. C'est un excellent exercice pour celui qui écrit. Avec lui, la concision s'impose.
Que trouverez-vous dans le Billet?
J'aborderai tous les sujets, selon l'actualité et mon humeur (politique, écologie, culture, art de vivre, etc...)
Le billet paraîtra tous les lundis.

                                           


                                           






lundi 9 décembre 2019

L'état de la planète




  Voici  le compte-rendu des conférences sur le climat depuis 2009 :

Copenhague 2009

  Ainsi comme on s'y attendait plus ou moins - tout en espérant se tromper - la conférence de Copenhague s'est achevée sur un échec.
L'objectif visé de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2° ne pouvait être atteint que par des engagements précis :
- la réduction des gaz à effet de serre d'au moins 40% par rapport à 1990.
- la reconnaissance par les pays du Nord de leur responsabilité dans le déclenchement du dérèglement climatique, celle-ci impliquant de nouveaux rapports avec les pays du Sud, en substituant l'idée de réparation à la  vieille pratique de l'aide.


Les dirigeants politiques du monde entier se sont séparés après avoir signé un texte qui annonce des intentions et n'établit aucune obligation chiffrée.

Comme l'estime le WWF, "ce qu'ils ont proposé mènera à une augmentation des températures mondiales de 3° ou plus."

Cancún 2010

  On est plutôt dans l’univers des promesses lointaines que des engagements fermes. Ainsi l’aide aux pays en développement serait de 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020. Pourquoi attendre 10 ans encore ?
La réduction de la déforestation est inscrite dans le texte en termes vagues.

 Doha 2014

 Colère devant ce gâchis qui s'aggrave chaque jour : multiplication des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, appauvrissement de la biodiversité, diminution des terres agricoles, extension des zones désertiques. Et les décisions importantes toujours remises à plus tard.

Paris 2015


  La conférence de Paris sur le climat s’est achevée par des discours officiels enthousiastes et des commentaires enflammés. N’a-t-on pas parlé d’un moment « historique » !
Les 195 états de la planète ont donné leur accord pour agir ensemble dans un même cadre international pour lutter contre le dérèglement climatique.
Dans la déclaration finale on note à plusieurs reprises l’expression : la Conférence « invite les parties ». Il n’y a donc aucune obligation pour certains points. 
Les engagements ne sont pas chiffrés (par exemple pour la réduction d’émissions des gaz à effet de serre).
Les techniques soutenables ne sont pas préconisées. On peut prévoir que les grands groupes pollueurs (du pétrole, du nucléaire, de l’agroalimentaire, des transports aériens) feront tout pour que rien ne change.

 Katowice 2018

 Ainsi de COP en COP, depuis 21 ans, le même scénario se reproduit : les dirigeants du monde entier se réunissent dans le but de limiter à un degré et demi la hausse de la température, chiffre fixé par les experts pour que la Terre reste vivable et ils sont incapables de lancer les actions concrètes qui permettraient d'atteindre cet objectif.

Madrid 2019

  La conférence sur le climat se déroule cette année à Madrid. En France, les médias accaparés par les mouvements sociaux liés à la politique du président Macron n’ont pas laissé beaucoup de place à ce sommet. Il faut aller sur les chaînes espagnoles pour avoir une idée de ce qu’il s’y passe. C’est surtout la motivation des jeunes regroupés autour de Greta Thunberg qui apporte une note d’optimisme.

Mais cela suffira-t-il pour amorcer le changement ? On peut craindre que non.
Faut-il rappeler l’état de la planète aujourd’hui ? On note :
- l’extinction et le risque de disparition de nombreuses espèces animales et végétales
- une hausse du niveau des océans
- la fonte des glaciers
- la multiplication des phénomènes extrêmes et des anomalies climatiques
- le taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevé.



lundi 2 décembre 2019

La misère en 2019




Dans Paroles, paru en 1946, Jacques Prévert a une pensée pour ceux qui ne mangent pas à leur faim : « Il est terrible
le petit bruit de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain.
Il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim. »

   Nous sommes au 21e siècle et la misère persiste et gagne du terrain. Elle ne touche pas seulement les gens des pays pauvres. En France aussi, des SDF vivent dans la rue et meurent encore de froid et de faim. Les personnes qui sont dans la précarité - parmi lesquelles de plus en plus de jeunes - comptent sur les Restos du Cœur pour se nourrir.

   Chaque hiver, quand survient une sévère vague de froid, l’exclusion qui touche de plus en plus de monde dans les pays européens apparaît soudain insoutenable. Comment est-il possible qu’au 21e siècle la société laisse mourir des êtres humains dans la rue quand le thermomètre descend en-dessous de zéro ?
Des milliers de personnes perdent la vie en Europe à cause du froid !
Les actions entreprises par les associations depuis près de 60 ans pour aider les gens dans la détresse sont remarquables mais elles ne sont pas suffisantes.
 On constate aujourd’hui une évolution inquiétante de la misère. Parmi ceux  qui se retrouvent à la rue ou qui vivent dans leur voiture (quand ils en ont une), il y a de plus en plus de gens qui étaient parfaitement insérés dans la société. Il a suffi d’un drame familial, de la perte d’un emploi, pour que leur vie bascule soudain. Mais on voit aussi — phénomène nouveau — des gens qui travaillent et ne peuvent se loger. Dans ce cas, c’est bien sûr le prix indécent des loyers qui est en cause.

   Ceux qui gouvernent n’ont rien fait depuis des décennies pour éradiquer la pauvreté. En acceptant de rester dans l’engrenage des principes injustes de la société industrielle et financière, ils mènent une politique qui favorise les plus riches et crée de l'exclusion.
  La lutte contre la pauvreté nécessite de passer à une société nouvelle qui n'acceptera plus les inégalités contraires à la morale.



lundi 18 novembre 2019

Le grain de sel




 Patrie

  
 Jusqu'au milieu du 20e siècle, en raison des conflits qui ont opposé pendant des siècles la plupart des pays, parfois regroupés dans des coalitions, la notion de patrie était forte. Elle grandissait lorsqu'une nation était sous la menace d'une guerre.
Mais la fierté d'appartenir à une communauté - quelle que soit sa taille – est dangereuse car elle peut très vite se muer en chauvinisme puis en nationalisme et en xénophobie.
Pour de multiples raisons (nostalgie, besoin d'enracinement... ) chacun de nous peut aimer la région où il est né, celle où il a passé sa jeunesse, chacun peut aimer son pays pour ses paysages, sa culture... Ainsi, quand on demandait à Camus son avis sur la patrie, il répondait :
« Ma patrie, c'est la langue française ». C'était une réponse originale qui, à l'époque où elle a été prononcée, avait étonné car elle associait à l'idée de patrie un attachement culturel.
Un siècle plus tôt, Lamartine avait une vision beaucoup plus engagée ; il disait : « L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n'en a pas ». Il préparait déjà les siècle à venir.
   

lundi 11 novembre 2019

Pensées n° 9 : la guerre



La guerre


Pensées

1. Il existe une activité qui persiste  depuis l’antiquité et qui ne grandit pas l’homme : c’est la guerre avec ses ravages, ses exactions, la guerre et  ses morts (parmi lesquels des civils de tous âges), ses bombardements, ses prisonniers, ses affamés, ses martyrs..

2.  Traverser les longues allées d'un cimetière militaire, comme ceux de Colleville et d'Arlington, procure toujours une forte impression de tristesse car cela nous fait penser à toutes ces vies interrompues, aux bonheurs que ces hommes jeunes n'ont jamais pu connaître.

3. Pour cacher la vérité, on utilise parfois un vocabulaire plus soft dans certaines circonstances : le mot guerre, trop effrayant, est alors remplacé par conflit ou opération militaire.

4. La permanence de guerres dans certains continents devient un anachronisme. Si l’on remarque (notamment dans l’éducation et dans la manière de concevoir les commémorations des guerres) une progression des discours appelant à la paix, on sait que le chemin menant à celle-ci sera encore long.

5. Nous vivons malheureusement  dans un monde où rien ne garantit la paix car le poids des intérêts économiques (liés notamment au pétrole, à l'armement...) est si fort qu'il est confronté à des situations difficilement gérables, frôlant souvent l'absurde.

 
6. Le pacifisme sera la prochaine étape de l’évolution de l’humanité.

lundi 4 novembre 2019

Sécurité


Photo Prosaica  pixabay.com
Le phare assure la sécurité des marins.

Sécurité
    Dans toutes les langues, le sens des mots évolue et il est intéressant d'étudier ces évolutions car elles correspondent à l'état d'esprit d'une société à un moment donné. Le mot sécurité révèle ces changements.
Si nous ouvrons le Robert, nous lisons d'abord la première définition du mot :
« état d'esprit confiant et tranquille d'une personne qui se croit à l'abri du danger » (1190). Il est intéressant de noter qu'il est spécifié que ce sentiment de confiance n'est pas forcément justifié puisqu'une personne « qui se croit à l'abri » ne l'est peut-être pas.
La sécurité a donc été pendant des siècles une impression de tranquillité.
  À partir de 1780, selon le Robert, le mot sécurité change de sens : s'il définit toujours un état d'esprit tranquille, il résulte dorénavant d'une absence réelle de danger ; le sentiment de sécurité devient objectif.
  Une autre évolution conduit à assimiler ce mot à l'organisation politique, économique, sociale contribuant à créer l'état d'esprit de confiance et de tranquillité et l'on note depuis quelques décennies une tendance à réduire le sens du mot sécurité à la question du maintien de l'ordre. Il s'agit là d'une erreur de langage sur laquelle certains jouent pour créer des clivages.
   Redonnons donc au mot son  vrai sens. Nous pourrons dire alors que, dans le monde d'aujourd'hui, chacun aspire à la sécurité dans son sens global : sécurité de l’emploi, sécurité sur la route, sécurité au travail, sécurité alimentaire, sécurité écologique qui n’existe pas actuellement à cause des perturbations climatiques (causant inondations et tempêtes...)  et des pollutions qui rendent malades les gens et les animaux et qui les tuent.


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