Les 6 axes de la
transition écologique présentés par Madame Royal, Ministre de
l'écologie prévoient :
- la mise en place d'un
nouveau modèle énergétique et la lutte contre le changement
climatique.
- la protection et la
reconquête de l’eau, de la biodiversité, des paysages.
- un volet santé (en
lien avec l'environnement ), prévention des risques, économie
circulaire.
- l'intégration de la
politique des transports dans la démarche.
- la création d'emplois
nouveaux et la référence à une croissance « verte ».
- la participation aux
grands rendez-vous européens et internationaux.
Toutes ces propositions
vont dans le bon sens. Mais il faudra attendre que le plan soit
détaillé pour mesurer l'ampleur de l'engagement du gouvernement
dans le processus de transition.
On verra notamment lors
de la présentation du calendrier d'action s'il y a une volonté de
ne plus perdre de temps ( rappelons que l'idée de transition a été
lancée en 2005) . On mesurera aussi le niveau d'engagement financier
permettant de mettre en place les mesures en faveur de la
biodiversité, d'une autre politique agricole et du développement
des transports collectifs qui réclame des ressources nouvelles (
quid de l'écotaxe par exemple ?).
En ce qui concerne
l'agriculture, le virage vers l'agriculture biologique sera-t-il pris
par un transfert des aides permettant le développement des
productions locales respectueuses de l'environnement ?
Osera-t-on interdire les
pesticides dont on connaît les dangers pour les humains et la
nature ?
En matière de transport,
l'aménagement du territoire sera-t-il repensé afin de diminuer les
déplacements ?
Autant de questions qui
permettront de dire si l'on entre dans une autre logique ou si l'on se
contente de quelques mesures qui seront aussi peu efficaces que
celles qui ont été prises depuis 20 ans dans le cadre du développement "durable".
Je rappelle que selon les
acteurs engagés dans la transition – dont fait partie
l'association Citoyens de la Transition que nous venons de créer sur
la Côte d'Opale – la période de transition (horizon 2050) doit
avoir pour but de développer progressivement et dès maintenant, une
économie soutenable.
Six axes ont donc été
choisis par la Ministre de l'écologie. On peut d'ores et déjà
regretter l'absence d'articulation entre les actions de l'État
et les initiatives locales ; or pour que la transition réussisse, il
faut s'appuyer sur les projets de territoires dans lesquels sont
impliqués les citoyens, les associations, les acteurs économiques
volontaires et les élus.
Qu'attendent de l'État
ces acteurs locaux ?
- Qu'il soutienne les
initiatives locales, qu'il encourage par des mesures financières les
citoyens et les petites entreprises qui veulent réduire leur
consommation d'énergie, qu'il mette en place les structures
alternatives qui permettront, par exemple, de se déplacer en se
passant le plus possible de la voiture, de protéger davantage la santé en améliorant la qualité de l'air et celle des aliments, en
soutenant l'économie sociale et solidaire...
Voici quelques propositions de Citoyens de la transition - CO qui montrent
comment notre association envisage la transition :
- Toute activité économique
doit être utile à la société.
- L'économie de la transition
s'appuie sur la vitalité (qui exige le développement de certaines
activités) et la sobriété qui permet d'économiser les ressources
naturelles et l'énergie.
- Une nouvelle logique est nécessaire :
il faut passer de l'idée de compétition à la coopération, de
l'idée de concurrence à la complémentarité.
- Il faut penser
autrement en tissant des liens entre les questions économiques,
sociales et l'environnement, en ayant une vision sur le long terme.
-
Il faut un autre rapport à la nature : passer d'une exploitation
destructrice à l'idée de tirer parti de la nature en préservant
les écosystèmes.
- En ce qui concerne les rapports entre les
hommes, ils sont basés sur l'égalité, le partage, la solidarité.
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