À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
Question
de vocabulaire
On
connaît tous l'importance du choix des mots quand on veut communiquer.
Lorsque François
Hollande, s'exprimant il y a quelques jours à la télévision, déclare que le programme qu'il a présenté pendant la campagne de
2012 n'était pas « étincelant », tout le monde se rend
compte aussitôt qu'il vient de faire une bourde.
C'est
dans un souci de communication que le mot « contribution »
a été préféré à « impôt ». Dans le premier
cas, on veut donner l'impression que celui qui paie le fait de bon
cœur, alors que dans le
second cas on affiche l'idée que cela lui est imposé.
Il
en est de même avec l'écotaxe qui avait mobilisé de nombreux
Bretons contre elle. On parle désormais d'éco-redevance, en
espérant que celle-ci sera plus facilement acceptée.
Action
et écriture
Dans
son livre Hôtel de l'insomnie, Dominique de Villepin écrit :
« Entre
l'action et l'écriture, pour l'homme d'engagement, il n'existe pas
de rupture, mais une même quête tenace de paix et de lumière .»
Je
partage globalement cet avis. Mais quand la volonté d'agir conduit
l'homme ou la femme à choisir la voie de la politique jusqu'aux
niveaux les plus élevés, il me semble difficile de concilier
l'exigence de l'écrivain – et surtout celle du poète qui nous
entraîne dans un univers ignorant les clivages politiques, un
univers qui rassemble tous ceux qui cherchent dans les mots
l'expression de la beauté ou de la spiritualité – et l'âpreté
du pouvoir.
Il
s'agit de deux mondes différents. Dominique de Villepin a pu s'en
rendre compte quand il a exercé des fonctions ministérielles.
D'autre
part, si l'écrivain a écrit sur Baudelaire, Rimbaud, René Char,
Neruda, Saint-John Perse... des lignes admirables qui peuvent faire
l'unanimité, il est clair que son action politique n'a pas connu le
même sort.
Internet
et rumeurs haineuses
Le
phénomène de la rumeur qui vise à discréditer telle ou telle
personne n'est pas nouveau mais, avec Internet, il a pris ces
dernières années un autre visage.
Chaque
jour, des informations fausses, des rumeurs ignobles, circulent sur
le web. Des mensonges proférés par des personnages en quête de
publicité, par des individus partisans de théories haineuses, sont
relayés – sans vérification – par de pseudo-intellectuels, par
des journalistes aigris, par des blogueurs racoleurs.
Faut-il
accuser Internet de ces effets néfastes d'une expression qui
s'égare ?
Bien
sûr que non ; seule la médiocrité de certains humains est
responsable de cette dérive. Celle-ci n'empêchera pas l'humanité
d'avancer progressivement vers plus de fraternité en respectant les
différences de chacun et les richesses de chaque culture.
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