Repères :
une série de billets qui présentent de manière synthétique les
questions de notre temps ; des témoignages et des réflexions
basées sur l'observation, l'expérience et la théorie.
POLITIQUE
La politique n'a pas bonne réputation.
Il est temps de réhabiliter ce mot afin que ceux qui se sont
éloignés d'elle s'intéressent à nouveau à elle. En effet si on
laisse s'installer durablement le climat de méfiance qui se traduit
à chaque élection par une montée de l'abstention, on affaiblit la
démocratie.
Politique : On oublie que ce mot
souvent utilisé de nos jours dans son sens le plus restreint ( la
pratique du pouvoir qui est l'objet de tant de controverses )
signifie dans son sens initial ce qui concerne l'organisation de la
société dans tous ses aspects : le cadre administratif, le
droit, les différentes activités humaines et les rapports de
l'homme avec son environnement).
Très jeune j'ai appris à mesurer
l'importance du fait politique dans notre vie quotidienne :
aller à l'école, traverser la rue sur un passage clouté, coller un timbre - d'un certain prix - sur une enveloppe, profiter de congés payés...
toutes ces actions relèvent de décisions politiques. Nous ne
pouvons donc nous désintéresser de ce qui concerne la vie de chacun
d'entre nous et encore moins des décisions qui concernent la
solidarité entre générations, la paix dans le monde, la qualité du cadre de
vie, l'état de la planète...
La politique, prise dans son sens
large, est l'affaire de tous.
Dans son sens le plus noble, elle
consiste à défendre l'intérêt général, à participer à la construction d'une société qui évolue pas à pas vers une amélioration des conditions de vie en réduisant
les inégalités, en garantissant une meilleure qualité de vie. (
Ceux qui aujourd'hui refusent cette marche en avant de l'humanité
en préconisant un retour en arrière nient l'histoire et se
fourvoient dangereusement)
Chaque citoyen a les moyens d'agir
selon ses compétences pour contribuer au progrès de la société :
l'intellectuel ( philosophe, sociologue, écrivain...) apporte ses
idées nouvelles dans ses écrits ou en participant à des
think-tanks. Ses idées sont enrichies par le débat citoyen.
D'autres agissent concrètement en mettant en place des initiatives
innovantes qui profitent à tous. Ils œuvrent
dans des associations, des ONG ou créent des structures dans le cadre de l'économie
sociale ou solidaire, de la culture, des loisirs...
Depuis la révolution de 1789, ce sont
ces minorités agissantes et visionnaires qui ont été à l'origine
de toutes les évolutions sociales et sociétales. On peut dire qu'elles ont eu
un rôle politique.
Et les politiques ?
Quand on parle des politiques, on
pense en priorité aux élus, membres de partis.
La restauration de la confiance en la
politique repose sur eux. Pour cela il sera nécessaire de remettre
en cause certains principes ; celui de la professionnalisation
me paraît être le plus urgent.
La démocratie de demain n'acceptera
plus ces notables qui règnent dans leur ville, leur région, pendant 30 ou 40 ans ( déjà cette année, aux municipales, certains d'entre eux ont connu un échec révélateur).
Une démocratie vivante a besoin
de renouvellement : le mandat unique devrait être la règle.
Il faut que l'homme ou la femme
politique se présente comme un citoyen désintéressé mettant ses
qualités au service de la société et qu'il respecte ses engagements. Alors reviendra la confiance.
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