À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
Signe
d'espoir
L'actualité
est rarement souriante : ici c'est la sauvagerie d'hommes qui
enlèvent des lycéennes, là de jeunes
immigrés meurent sur une route en espérant fuir la misère.
Ailleurs, dans des pays plus favorisés, des pervers sèment la
haine.
Heureusement,
il y a toujours quelque part un signe d'espoir qui s'offre à celui
qui doute, comme je l'ai évoqué dans le poème Amsterdam. Il suffit
de voir « ...
soudain le sourire / de
la femme qui passe, / lumineux, troublant comme / un tableau de
Vermeer » pour
avoir une image plus douce de l'humanité.
Européennes
Dans
le précédent billet (Repères 3) j'expliquais les raisons qui
rendent incontournable l'idée d'une communauté européenne. Certes
la façon dont celle-ci fonctionne est loin d'être parfaite :
on lui reproche en particulier un manque de démocratie. (Je ne parle
pas des orientations qui sont le reflet de la domination d'une ligne
politique libérale). Et on l'oublie trop souvent, dans beaucoup de
domaines, les fonds européens ont aidé chaque pays à réaliser de
nombreux projets.
Le
principal danger qui menace l'Europe aujourd'hui est la montée des
nationalismes. Chaque citoyen aura l'occasion, dans moins de deux
semaines, de choisir les parlementaires qui proposent de bâtir une
Europe plus solidaire, plus sociale. Ne gâchons pas cette occasion.
Contrôle
au faciès
Tatiana
Samoïlova vient de mourir le 4 mai à Moscou, le jour même de ses
80 ans.
D'elle
on se rappelle avant tout le personnage qu'elle a joué dans le film
Quand passent les cigognes. Son visage illuminait l'écran et
surtout, elle interprétait admirablement le rôle de la jeune fille
qui voit son fiancé partir au front.
Le
fait d'être Russe ne lui a pas permis de faire la carrière
internationale qu'elle aurait méritée. Elle restera l'héroïne
d'un cinéma qui cherchait à sortir du carcan dans lequel le régime
l'enfermait.
Plaisir
des mots
Ceux
qui aiment leur langue prennent plaisir à jouer avec les mots, à
les étudier comme on le scientifique le fait avec les êtres
vivants. Pour la plupart de ces passionnés, il ne s'agit pas d'un
enfermement dans une tour d'ivoire ; les mots ne sont pas
forcément un refuge qui permet d'échapper à la réalité de la
vie. Bien au contraire, les mots existent pour exprimer la vie.
Philippe
Delerm dirige une collection intitulée Le goût des mots
(Points). On peut y lire des auteurs connus pour être des
amoureux de la langue française tels que Jean-Loup Chiflet,
François Rollin, Alain Rey...
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