Chaque
année des dizaines de milliers d’animaux domestiques sont
abandonnés par des gens irresponsables ou cruels ; en été, ce
triste phénomène s’amplifie.
Pensées
d’un chat : Le temps des vacances
Assis
sur une
armoire au milieu des journaux et revues que ses tuteurs avaient
laissés là,
le chat observait les allées et venues du
couple qui l’avait accueilli.
Cela
faisait déjà neuf ans qu’il vivait avec ces
gens qu’il trouvait plutôt sympathiques.
Il
y avait ce jour-là une pointe de tristesse et un peu d’inquiétude
dans son regard.
Dans son esprit, il n'y avait aucun
doute, les semaines à venir ne seraient pas très agréables pour
lui.
« Je
hais les vacances, pensait-il. Je vais une fois encore me retrouver
enfermé dans une toute petite pièce, pendant quinze jours. Pas de
sortie, pas de rencontres avec mes amis du quartier, pas de
caresses ! Pourquoi faut-il que chaque été ils me laissent
ainsi seul, tandis qu'eux se promènent dans des endroits
magnifiques, qu'ils s'allongent pendant des heures au soleil? Ils me
disent que là où ils vont les animaux ne sont pas admis, mais ils
pourraient aller dans un endroit où l’on accepte les chats. »
Plusieurs
signes lui avaient fait sentir que le départ de la famille était
proche : les valises avaient été sorties du placard, la cage
dans laquelle il allait être conduit à la pension avait été
déplacée, et surtout, les enfants étaient plus énervés que
d'habitude.
Comme
tous les ans à la même époque, le
chat n'était pas content. Il boudait.
Il aurait tant aimé faire partie du voyage ! Il
avait compris qu’Elle et Lui ne changeraient plus leurs habitudes.
Alors il finissait par se résigner et,
philosophe, se consolait en pensant à ses congénères bien
plus malheureux que lui.
« Je
suis peut-être trop sévère avec eux, se disait le
chat. Eux au moins ne m'abandonnent pas.
Ils ne sont pas comme ces gens cruels
qui, le jour de leur départ, jettent au bord de la route leur chat ou leur chien comme
de vieux objets devenus inutiles. Ils
les avaient achetés sans trop
réfléchir, pour les offrir au petit
dernier et puis tout à coup, la veille de partir, ils étaient devenus
encombrants...»
Alors
le chat se rassérénait :
-
Il va y avoir deux semaines désagréables à passer, mais
ensuite je reverrai ma petite famille !
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