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lundi 22 août 2016

La bride sur le cou -semaine 34

Coucher de soleil à Scheveningue

La bride sur le cou: décontracté, détendu, lâché, libre ( Le Robert, dictionnaire des synonymes) 

Un été pas comme les autres

   Le précédent billet de la Bride sur le cou remonte au 27 juin. Pendant plusieurs semaines, à l’occasion des vacances, c’est le thème de l’art de vivre qui a été traité à travers les articles. Pendant cette période, l’actualité a cependant continué à étaler devant nous ses événements souvent tragiques, rarement joyeux, et ceux-ci ont donné lieu à des commentaires plus ou moins judicieux, la plupart du temps dictés par des arrière-pensées politiciennes.

   L’heure est venue de faire un bilan de cet été « pas comme les autres » en raison du contexte marqué par le terrorisme et, en France, par un climat politique délétère.

  Deux faits ont marqué cet été : une abondance d’événements sportifs sur lesquels les gouvernants comptaient pour faire oublier, d’une part, les difficultés sociales que connaissent beaucoup de gens et pour tenter, d’autre part, de ranimer une flamme patriotique teintée de chauvinisme.

   Pour cela, il y a eu un Euro de football que les Français ont été à deux doigts de gagner. La victoire attendue par nos dirigeants n’a pas eu lieu et l’on est vite passé à autre chose : l’épreuve populaire qu’est le Tour de France ; celui-ci est devenu un grand cirque où tout est calculé pour vaincre sans gloire et où les exploits sont de plus en plus rares.
  Enfin sont venus les Jeux Olympiques qui viennent à peine de s’achever. Si le courage et le talent de certains athlètes restent dans l’esprit de l’olympisme, on peut regretter toutes les dérives liées à ces jeux : coût exorbitant pour le pays d’accueil, concessions faites sur le dopage, propos insupportables de certains commentateurs (comme la justification de l’esclavage par un journaliste français).

  Et puis, bien plus grave, il y a eu pendant ces mois d’été les événements liés au terrorisme et l’exploitation politique qui accompagne celui-ci.
  Il n’est bien sûr pas question bien sûr de nier les dangers que présente cette forme de barbarie. Mais l’instrumentalisation de ce fait contribue à faire monter la xénophobie et à jeter le discrédit sur l’ensemble des pratiquants d’une religion, l’islam.
Ainsi, les commentaires qui ont été faits sur le port du burkini sur les plages relèvent souvent du mensonge (par exemple, en ce qui concerne la laïcité qui n’a rien à voir dans cette affaire) ou d’un manque de discernement. Là où il faudrait une prise en compte de la complexité, on s’appuie sur l’émotion ou la stigmatisation pour émettre un avis.

  
  Par ailleurs, je rappellerai que le problème majeur auquel est confronté le monde aujourd’hui n’est pas le terrorisme mais l’état de la planète. En 2012, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a recensé 7 millions de morts dues à la pollution de l’air. Il faut y ajouter tous les autres risques liés au dérèglement climatique.

   Si l'on veut que le monde aille mieux, il faut revenir à l'essentiel : la défense du vivant, la bienveillance, la solidarité.



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