Coucher de soleil à Scheveningue |
La
bride sur le cou: décontracté, détendu, lâché, libre ( Le
Robert, dictionnaire des synonymes)
Un été pas comme les autres
Un été pas comme les autres
Le
précédent billet de la Bride sur le cou remonte au 27 juin. Pendant
plusieurs semaines, à l’occasion des vacances, c’est le thème
de l’art de vivre qui a été traité à travers les articles.
Pendant cette période, l’actualité a cependant continué à
étaler devant nous ses événements souvent tragiques, rarement
joyeux, et ceux-ci ont donné lieu à des commentaires plus ou moins
judicieux, la plupart du temps dictés par des arrière-pensées politiciennes.
L’heure
est venue de faire un bilan de cet été « pas comme les
autres » en raison du contexte marqué par le terrorisme et, en
France, par un climat politique délétère.
Deux
faits ont marqué cet été : une abondance d’événements
sportifs sur lesquels les gouvernants comptaient pour faire oublier,
d’une part, les difficultés sociales que connaissent beaucoup de
gens et pour tenter, d’autre part, de ranimer une flamme
patriotique teintée de chauvinisme.
Pour
cela, il y a eu un Euro de football que les Français ont été à
deux doigts de gagner. La victoire attendue par nos dirigeants n’a
pas eu lieu et l’on est vite passé à autre chose : l’épreuve
populaire qu’est le Tour de France ; celui-ci est devenu un
grand cirque où tout est calculé pour vaincre sans gloire et où
les exploits sont de plus en plus rares.
Enfin
sont venus les Jeux Olympiques qui viennent à peine de s’achever.
Si le courage et le talent de certains athlètes restent dans
l’esprit de l’olympisme, on peut regretter toutes les dérives
liées à ces jeux : coût exorbitant pour le pays d’accueil,
concessions faites sur le dopage, propos insupportables de certains
commentateurs (comme la justification de l’esclavage par un
journaliste français).
Et
puis, bien plus grave, il y a eu pendant ces mois d’été les
événements liés au terrorisme et l’exploitation politique qui
accompagne celui-ci.
Il
n’est bien sûr pas question bien sûr de nier les dangers que
présente cette forme de barbarie. Mais l’instrumentalisation de ce
fait contribue à faire monter la xénophobie et à jeter le
discrédit sur l’ensemble des pratiquants d’une religion,
l’islam.
Ainsi,
les commentaires qui ont été faits sur le port du burkini sur les
plages relèvent souvent du mensonge (par exemple, en ce qui concerne la
laïcité qui n’a rien à voir dans cette affaire) ou d’un manque
de discernement. Là où il faudrait une prise en compte de la
complexité, on s’appuie sur l’émotion ou la stigmatisation pour
émettre un avis.
Par
ailleurs, je rappellerai que le problème majeur auquel est confronté
le monde aujourd’hui n’est pas le terrorisme mais l’état de la
planète. En 2012, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a
recensé 7 millions de morts dues à la pollution de l’air. Il
faut y ajouter tous les autres risques liés au dérèglement
climatique.
Si l'on veut que le monde aille mieux, il faut revenir à l'essentiel : la défense du vivant, la bienveillance, la solidarité.
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