Les
États-Unis et
le climat :
De
Thoreau le visionnaire à Trump le
rétrograde
Comme
tous les astronautes qui l’ont précédé, Thomas Pesquet a été
marqué par un fait : la Terre qu’il a vue de l’espace
pendant six mois lui est apparue superbe, petite et fragile. Que plus
de sept milliards d’humains vivent sur cette planète aux
limites immuables - contrairement à la maison qu’on peut
agrandir pour abriter une famille nombreuse – tient du miracle.
Cette
remarque n’est pas nouvelle. Depuis qu’on a vu sur nos écrans
les images de la Terre prises lors de la mission Apollo en 1968, on
sait que l’humanité vit dans un espace fini, ce qui nous oblige à
prendre des précautions pour que cet espace continue d’être
vivable.
Dès
cette époque, des mesures auraient dû être prises. Ce ne fut pas
le cas. Les premiers défenseurs de l’écologie n’ont pas été
entendus. En France, René Dumont et ses amis étaient alors l’objet
de moqueries. À l’étranger,
la critique de
la société industrielle était parfois vive. Ceux qui dénonçaient le
système dominant étaient nombreux aux États-Unis.
Henry David Thoreau avait
été l’un
des premiers à voir
dès la deuxième
moitié du 19e
siècle les dangers de l’industrialisation.
Au
20e
siècle, les
Américains Ivan
Illich et
Herbert
Marcuse (ainsi qu’Edgar Morin) jetèrent les bases d’une société
qui
permettrait de
préserver la planète.
Les
femmes contribuèrent également au
développement de la pensée écologiste. On
peut citer Caroline
Merchant et Charlene Spretnak, toutes deux Américaines, ainsi que
l’Anglaise Hazel Henderson.
Grâce
à leurs
écrivains, leurs
philosophes, leurs
militants des droits de l’Homme et de la liberté,
les États-Unis
ont fait la
preuve qu’ils
n’étaient pas seulement le pays qui
prospère dans le capitalisme cynique
que représente
aujourd’hui M.Trump.
Pendant
quatre décennies, on a donc laissé croître les déséquilibres
écologiques et sociaux jusqu’à ce qu’on finisse par admettre
qu’on ne pouvait continuer ainsi.
En
2015, la Conférence sur le climat de Paris à réussi à mobiliser
195 pays pour lutter contre le dérèglement climatique. Certes les
engagements n’étaient pas suffisants mais c’était un premier
pas vers une remise en cause des activités polluantes. En refusant
de contribuer à cette action permettant d’éviter les désastres
que causerait une hausse de la température mondiale de 3 à 5
degrés, M. Trump a montré qu’il n’avait pas les qualités
requises pour diriger un grand pays.
Cet homme d'affaires qui porte une vision rétrograde de l'économie et ignore complètement les principes de l'écologie fait partie du cercle restreint des climatosceptiques. Ses idées doivent être combattues sans relâche.