Château d'Hardelot (Pas-de-Calais) |
Patrimoine :
Héritage du passé dont les hommes jouissent et qu’ils lèguent
aux générations futures.(le Robert)
L'organisation
de journées consacrées une fois par an à la découverte de notre
patrimoine culturel et historique est une excellente initiative.
L'ouverture au public de lieux qu'il
n'a pas l'habitude de fréquenter, la gratuité des visites de
châteaux, de musées, de
jardins exceptionnels, sont des
actes de démocratisation qui permettent à
tout le monde de découvrir des choses
dont l’intérêt
est certain..
Pour
ceux qui fréquentent encore l’école, ces journées ont un
intérêt pédagogique. On
comprend mieux ce qu’est par exemple une église romane ou gothique
quand on l’a visitée. La
mémoire enregistre plus sûrement ce qui a été vu dans la réalité
que ce qu’on a entrevu dans un livre d’histoire.
On
s’émerveille bien sûr devant des demeures prestigieuses remplies
d'objets de grande valeur, de tableaux, de meubles, de tapisseries
magnifiques, mais il ne faut pas oublier que cette richesse
étalée rappelle le fossé qui a existé à travers les siècles
entre les classes qui composaient la société. Fossé qui existe
toujours de nos jours.
Lorsque
je visite un château comme celui de Chambord ou de Versailles et que
j'entends le guide évoquer tel roi, tel prince, telle princesse, je
ne peux m'empêcher de penser à tous ceux – architectes et
ouvriers - qui ont contribué à sa construction et au peuple
confronté pendant le même temps à la misère et aux famines.
Le
patrimoine commun ne se limite pas aux monuments et aux châteaux.
Nous devons aussi préserver ce qui constitue la mémoire du peuple,
ce qui rappelle le travail d’autrefois : les moulins,
l’univers si particulier des mines de charbon, le patrimoine
maritime…
Et
il y a aussi ce patrimoine naturel si varié d’un pays à l’autre.
Ce ne sont pas seulement les sites remarquables, ceux qui sont
reconnus par l’UNESCO, qui méritent d’être protégés. Tous
les espaces naturels constituent des écosystèmes indispensables à
la vie. Des milliers d’entre eux ont déjà été défigurés ou
détruits au cours des derniers siècles.
Évitons
que la prédiction de J.H. Fabre (1823-1915) ne se réalise :
« L’homme
succombera tué par l’excès de ce qu’il appelle la
civilisation. »
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