Ils
sont nombreux ceux qui dénaturent l’écologie et se prétendent
écologistes sans l’être vraiment. La campagne menée en ce moment
par les chasseurs autoproclamés « premiers écologistes de
France » montre que certains n’ont pas peur d'aller loin dans l'imposture.
Et
il ne suffit pas d’aimer la mer comme Maud Fontenoy, d’avoir
organisé une conférence sur le climat comme Ségolène Royal ou
d’avoir adhéré aux Verts et avoir participé à ce titre à un
gouvernement sous la présidence de F. Hollande ou s’être rallié
aux idées très libérales de M. Macron pour être écologiste.
Qu'est-ce
donc qu'un écologiste ?
C'est,
dans le premier sens du mot, un spécialiste de l'écologie,
c'est-à-dire d'une science qui étudie les milieux (et les êtres
qui y vivent) en tenant compte des rapports, des interactions qui les
lient. Sur le plan de la pensée, l'écologie a été une révolution,
elle a apporté la notion de liens, de globalité et de complexité.
L’originalité de l’écologie est de proposer une forme nouvelle
de pensée.
En
dehors des spécialistes, toute personne qui se dit écologiste
applique cette démarche intellectuelle qui consiste à lier les questions et avoir une vision sur le long terme.
Dans
les activités humaines, l'application pratique de l'écologie est le
développement soutenable qui lie les problèmes environnementaux, sociaux et économiques.
(
Dans un second sens, l'écologiste est celui qui milite en faveur de
l'écologie)
L'écologiste
ne s'intéresse pas seulement à l'environnement – domaine dans
lequel on voudrait le cantonner – mais à toutes les questions.
L'histoire
de l'écologisme le prouve : ses fondateurs n'ont pas été
seulement des défenseurs de la nature, mais aussi des
tiers-mondistes, des féministes, des partisans du partage du
travail...
La Nature ne constitue pas pour l'écologiste une religion nouvelle mais
la prise en compte des enseignements de l'écologie scientifique.
Contrairement à la pensée occidentale ancienne - basée entre
autres sur l'idée de domination de l'homme sur l'homme, la nature et l'animal, la pensée complexe à laquelle se réfèrent les
écologistes (et qui s'appuie aussi sur les travaux de Darwin sur
l'évolution) conduit à respecter le vivant (végétal et animal) dans un souci d'équilibre des écosystèmes pour des raisons éthiques. L'écologiste fait le choix de la vie et ne se résigne pas à voir celle-ci disparaître dans un futur plus ou moins proche.
Il ne se soucie pas seulement du bien-être des humains. En
ce qui concerne les êtres non-humains, la
vision biblique qui était la règle avant Darwin ne peut plus être
défendue aujourd'hui. Les découvertes récentes en éthologie ont
bousculé les croyances anciennes : on sait que l'ADN des grands
singes est très proche du nôtre, que l'intelligence animale existe
et la sensibilité à la douleur a été prouvée. L'homme ne
s'abaisse pas en reconnaissant ces points communs avec l'animal, par
contre il s'élève en refusant de le faire souffrir et de le tuer.
Le
modèle industriel actuel étant la cause des dérèglements qui mènent à la catastrophe, il est impératif d’abandonner ce système et de mettre en place le plus rapidement possible une société
« écologisée », c'est-à-dire une société qui aura intégré les principes de de
l’écologie
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire