Chaque semaine, voici - à partir d’un mot - une réflexion développée brièvement.
Aujourd’hui, le mot : chômage
Depuis quatre décennies, un fait pernicieux ronge notre société, il s’agit du chômage. Les derniers chiffres déclarés pour la France ( inférieurs à la réalité) montrent une nouvelle aggravation de la situation. Certains voudraient nous faire croire que cela est irrémédiable et rares sont ceux qui osent parler de plein emploi.
Tout le monde aurait-il oublié ce paragraphe de la Déclaration universelle des droits de l'homme (art. 23 - 1948) :
« Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage » ?
Pour chercher des solutions au chômage mieux vaut ne pas trop écouter les économistes : la plupart d’entre eux ne prennent pas en compte les paramètres qui interviennent dans ce problème et proposent des pistes qui aggraveraient la situation sociale ( par exemple : plus de flexibilité, diminution des salaires…) et environnementale ( produire plus, consommer plus…)
La crise du chômage doit être regardée à plusieurs niveaux.
o Il y a d’abord les causes internationales : l’économie mondialisée vise d’abord le profit, la satisfaction des actionnaires. Tout ce qui concourt à augmenter les bénéfices est pratiqué : délocalisations, suppression des emplois, mécanisation poussée à l’extrême ( dans ce domaine l’agriculture industrielle a atteint un niveau de cynisme grave), discriminations ( aux Etats-Unis, la population noire et afro-américaine compte plus du double de chômeurs que la population blanche)
o au niveau national, on peut citer, entre autres, les insuffisances du système scolaire qui ne permet pas à chaque jeune d’obtenir les diplômes qui faciliteraient son insertion professionnelle, les carences de l’orientation, les discriminations visant les femmes, les jeunes à la recherche d’un premier emploi et les adultes de 50 ans et plus…
o au niveau local : Dans un pays où l’aménagement du territoire a produit de profonds déséquilibres, certaines régions ne sont plus en mesure d’offrir du travail à leurs habitants. Si la mobilité est positive quand elle est désirée, il est regrettable de voir de nombreux jeunes quitter leur région parce qu’ils y sont contraints. Les régions concernées souffrent aussi de cet exode.
Combattre le chômage impose de prendre en compte de multiples paramètres, dans un esprit de moralisation de l’économie.
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