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lundi 26 décembre 2011

Propos de lendemain de fête




Il ne faut voir dans mes propos aucune nostalgie, il s’agit  simplement d’un constat : la fête n’est plus ce qu'elle était, les marchands ont tué son esprit.
Prenons l’exemple de Noël. Jusqu’au siècle dernier, c’était pour tous, chrétiens et non croyants, une fête d’espoir,  un appel à la paix. Pour faire plaisir à ceux qu’on aimait,  un modeste cadeau suffisait. Jean Guéhenno, né en 1890, a raconté la joie qu’il éprouvait quand il recevait le jour de Noël une orange :
« Je pensais tenir dans mes mains le bonheur du monde » écrit-il.
Cinquante ans plus tard, un père Noël en pain d’épices, quelques mandarines, une boîte de pralines ou un camion en bois rendaient heureux les enfants. Et puis la folie consommatrice a fait son chemin, avec ses excès, ses scènes surréalistes. La semaine dernière, on a vu des supermarchés ouverts jusqu’à minuit. Une chaîne de télé a montré la foule qui se pressait devant les portes d’un supermarché ouvrant à 5 heures du matin !  Au moment de l’ouverture, ce fut une grosse bousculade, une course incroyable pour atteindre les rayons !
Pendant des jours, sur toutes les radios, on a pu entendre  défiler les recettes, on a  parlé d’huîtres chaudes, de foie gras, de chapon farci aux foies de volailles, de gigot de chevreuil à la gelée de groseilles…
L’indigestion n’était pas loin.
La fête de Noël n’est plus ce qu’elle était. Et si l’on retrouvait l’émerveillement par la simplicité ?

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