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vendredi 16 décembre 2011

Succès, le mot de la semaine (59)


Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   succès



« Ce qu’il y a de plus proche de l’échec, c’est le succès. » écrit Jean d’Ormesson dans son livre C’est une chose étrange à la fin que le monde.
A première vue, l’association de ces deux mots que tout semble opposer  paraît saugrenue. Il n’en est rien. Jean d’Ormesson a raison. Il suffit pour s’en persuader de faire intervenir le facteur temps.

En ce qui concerne les gens, il arrive souvent qu’ils tirent parti de leurs échecs, en analysant leurs erreurs, en modifiant leur stratégie afin de retourner la situation en leur faveur. Il faut pour cela de la persévérance, de la patience, bref, il faut du temps.
D’une manière générale, le résultat d’une action, d’un fait, ne peut s’apprécier sur le champ : le succès et l’échec ont besoin de temps pour être évalués justement.
Cela est vrai notamment pour les artistes, les écrivains. Certains connaissent la célébrité de leur vivant, parfois de façon éphémère, et tombent plus tard dans l’oubli. Combien de membres de l’Académie française, de lauréats de prix littéraires, de peintres officiels, sont retombés dans l’anonymat !
Le contraire existe également : des peintres, des poètes, ont connu l’échec toute leur vie et leur génie a été reconnu après leur mort.

Certaines grandes décisions, celles que prennent les hommes d’état, les personnages publics, certaines victoires, certains faits marquants de l’histoire, peuvent apparaître d’abord comme des réussites ; dix ans, vingt ans, un siècle plus tard, on se rend compte que ces présumés succès ont eu des conséquences négatives et deviennent, avec le recul, des échecs.
 Ce principe est bien connu des écologistes qui préconisent de penser globalement et d’étudier toute question dans l’optique du long terme.




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