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mercredi 30 novembre 2011

Contes brefs (16) Le journal d'Adèle B.


CONTE

Ce matin-là, Valérie Lecas avait le moral au plus bas. Son compagnon venait de la quitter pour une raison qu’elle n’avait pas encore comprise, sa grand-mère qu’elle aimait tant était morte quelques jours plus tôt et, depuis huit mois, elle était sans travail.
C’était un dimanche de novembre. D’habitude, elle courait autour du lac pendant une bonne heure mais, ce jour-là, elle n’avait pas envie de faire des efforts physiques intenses. Elle décida de jeter un coup d’œil sur le carton que sa mère lui avait donné la veille : il contenait des objets ayant appartenu à sa grand-mère. 
Elle reconnut les photos qui ornaient l’armoire de la vieille femme, quelques souvenirs qu’elle avait ramenés de vacances, une dizaine de livres aux pages jaunies ; au fond du carton, il y avait deux gros cahiers qu’elle feuilleta. C’était le journal que son arrière-grand-mère Adèle avait tenu à partir d’avril 1904, le jour de ses seize ans. La dernière page du second cahier indiquait : 15 mai 1917. 
Valérie n’avait jamais entendu parler de l’existence de ce journal. Les deux jours qui suivirent, elle les consacra à la lecture des faits racontés par son aïeule. Elle entrait au fil des pages dans l'histoire d'une vie dont elle ignorait les détails, d'abord celle  d’une adolescente  vivant dans un petit village de la Creuse puis dans celle d’une jeune femme qui se retrouvait à Paris au milieu d’artistes célèbres avant de connaître les épreuves de la grande guerre. 
Le style était alerte, les événements bien décrits, les impressions personnelles exprimées avec justesse. C’était un récit émouvant. Bien qu’ayant été rédigé un siècle plus tôt, il donnait l’impression d’être moderne.
Quand elle eut terminé la lecture du journal, Valérie décida de taper le texte sur son ordinateur. Dans quel but ? Elle l’ignorait encore.

(à suivre)

lundi 28 novembre 2011

Small is beautiful


LE CHARME D'UN PETIT VILLAGE ICI


En 1973, l’économiste britannique E.F. Schumacher publiait «  Small is beautiful,  une société à la mesure de l’homme ». Ce livre contenait bon nombre d’idées intéressantes qui, si elles avaient été appliquées à temps, auraient pu éviter la  succession de crises qui ont conduit le monde dans une situation dont il ne sortira pas sans dégâts ( je pense notamment à l’état actuel de la biodiversité qui continue de se dégrader d’année en année).
Malheureusement, le message de Schumacher n’a pas été suffisamment entendu. Seules quelques préconisations telles que la monnaie locale et le microcrédit ont été expérimentées.
En  donnant à son livre le titre « SMALL IS BEAUTIFUL », Schumacher attirait l‘attention sur les dangers du gigantisme qui n’a cessé  de se développer pour des raisons  économiques et un goût immodéré pour les prouesses techniques. Ce gigantisme sans  humanité, on le retrouve aujourd’hui dans tous les domaines : ce sont les villes surpeuplées avec leurs tours de plus en plus hautes, les établissements scolaires avec leurs milliers d’élèves, les hôpitaux de plus en plus éloignés des gens car les petites structures ont été fermées au profit d’immenses CHU, les ports internationaux démesurés, comme celui de Rotterdam, les grandes entreprises qui ont avalé les petites.
Selon Schumacher, le centralisme appelle l’ordre, la décentralisation est synonyme de liberté. S’il ne rejette pas complètement le premier,    il pense que les grosses organisations sont destructrices et il donne la priorité aux initiatives locales.
Schumacher reprochait aussi à la société industrielle son incapacité à préserver le capital naturel qui appartient à tous.
Comme les partisans actuels de la décroissance, il était attaché à l’idée de bien-être qui doit prendre le dessus sur la possession de biens matériels. C’est ce positionnement qui l’a conduit à préconiser la simplicité volontaire.

vendredi 25 novembre 2011

Indigné(s), le mot de la semaine (56)


Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   indigné(s)


« On peut être irrité à tort ; on n’est indigné que lorsqu’on a raison »
Victor HUGO.



Devant une situation qui heurte la conscience morale ou provoque un sentiment d’injustice, la réaction normale est d’exprimer sa colère. 
De tout temps, des personnalités se sont élevées  pour s’indigner et mobiliser l’opinion publique  soit pour rétablir la vérité soit pour lutter contre des inégalités : c’est ce qu’ont fait Voltaire au moment de l’affaire Calas et Zola  quand a eu lieu l’affaire Dreyfus ; c’est ce que fit Victor Hugo pour dénoncer la misère  puis le régime autoritaire de Napoléon III. Stéphane Hessel a pris la relève l'an dernier pour dire sa colère devant l’échec économique, social et sociétal du système dominant.
Son message a été entendu. Partout dans le monde, des manifestations aux formes variées, toujours pacifiques et conviviales, sont organisées par « les indignés ».
Ce mouvement vient de gagner les USA. A Harvard, symbole de la réussite américaine, des étudiants contestataires dénoncent le coût exorbitant des études. Aux Etats-Unis, au sein de l’Union Européenne, le chômage des jeunes ne cesse d’augmenter, l’inégalité entre  les revenus les plus élevés et les bas revenus a augmenté, l’insécurité sociale progresse.
Les indignés disent qu’ils en ont assez d’une société mise en situation d’échec par la voracité d’une petite minorité.
Le modèle occidental a fait son temps, il faut le remplacer. 

mercredi 23 novembre 2011

Développement durable et supercherie




J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer dans plusieurs billets les supercheries auxquelles se livrent de grands groupes en utilisant le concept de développement durable pour séduire une clientèle qui a pris conscience de la nécessité d’agir pour l’environnement, en ignorant souvent que le véritable développement durable — que je préfère appeler soutenable —  s’appuie sur trois piliers : outre l’environnement, il  respecte les hommes et il est équitable, ce qui implique entre autres de ne pas spolier  les pays du Sud. 
Ne soyons pas dupes de ces grands groupes internationaux qui s’habillent « en vert écolo » à grands coups de marketing pour augmenter leurs bénéfices.
La pratique du blanchiment vert est une tromperie. Il faut la dénoncer. C’est ce que fait l’association Les Amis de la Terre en attribuant depuis quelques années, avec une pointe d’humour mais sur des bases sérieuses, leur prix Pinocchio.
Cette année, parmi les entreprises épinglées, on relève  la Société Générale pour son implication dans le financement du nucléaire, et en particulier celui d’un réacteur au Brésil, dans un environnement peu sûr ( des glissements de terrain fréquents interdiraient l’évacuation en cas de nécessité) ; le groupe agro-industriel Terreos qui, en produisant au Mozambique un agrocarburant destiné à l’Europe, réduit la surface dont les  paysans ont besoin pour produire les aliments nécessaires aux populations locales ; enfin le groupe Vinci qui a signé avec l’Etat un contrat de concession pour le futur aéroport du Grand Ouest. Ce projet, s’il aboutit, détruira près de 2 000 hectares de terres agricoles et le  bocage dans les environs de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Rappelons encore que le développement soutenable doit s’appuyer sur des principes  éthiques et une démarche participative trop souvent bafoués par ceux qui prétendent le mettre en œuvre.

lundi 21 novembre 2011

CONTES BREFS (15) : Marta et la voix de Dieu


MARTA

Marta Glanska avançait péniblement sur le sentier gelé, un matin froid de novembre. Elle recevait en plein visage le vent glacial qui rougissait sa peau. Elle sentait ses mains s’engourdir sous les gants. Elle marchait, le dos courbé, à bout de forces, traversant sans le voir ce magnifique paysage des Beskides, au sud de la Pologne. 
Marta venait d’avoir soixante-cinq ans, elle en paraissait quinze de plus. Son corps était usé par un demi-siècle de durs travaux. Elle avait d'abord travaillé dans les champs, ensuite le travail à la chaîne l’avait brisée. La guerre  lui avait pris son mari  et de nombreux amis et elle s’était retrouvée seule pour élever  ses trois enfants, dans un pays  qui avait perdu les joies de la liberté. 

Marta avançait haletante entre les grands arbres. Le lourd fagot qu’elle portait lui blessait l’épaule et elle sentait de vives douleurs dans le dos.
— Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi dois-je tant souffrir ? dit-elle  d’une voix faible.
La forêt était déserte, silencieuse.
— Mon Dieu,  reprit-elle, je n’en peux plus !
Et Marta poursuivait son chemin quand soudain l’inimaginable se produisit : une voix lui demandait :
— Qui est là ? Qui m’appelle ?
Marta était incrédule :
— Il m’a entendue, pensa-t-elle. Celui que personne n’a jamais vu, celui dont personne n’a entendu la voix ! Il m’a parlé , moi la modeste Marta !

Et Marta continua sa route d’un pas plus rapide, soulagée.
Le fardeau maintenant lui semblait si léger !

mercredi 16 novembre 2011

DROITS DES ANIMAUX


POULES PONDEUSES :  LA HONTE



La défense des droits de l’animal n’est pas une priorité pour bon nombre de personnes. C’est pourtant une exigence, car la barbarie est inexcusable.
Dans la civilisation occidentale, pendant des siècles, les hommes ont fait souffrir des bêtes en pensant qu’elles n’avaient aucune sensibilité.
Descartes, que nos professeurs nous avaient présenté comme un grand penseur, a contribué à cette hérésie en développant son idée d’ « animal-machine ».
La société contemporaine n’a plus l’excuse de l’ignorance ; chacun sait aujourd’hui qu’un animal souffre, tout comme un être humain.      Mais le souci du profit maximum l’emporte sur la raison et l’éthique. L’essentiel pour l’élevage industriel étant de gagner le plus possible d’argent dans les délais les plus rapides, il  s’est organisé en conséquence, en réduisant les coûts, au mépris du respect des droits des animaux. 

Les exemples ne manquent pas. J’en prendrai un seul pour illustrer mon propos : la production des œufs.
Voilà un aliment courant, utilisé sous différentes formes, consommé par beaucoup d’entre nous, y compris par les végétariens.
Dans des conditions normales, une poule vit au rythme du soleil. Elle marche, court, picore, cherche sa nourriture dans la terre, de l’aube au crépuscule. Elle fait des nids, se met à l’écart pour pondre. Elle peut vivre une dizaine d’années.
Dans un élevage industriel, la poule, sélectionnée génétiquement pour produire beaucoup d’œufs, vit dans un espace confiné, sans voir la lumière du soleil. Les cages, disposées sur plusieurs étages, contiennent généralement 5 poules, chacune vivant dans 450 centimètres carrés ( à titre de comparaison, une feuille 21x27 fait 567 cm2.) Le sol grillagé blesse les pattes, les poules ne pouvant se retirer pour pondre deviennent agressives. Au bout d’un an, quand la production d’œufs commence à baisser, elles sont abattues.
Ce n’est pas la nouvelle législation européenne qui changera la situation : la surface réservée à chaque animal augmentera de quelques centimètres carrés seulement !

En tant que consommateurs responsables, nous ne pouvons nous contenter de dénoncer ces pratiques. Refuser de consommer les œufs  provenant d’un élevage industriel est la seule réponse possible.


lundi 14 novembre 2011

LE PUITS





            1

Le  puits  aux pierres noircies par le temps 
connaissait tant de secrets !
Personne ne voulait en voir sortir la Vérité.

         2

Depuis longtemps, il gardait son mystère.
Les gens n’osaient regarder le fond du puits.    
Ils craignaient ce trou noir  inquiétant 
d’où l’on ne revient pas.


          3

On racontait mille légendes sur le vieux puits.
Et quand des  bruits étranges montaient dans la nuit,
certains disaient : — C’est le diable !
Mais peut-être n'était-ce que le murmure de l’eau 
croupissante  ?

vendredi 11 novembre 2011

Le mot de la semaine : transition (54)


Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   transition



Dans le mot transition  il y a avant tout l’idée d’un passage.  Cela s’applique à des domaines très variés ( thèmes d’un discours,  sentiments, état de la matière, régime politique…)
La transition annonce un changement ; elle s’accompagne donc souvent d’un sentiment d’incertitude plus ou moins justifié. Quand par exemple  un pays  vient de renverser un dictateur, ses habitants se demandent si le régime qui  sera mis en place après la période transitoire correspondra à leurs attentes.
L’idée de  transition s’impose à nous si nous voulons en finir avec le dérèglement mondial ( volontairement, je n’utilise pas le mot crise pour évoquer les problèmes environnementaux, sociaux, économiques qui secouent le monde depuis un demi-siècle car le mot est impropre.) Nous sommes en présence d’un monde qui s’effondre (la société industrielle) et qui ne se relèvera pas si l’on continue de faire les mêmes erreurs dans le futur. L’urgence est d’entamer la transition vers une société nouvelle, basée sur l’éthique, sur le respect des hommes et de l’environnement. 
Le processus de transition est déjà enclenché dans certaines villes qui préparent la société de l’après- pétrole et s’engagent dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Il a démarré aussi à l’initiative d’associations telles que Greenpeace qui agit pour obtenir la transition énergétique en France. Cette transition-là ne présente aucun risque (nous connaissons les faiblesses et les dangers de la politique énergétique actuelle)  et elle est urgente.
Mobilisons-nous pour la réussir.

mercredi 9 novembre 2011

Contes brefs : Portrait d'un ambitieux




À quatorze ans, Hervé Dubroc aspirait déjà à connaître la célébrité.
Il n’avait jusqu’alors manifesté aucun talent particulier, n’avait montré aucun don pour la musique, le dessin ou l’écriture ni même pour le sport. C’était un élève faible : il avait redoublé deux fois à l’école primaire mais était cependant parvenu jusqu’en terminale. Après deux échecs au bac, il avait quitté l’école. Peu passionné par le travail, il avait fait brièvement quelques petits boulots. Depuis son mariage avec une infirmière libérale qui gagnait bien sa vie,  trouver un travail n'était pas sa préoccupation première.
Alors qu’il avait une vingtaine d’années,  Dubroc s’était découvert un intérêt  pour la politique. Il pensait en effet que celle-ci lui permettrait de satisfaire ses ambitions. Il avait d'abord choisi de militer dans un parti d’extrême gauche, ce qui correspondait le mieux à ses idées. 
Il n’y resta pas longtemps : dès qu’il eut compris que ses chances de réussite étaient minces, il se tourna vers l’écologie qui lui paraissait plus prometteuse. Cinq ans plus tard, il devenait adjoint au maire d’une ville de plus de 30 000 habitants.

À l’approche de la quarantaine, Dubroc envisage son avenir avec optimisme. Il espère devenir sénateur avant l’âge de cinquante ans. 
En attendant, il cherche à se rendre populaire dans son camp ; il est de tous les combats pour la défense de l’environnement, signe toutes les pétitions qu’on lui présente contre le gavage des oies, contre la corrida, il dénonce les grandes surfaces, les dérives de la société de consommation. Sa sincérité paraît évidente.
Pourtant, son comportement est bien éloigné des convictions affichées : on ne l’a jamais vu trier ses déchets parce qu’il « trouve le geste dérisoire », il se délecte de foie gras dès que l’occasion se présente, il assiste chaque été à des corridas qu’il juge « d’une grande beauté ».
Pour lui, le réchauffement climatique est un thème de discours, rien de plus. 
Quand il parle de l’avenir de l’humanité, il  pense d’abord à son propre avenir.

lundi 7 novembre 2011

Scientifiques et artistes...


CE QUI LES RAPPROCHE

On oppose souvent la démarche de l’artiste à celle du scientifique. La première serait caractérisée par la rigueur, par la référence constante à la raison ; la seconde relèverait de l’imagination, parfois même demanderait une part de folie.
Cette opposition n’est qu’apparente. L’homme de science et l’artiste, qu’il soit peintre, musicien ou poète, sont confrontés au hasard, à l’incertitude, au mystère. L’un et l’autre cherchent à comprendre le monde et à inventer l’avenir. Souvent l’intuition joue pour chacun d’eux un rôle important.
Cette similitude a  été relevée par de grands savants et de grands poètes, tels que  Jean Rostand et Francis Ponge. 
Au bout du scalpel ou du microscope, il y a pour l’un et pour l’autre la  beauté de la découverte, la joie de la connaissance, la pénétration dans le monde de la nature dont ils cherchent à percer les secrets.
Le scientifique et le poète sont fascinés par les mystères qui leur échappent.


C’est ainsi que le premier, en observant  le cœur des tournesols, a constaté  la présence de deux séries de spirales, l'une allant dans le sens des aiguilles d'une montre, l'autre dans le sens contraire, distribuées selon un modèle mathématique, en général 21 et 34 ou 34 et 55, nombres reliés au nombre d'or (phi: 1,618).  Les botanistes se penchent encore aujourd'hui sur cette organisation  mystérieuse.
Devant le tournesol, l’artiste, lui aussi,  cherche à comprendre le mystère de la vie.

vendredi 4 novembre 2011

Le mot de la semaine : Solidaire (53)


Chaque semaine, voici - à partir d’un mot -  une   réflexion développée brièvement. 

          Aujourd’hui,  le mot :   solidaire



Chacun de nous, même s'il n‘en a pas  conscience, est solidaire des autres.
Nous sommes liés à ceux qui nous ont précédés, ancêtres anonymes, savants, inventeurs, écrivains, qui ont contribué à la marche en avant de l'humanité.
Nous sommes liés à ceux grâce à qui nous vivons au quotidien, employés, paysans de notre région, d'Afrique, de Colombie et d'ailleurs, et nous devons  agir pour que ceux qui travaillent pour nous permettre de vivre ne soient pas les victimes d’exploitations inadmissibles. C’est le principe même de l’économie solidaire et du commerce équitable.

Nous sommes liés moralement aux générations futures envers lesquelles nous avons le devoir de préserver les conditions de vie : leur laisser une planète défigurée, un pays tellement endetté qu’ils devront payer plus tard les erreurs de leurs aînés, est irresponsable.

Lorsque nous sommes dans la solitude, qu'elle soit longue ou passagère, voulue ou fortuite, nous ne devons jamais oublier l'idée de solidarité.








mercredi 2 novembre 2011

7 milliards d'habitants sur la terre




LETTRE AU BEBE INCONNU

Bonjour,

Ce lundi, tu es venu(e) au monde, dans un lieu que je ne connais pas à l'heure où j'écris, en Suède peut-être, en Chine ou au Tchad, et j’ignore si tu es une petite fille ou un garçon. Je ne le sais  pas mais je sais que cela pourrait  avoir de l’importance pour la suite.
Il y a quelques jours, tu étais dans le ventre de ta mère, dans une ambiance douce, et te voilà projeté(e) dans le monde d’aujourd’hui, inconnu(e) mais déjà vedette. En effet,  ta naissance fait que l’humanité compte désormais 7 milliards d’habitants !
Bienvenue sur cette terre que tu apprendras à connaître peu à peu ! 
Tu découvriras bientôt les merveilles du monde. Les beautés de la nature s’offriront à toi, tu n’auras que l’embarras du choix et je ne saurais les citer toutes : tu verras des mers immenses, des lacs, des fleuves, des sommets enneigés, la rosée du matin, le soleil qui se couche, des animaux de toutes les couleurs…Et il y a aussi toutes ces beautés que l’on doit aux hommes : les livres, les morceaux de musique, les chefs d’œuvre de la peinture, les monuments…
Quand tu grandiras, tu comprendras que les hommes n’ont pas toujours été raisonnables, surtout ces derniers temps ; ils ont défiguré certains paysages si beaux, rasé de superbes forêts, pollué les mers, détruit des espèces pourtant fort utiles. Il  faudra  essayer de réparer leurs bêtises.
Et puis, il faut le dire, maintenant que nous sommes 7 milliards de personnes sur terre, il faudra penser à nous fixer des limites pour que le monde ne devienne pas infernal.
J’espère que ta génération sera plus sage que la mienne.
Bonne route !.

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