Chaque semaine, voici - à partir d’un mot - une réflexion développée brièvement.
Aujourd’hui, le mot : indigné(s)
« On peut être irrité à tort ; on n’est indigné que lorsqu’on a raison »
Victor HUGO.
Victor HUGO.
Devant une situation qui heurte la conscience morale ou provoque un sentiment d’injustice, la réaction normale est d’exprimer sa colère.
De tout temps, des personnalités se sont élevées pour s’indigner et mobiliser l’opinion publique soit pour rétablir la vérité soit pour lutter contre des inégalités : c’est ce qu’ont fait Voltaire au moment de l’affaire Calas et Zola quand a eu lieu l’affaire Dreyfus ; c’est ce que fit Victor Hugo pour dénoncer la misère puis le régime autoritaire de Napoléon III. Stéphane Hessel a pris la relève l'an dernier pour dire sa colère devant l’échec économique, social et sociétal du système dominant.
Son message a été entendu. Partout dans le monde, des manifestations aux formes variées, toujours pacifiques et conviviales, sont organisées par « les indignés ».
Ce mouvement vient de gagner les USA. A Harvard, symbole de la réussite américaine, des étudiants contestataires dénoncent le coût exorbitant des études. Aux Etats-Unis, au sein de l’Union Européenne, le chômage des jeunes ne cesse d’augmenter, l’inégalité entre les revenus les plus élevés et les bas revenus a augmenté, l’insécurité sociale progresse.
Les indignés disent qu’ils en ont assez d’une société mise en situation d’échec par la voracité d’une petite minorité.
Le modèle occidental a fait son temps, il faut le remplacer.
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