J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer dans plusieurs billets les supercheries auxquelles se livrent de grands groupes en utilisant le concept de développement durable pour séduire une clientèle qui a pris conscience de la nécessité d’agir pour l’environnement, en ignorant souvent que le véritable développement durable — que je préfère appeler soutenable — s’appuie sur trois piliers : outre l’environnement, il respecte les hommes et il est équitable, ce qui implique entre autres de ne pas spolier les pays du Sud.
Ne soyons pas dupes de ces grands groupes internationaux qui s’habillent « en vert écolo » à grands coups de marketing pour augmenter leurs bénéfices.
La pratique du blanchiment vert est une tromperie. Il faut la dénoncer. C’est ce que fait l’association Les Amis de la Terre en attribuant depuis quelques années, avec une pointe d’humour mais sur des bases sérieuses, leur prix Pinocchio.
Cette année, parmi les entreprises épinglées, on relève la Société Générale pour son implication dans le financement du nucléaire, et en particulier celui d’un réacteur au Brésil, dans un environnement peu sûr ( des glissements de terrain fréquents interdiraient l’évacuation en cas de nécessité) ; le groupe agro-industriel Terreos qui, en produisant au Mozambique un agrocarburant destiné à l’Europe, réduit la surface dont les paysans ont besoin pour produire les aliments nécessaires aux populations locales ; enfin le groupe Vinci qui a signé avec l’Etat un contrat de concession pour le futur aéroport du Grand Ouest. Ce projet, s’il aboutit, détruira près de 2 000 hectares de terres agricoles et le bocage dans les environs de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Rappelons encore que le développement soutenable doit s’appuyer sur des principes éthiques et une démarche participative trop souvent bafoués par ceux qui prétendent le mettre en œuvre.
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