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vendredi 15 novembre 2013

La société en panne : ce qui doit changer (2)

MORALE ET RESPONSABILITĖ

« Agir selon la morale, c'est l'acte d'un être libre qui se sent suffisamment responsable vis-à-vis de l'humanité et de lui-même »

 

Nous avons vu dans le billet précédent pourquoi il était nécessaire de placer la question morale au cœur de tout projet ayant pour but de changer la société. Cela implique que tous les acteurs aient conscience de la part de responsabilité qui leur incombe, quelle que soit la place qu'ils occupent dans cette société.
La responsabilité est à la fois individuelle et collective. En partant du principe intangible que le changement doit être un processus démocratique, voulu par une majorité de citoyens, on en conclut ( contrairement à ce qu'on entend souvent dire de la part de gens résignés) que l'évolution de l'humanité est entre les mains de chacun de nous.

La responsabilité du citoyen :
Dans une démocratie, le citoyen a un pouvoir énorme ( dans un régime autoritaire, le peuple a d'autres ressources : la résistance, la révolte, la désobéissance). L'histoire nous a appris que les droits sociaux, les avancées sociétales, ont été acquis à la suite de luttes collectives.
En tant qu'individu on peut agir au quotidien, selon sa conscience, en refusant d'acheter des produits non conformes à l'éthique ( articles fabriqués par des enfants, aliments venant d'une agriculture non durable ou ayant entraîné de la souffrance animale...)
Tout citoyen peut aussi donner plus de poids à son action en rejoignant une association, un syndicat, une organisation, qui parviendront à obtenir des résultats concrets ( projets innovants, nouvelles lois, par exemple). Et bien sûr il y a le bulletin de vote !

La responsabilité des politiques :
La perte de confiance de nombreux citoyens vis-à-vis de la politique est un grand danger pour la démocratie. Le problème ne vient pas seulement de la petite minorité de politiques qui se croit au-dessus des lois, mais davantage du manque de sincérité évident de certains leaders aux convictions si peu affirmées qu'ils changent sans cesse de position.
En France, la référence morale souvent citée reste Pierre Mendès-France dont les responsabilités gouvernementales remontent à près de soixante ans !

La responsabilité en économie :
L'influence pesante de la finance sur l'économie moderne s'est traduite par le choix de privilégier l'enrichissement de quelques-uns au détriment de l'intérêt général. On peut noter cependant ces dernières années l'émergence d'entreprises responsables (RSE) qui affichent leur volonté de refuser l'argent sale, de respecter leurs salariés et leurs clients, qui s'engagent dans la démarche du développement soutenable. D'autres défendent une économie sociale et solidaire.
Elles sont encore à ce jour très minoritaires, mais elles démontrent que l'économie peut prendre une forme nouvelle, axée sur des valeurs morales.




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