À
la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des
réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de
choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves
sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps
présent.
Inondations
Les
inondations à répétition qui touchent la Bretagne ne laissent
personne indifférent. Les images impressionnantes vues à la
télévision marquent les esprits, même si ces catastrophes ne sont
plus exceptionnelles. Elles risquent d'ailleurs de devenir plus
fréquentes en raison du réchauffement climatique.
J'ai
connu, il y a quelques décennies, le drame des inondations qui se
répètent et le stress que cela provoque : la crainte
permanente à chaque montée des eaux, les nuits où l'on dort à
peine, l'angoisse des jeunes enfants...
La
lutte contre les inondations a été mon premier engagement
écologiste. Il m'a permis de comprendre, par l'observation de faits
réels, qu'un tel problème ne peut être résolu que par une
approche globale prenant en compte les causes multiples du
phénomène.
Face
à l'inertie des pouvoirs publics, il m'a convaincu que l'action de
citoyens solidaires était une nécessité.
Avaler
des couleuvres
En
écoutant samedi soir Benoît Hamon à la télévision, j'ai senti le
malaise d'un politique qui "avale des couleuvres".
Cet
homme qui fait partie de la gauche socialiste est ministre de
l'économie sociale et solidaire et de la consommation. Il ne s'agit
pas d'un poste subalterne. Dans l'évolution de la société vers un
monde plus juste et plus écologique, l'ESS doit jouer un rôle
important : elle porte des valeurs qui réconcilient la vitalité
économique et le bien-être humain. Quant à la consommation, elle
doit être au cœur du changement des
modes de vie et elle concerne chacun de nous.
Malgré
quelques décisions qui vont dans le bon sens, mais qui paraissent
bien minces par rapport aux enjeux actuels, le ministre est dans un
gouvernement qui ne fait pas la politique qu'il souhaite.
Dans
ces conditions – et cela concerne également les ministres Verts –
le fait de rester au gouvernement ne me semble pas être la meilleure
solution.
600
mots
Selon
une étude récente menée par l'Éducation
nationale auprès d'élèves de troisième, la télé-réalité
aurait une influence néfaste sur les élèves.
Évoquant
cette question sur une radio, un spécialiste précisait que les
personnages de ce genre d'émissions n'utilisent que 600 mots pour
s'exprimer.
Rappelons
qu'un dictionnaire destiné à des collégiens contient en moyenne 40
000 mots.
On
mesure le fossé existant entre le langage extrêmement pauvre de la
télé-réalité et le vocabulaire employé par un romancier.
Un
bon argument en faveur de la lecture !
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