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dimanche 22 février 2015

Repères n°34 : les luttes


Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie. 
n° 34

LUTTES

Les luttes font partie de la vie des hommes depuis les temps lointains.
Elles ont pris des formes diverses selon les époques. D’abord marquées par la violence de ceux qui combattent et par celle de ceux qui ripostent pour défendre l’ordre établi, elles ont, au cours des deux derniers siècles, évolué pour éviter que les affrontements soient sanglants, ce qui n’empêche pas certains dérapages, comme ce fut le cas récemment à Sivens où Rémi Fraisse, militant écologiste, trouva la mort.

De tout temps, les luttes fonctionnent selon un même principe : un groupe de personnes n’acceptent plus leurs conditions de vie, la domination exercée par un pouvoir qui ne les respecte pas, elles s’élèvent contre des décisions qu’elles jugent dangereuses ou injustes.
Malgré les dangers qui les guettent, ces femmes et ces hommes se révoltent, agissent pour obtenir un changement, une amélioration de leur sort.

Les luttes ont souvent un but social ( révolte des esclaves, des paysans au Moyen-Age, des ouvriers...), un but sociétal ( le refus récent du mariage pour tous), et depuis le siècle dernier un but environnemental et écologique ( pour la protection de certains sites, pour la défense de la biodiversité...)

Les luttes sont utiles quand elles défendent l’intérêt général. Quand ce n’est pas le cas, il s’agit de réactions corporatistes cherchant à freiner un progrès.

Dans le passé on a connu différents moyens de luttes : la révolte, la révolution, la grève, la manifestation...
Bien sûr, ces formes de combat sont toujours d’actualité.
Mais de nouvelles formes sont apparues ; elles s’appuient sur le principe de non-violence ( pratiquée notamment par Gandhi).

La désobéissance civile fut conçue par le poète Henry David Thoreau qui publia en 1849 son essai  La Désobéissance civile, pour expliquer son refus de payer une taxe qui avait pour but de financer la guerre contre le Mexique. 
La désobéissance civile exprime le refus d'être complice d'un pouvoir qu’on juge illégitime ou dans l’erreur.

Enfin on a vu apparaître dernièrement une nouvelle forme d’action pour défendre les causes écologiques : les zadistes ( de ZAD : zone à défendre) occupent des terrains sur lesquels sont prévues de grosses infrastructures qu’ils jugent inutiles ( comme l’aéroport de Nantes à Notre-Dame -des-Landes). 
Cette forme de lutte apporte aux militants une convivialité qui leur apprend (en habitant sur le territoire en lutte) à vivre ensemble .

Quel que soit le régime dans lequel on vit, la lutte est l’expression utile d’un contre-pouvoir.

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