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mardi 10 février 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 7)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

Le renouveau en marche ?

Dans la grisaille du monde actuel, marqué par la domination insolente de la pensée ultralibérale, il est agréable de sentir un vent doux,  annonciateur d’un renouveau qui peut ramener l’espoir en Europe et au-delà dans le monde.

Ce renouveau, en Grèce et en Espagne, est basé sur des idées ( une démocratie  vivante, la réduction des inégalités, l’abandon de l’austérité ...) et porté par des hommes jeunes, Alexis Tsipras et Pablo Iglesias.
En France, où les grands partis  sont usés, déconsidérés et à court d’idées, ce renouveau viendra-t-il ?

Thomas Piketty

Il fait partie de ces hommes nouveaux qui peuvent changer le monde. Thomas Piketty n’a pas choisi la politique, mais les responsables politiques seraient bien inspirés de prendre en compte ses travaux d’économiste s'ils veulent un vrai changement (à condition de tenir leurs promesses. 

Piketty a présenté ce week-end sur France 2 son dernier livre Le Capital au 21e siècle. Je ne parlerai pas de ce livre aujourd’hui, mais seulement de la démarche de l’homme.
Contrairement à la majorité des économistes qui s’évertuent à communiquer leur savoir en des termes complexes afin de maintenir une sorte de brouillard pour les non spécialistes, Thomas Piketty veut démocratiser l’économie pour que chaque citoyen puisse s’approprier ses recherches et ainsi devenir un acteur informé.
Interrogé sur le succès de son livre, il a eu la modestie de dire  que cela n’était pas dû seulement à sa personne  et qu’il était reconnaissant à tous ceux qui ont contribué à sa formation, notamment ses professeurs.
Des propos qu'on entend rarement dans la bouche d'experts.

Loi Macron

On ne répétera jamais assez le rôle important que joue l’information  pour faire vivre - ou étouffer- la démocratie.
De manière insidieuse, il suffit de mettre l’accent sur un sujet ( par exemple dans le projet de loi Macron, le travail du dimanche) et de passer sous silence des informations importantes telles que la menace pesant sur le recul démocratique de l’article 57  qui, sous prétexte de moderniser le droit de l’environnement et d’accélérer la réalisation des projets, s’en prendrait aux  procédures  de débats et d’enquêtes publics.
Cela permettrait par exemple de réaliser sans soucis un aéroport ou un barrage.
Merci à France Nature Environnement pour cette info.


LES LIVRES

Stupeur samedi soir quand j’ai entendu sur le plateau de France 2 la chroniqueuse d’On n’est pas couché déclarer que les livres n’avaient jamais changé le monde.
Il y a deux ans, j’avais écrit une chronique sur les livres. J’en extrais ce passage qui est une réponse à cette affirmation surprenante :

« Les idées que les livres  portent bousculent les préjugés, invitent les lecteurs à changer leurs habitudes, à bâtir une autre société. Ils apparaissent alors si dangereux aux tyrans, aux obscurantistes de tout poil que ceux-ci préfèrent les brûler. L'Histoire a ainsi connu, à travers les siècles, son lot d'autodafés de livres.
« Là où on brûle des livres, on finit par brûler des hommes »  écrivait Heinrich Heine.» 
Telle est la force du livre.

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