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dimanche 8 février 2015

Repères 32 : La jeunesse

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs  personnels et la théorie. 

n° 32

 LA JEUNESSE

En ce qui concerne l’homme, le Robert définit la jeunesse comme « le temps de vie entre l’enfance et la maturité ». Selon les individus, celle-ci est plus ou moins tardive. 
Comme l’administration a besoin de chiffres précis, il a été établi, par exemple pour les programmes de formation professionnelle pour les jeunes, que ceux-ci doivent avoir moins de 26 ans

(La définition de la jeunesse - chez l’animal -  est plus précise : c’est la « période qui va de la naissance au développement complet »).

Il n’a jamais été facile d’être jeune. C’est une période de la vie où se mêlent les rêves les plus fous, les envies de révolte, les moments de doute...
On souhaite construire un autre monde et les utopies se brisent souvent sur l’incompréhension, l’indifférence de ceux qui, pensant avoir réussi leur vie, ne voient pas la nécessité de changer quoi que ce soit, à la fois par égoïsme et par crainte du risque.
Malgré ces échecs, on constate que la jeunesse a beaucoup contribué au cours des siècles au changement, notamment à travers les mouvements révolutionnaires.

Les  jeunes, tout au long de l’histoire, ce sont ceux qu’on  a envoyés en priorité défendre leur pays lors de guerres plus ou moins longues. Certains ne sont pas  revenus, d’autres sont rentrés mutilés. Héros malgré eux, ils  auraient sans aucun doute préféré devenir de vénérables vieillards.

La jeunesse est ce temps de la vie où peu d’anciens vous prennent  au sérieux.
C’est une période paradoxale. Paul Guimard affirmait que « la jeunesse heureuse est une invention de vieillards ». Et pourtant beaucoup de gens la regrettent quand ils commencent à vieillir.
« Je plains le temps de ma jeunesse,
Auquel j'ai plus qu'autre gallé »
écrivait François Villon au 15e siècle, alors qu’il n’avait que trente ans.

Ces deux vers nous montrent aussi que depuis  le Moyen-Age l’allongement de l’espérance de vie a changé les mentalités.

Paradoxe encore quand on voit aujourd’hui les femmes et les  hommes faire  tant d’efforts pour paraître jeunes le plus longtemps possible : la jeunesse est un atout physique pour plaire alors qu’elle est un handicap quand on cherche  un premier  travail, ce qui a pour conséquence d’obliger le jeune à prolonger l’esprit  de l’adolescence.

Il n’est jamais facile d’être jeune, écrivais-je plus haut. C’est encore plus vrai de nos jours, dans une société  qui a perdu ses repères moraux. 
Si l’on ne fait plus assez confiance aux jeunes, c’est à eux de se rebeller.

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