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mardi 3 février 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 6) : l'état de la planète


À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

Priorité à l' état de la planète


 Si la crise écologique couve depuis 60 ans, c’est à partir des années 70 qu’elle est devenue visible.
En janvier 1971, un ministre chargé de la protection de la nature et de l’environnement a été nommé : Robert Poujade.
De leur côté, des personnalités attirent l’attention des citoyens sur les dangers qui menacent la nature et le vivant : parmi elles, le Commandant Cousteau (pour la mer), René Dumont ( pour sa vision globale des questions écologiques), Hubert Reeves   (biodiversité), Brigitte Bardot, Allain  Bougrain-Dubourg ( défense des animaux)...

En 1984, le parti Les Verts voit le jour. Ecologistes politiques et associatifs mènent des combats variés pour défendre l’environnement, la qualité de la vie et populariser un nouveau mode de pensée : l’écologie. Malgré leurs luttes, l’état de la planète ne s’est pas amélioré, il s’est même dégradé.
Il serait facile d’en accuser les acteurs de l’écologie. Certes ceux-ci ont sans doute commis des erreurs  dans leur communication et leur stratégie, mais le problème est ailleurs.

Depuis quarante ans, l’écologie n’a jamais connu les conditions favorables à son développement. 
Et en 2015, en France et dans la plupart des pays, rien n’a changé.

Quels sont les obstacles ?
- Il y a d’abord l’influence des lobbies auxquels  les politiques n’osent pas s’attaquer. Citons-en quelques-uns : les pronucléaires (en déclin au niveau mondial, le nucléaire reste fort en France où l’on se passe de l’essor économique qu’apporteraient les énergies renouvelables) ; l’industrie agricole (qui ne respecte pas les accords du Grenelle de l’environnement et continue de détruire les écosystèmes, par exemple  en utilisant toujours plus de pesticides);  les transporteurs routiers auxquels le gouvernement a cédé sur la question de l’écotaxe ; les pouvoirs locaux  qui veulent obtenir  des infrastructures inutiles (aéroport, barrage...)
- Un manque de pertinence des décideurs sur l’évaluation des priorités. Certaines décisions sont prises précipitamment, parfois sous  le coup  de l’émotion, au détriment d’une action    pertinente qui aurait évalué les conséquences sur le long terme.
C’est ainsi que depuis les années 80, des projets non écologiques ont été acceptés au nom de l’emploi. Si les défenseurs de l’environnement  ont remporté quelques victoires en s’opposant à des projets aberrants,  on  constate aujourd’hui encore que l’argument ( souvent trompeur *) de la création d’emplois) l’emporte  souvent sur la préservation de la biodiversité et la nécessité  de limiter le réchauffement climatique.

Les évènements tragiques qui se sont produits en janvier ont une nouvelle fois relégué au second plan la question écologique qui devrait être   la préoccupation essentielle des trente prochaines années.
Bien sûr, il y a à travers le monde de nombreuses questions à résoudre et il ne faut pas les délaisser. Mais vaincre la pauvreté, le chômage, le terrorisme,etc...n’aurait aucun sens si on laisse se dégrader la planète au point de la rendre invivable. Tout citoyen doit prendre conscience de cette réalité.


* En terme d’emploi, le bilan de l’installation de grosses structures ( hypermarchés, entreprises de grands groupes) n’est pas aussi positif qu’on le pense. Celles-ci déséquilibrent  les territoires et sur le long terme modifient négativement  l’emploi local.




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