À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
RAFALE
Faut-il se réjouir de la vente de 24 Rafale à l’Egypte ?
Bien sûr, le premier bénéficiaire - le groupe Dassault - qui ne parvenait pas à vendre son avion de chasse à l’étranger se félicite de cette vente, et avec lui le gouvernement et le Président de la République. De nombreux politiques ont aussi salué le fait. Tous sont dans la même logique : tout ce qui gonfle le PIB est bon à prendre, il ne faut pas mêler économie et morale.
L’écologiste Emmanuelle Cosse est dans une autre logique. Elle a pointé deux arguments justes pour étayer sa position :
- en ce qui concerne l’Egypte, dans la situation économique et sociale où elle se trouve, d’autres investissements auraient sans doute été plus judicieux.
- vendre des outils de guerre à un régime autoritaire qui n’hésite pas à tirer sur des manifestants est contestable.
L’EVALUATION DES ELEVES
On reparle à nouveau de la question des notes à l’école. Faut-il les supprimer ? Faut-il revoir la façon de noter ?
Ce n’est pas la question essentielle ; celle-ci serait plutôt : Comment organiser l’école pour que tous les élèves aient les meilleurs résultats possibles ?
Les premières années de scolarité étant très importantes pour la suite des études, l’école maternelle et l’école primaire doivent s’attacher à encourager chaque élève. À ce niveau, les notes ( et les classements) sont des outils inutiles de sélection. Ce sont les progrès, les acquisitions qui doivent être mis en valeur. Il s’agit en priorité d’éviter le décrochage de certains élèves plus lents ou connaissant des difficultés d’ordre social ou familiale.
Dans la suite des études, les évaluations (sous une forme ou une autre) doivent avoir pour but de favoriser la meilleure orientation possible pour chaque élève.
NOTRE CONCEPTION DU MONDE
Pendant des siècles, la pensée occidentale s’est bâtie sur une idée fausse : la puissance de l’homme, sa supériorité sur les autres civilisations et sur les autres espèces. Au nom de cette croyance, il a dominé d’autres peuples, il a dominé la nature, l’exploitant, la défigurant, la polluant.
Depuis la fin du 19e siècle, grâce à Darwin, on sait que l’homme fait partie de la nature, au même titre que les autres espèces. À la même époque, une nouvelle forme de pensée a vu le jour : la pensée globale qui tisse des liens entre les éléments d’un système. Appliquée à la nature, cette méthode a permis de comprendre l'importance des interactions et nous savons que la préservation de la vie dans les écosystèmes est une dynamique qui est toujours à la recherche d’équilibre.
L’homme du 21e siècle connaît les conséquences de ses actes sur la nature ; il sait (ou il doit savoir) que notre survie dépend de la nature.
VAINCRE L’ALIENATION
Ce qui m’a frappé le plus, ces dernières années, lorsque je présente dans une réunion l’état des lieux du monde actuel, les dangers qui menacent l’humanité ( et surtout les générations futures), ainsi que les solutions possibles contenues dans le concept de transition écologique, c’est l’incrédulité de certaines personnes qui pensent que les avertissements des scientifiques sont exagérés, c’est aussi l’incapacité de certains à se projeter dans l’avenir, à imaginer un autre mode de vie.
Vous pouvez leur expliquer que la société n’a cessé d’évoluer depuis 2000 ans et que cela continuera dans les années et les siècles à venir, vous pouvez leur dire - par exemple -que les hypermarchés sont récents et qu’ils peuvent disparaître dans le futur au profit de magasins vendant des produits locaux et équitables, ils ont du mal à l’accepter.
C’est la preuve de la puissance du modèle dominant : il a réussi à imposer dans la plupart des esprits sa vision de la société. À part une petite minorité composée de décroissants et d’écologistes dits radicaux - considérés par les autres comme marginaux - une forte majorité ( gauche et droites confondues) s’est ralliée aux idées de la société de consommation.
Le principal obstacle au vrai changement est cette aliénation. Nous devons unir nos efforts pour la déconstruire.
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