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jeudi 7 juillet 2016

Art de vivre -Eté 2016: la peinture


  

Vermeer - La Ruelle
 
 
 
  Dans le poème Amsterdam*, je décris une ville plutôt triste, sentiment provoqué par la vue de jeunes au regard perdu rassemblés sur le Dam et puis, sur la célèbre place, une passante avance, tout change:
“...soudain le sourire
de la femme qui passe,
lumineux, troublant comme
un tableau de Vermeer”.
   Le choix de la comparaison n’est pas le fruit d’un long travail pour trouver le mot adéquat, il est venu spontanément: ce sourire entrevu avait le côté à la fois mystérieux et familier des toiles de Vermeer.
  Peintre né à Delft (Pays-Bas) en 1632, mort dans la même ville en 1695, Johannes Vermeer a bâti sa renommée sur un nombre limité de tableaux. De lui, on connaît surtout la Vue de Delft, la Liseuse à la fenêtre ou encore la Dame au collier de perles mais encore la Laitière et la Jeune Fille à la perle (pour ces deux tableaux, il faut noter que certains spécialistes mettent en doute la paternité de Vermeer).
  La Ruelle a été peinte vers 1667. On voit encore aujourd’hui à Delft et en Hollande des façades de ces maisons typiques en briques rouges semblables à celle que Vermeer a représentée dans cette toile. Mais ce qui frappe au premier regard, c’est le souci du détail chez ce peintre : la disposition des briques, le soin apporté pour peindre les fenêtres, les maisons voisines, le coin de ciel et ses nuages blancs, tout cela a la précision de la photographie.
   Comme dans la plupart de ses tableaux, Vermeer a placé des personnages représentant le peuple; ici les trois femmes illustrent un thème cher au peintre: la vie domestique. L’une, à genoux sur les pavés, occupe la pointe d’un triangle, les deux autres sont aussi en plein travail; celle de gauche, légèrement penchée, plonge les mains dans une grande bassine, la femme à droite, assise, est en train de coudre.
 
  Scène réaliste, symbole d'une époque où la  femme était cantonnée aux tâches ménagères.
Amsterdam (poésie) 

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