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mardi 21 février 2017

Le bloc-notes n° 77 (du 15 au 20 février 2017)

Février



Le 15 : Le soleil fait son retour. J’en profite pour me rendre à Desvres, petite ville entourée de champs et de prés, située à vingt kilomètres de Boulogne et connue pour sa faïence et son village des métiers d’art. La place Jehan Molinet rappelle que le chroniqueur et poète y est né au 15e siècle.
J’aime ces communes qui continuent de rester bien vivantes et ont su garder la convivialité d'autrefois.

Le 16 : La colonisation de l’Algérie a-t-elle été un crime contre l’humanité ? comme l’a dit E.Macron.
La notion de crime contre l’humanité ayant vu le jour en 1945, on a tendance à gommer les faits antérieurs à cette date. Un regard historique et objectif permet de dire que certains actes commis depuis les débuts du colonialisme furent horribles et inacceptables. Et cela continua après. Au-delà des faits de barbarie, c’est l’idée même de colonialisme qui est injustifiable.

Le 17 : Le jour même où la télé dévoile un nouveau cas de maltraitance de porcs dans un abattoir, je lis une interview de Frans de Waal dans Sciences humaines (mars 2017).
Le primatologue y explique que les animaux ont des capacités intellectuelles étonnantes et il dénonce les scientifiques qui continuent de penser qu’il s’agirait seulement de réflexes ou d’instinct.
Comparer les aptitudes des animaux à l’intelligence humaine « est simplement bizarre » leur dit Frans de Waal.

Le 18 : Soirée devant la télé qui offre sur le service public un hommage à Brassens. Ce genre d’émission est rarement réussi (présentateur bavard, artistes qui font leur promotion, chansons massacrées par des chanteurs sans talent). Cela nous a été en partie épargné ce samedi. Une chanteuse a une nouvelle fois montré son immense talent : Catherine Ringer.

Le 19 : 160 000 manifestants défilent ce week-end dans les rues de Barcelone pour que l’Espagne accueille davantage de réfugiés. Saine réaction en cette période où le discours xénophobe est à la mode.

Le 20 : René Féret était un cinéaste nordiste, talentueux et discret. Il est mort en 2015 juste après avoir terminé Anton Tchekhov – 1890. Je viens de regarder ce film qui raconte les dernières années de la vie de l’écrivain.
Médecin plutôt pauvre, Tchekhov publiait des nouvelles pour faire vivre sa famille. Son talent d’auteur de récits et de pièces de théâtre fut vite reconnu. Après la mort de son frère qui le toucha beaucoup il décida de partir en 1890 à Sakhaline où étaient envoyés les bagnards. Une grande partie du film est consacrée à ce voyage. Des entretiens qu’il a eus avec la population locale il tira une étude quasi scientifique.
La même année les signes de la tuberculose apparaissaient. Tchekhov est mort en 1904 ; il avait 44 ans.


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