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jeudi 22 février 2018

Voyager en train



Photo Ch. AGRELLA - freerangestock.com
    Malgré la concurrence de l’automobile devenue accessible au plus grand nombre dans les années 60, le train reste un mode de transport apprécié  des voyageurs.
   Quand on prend le train, les vacances commencent dès qu’on est installé dans le wagon. La voiture, c’est autre chose. Avant d’arriver à destination, on doit subir les incivilités de conducteurs hargneux, patienter dans les embouteillages, être constamment vigilant, vaincre la fatigue...
    Ltrain permet de regarder calmement la variété des paysages. J’ai en tête des centaines d’images gravées dans ma mémoire : une vue saisissante de la Loire en approchant de Nantes (en venant de Paris), la beauté de la voie sinueuse qui mène de Lyon à Genève, des sensations fortes comme l’entrée dans le tunnel sous la Manche, pour se rendre à Londres.

    Bien sûr, tout n’est pas parfait. En France, trop de trains n’arrivent pas à l’heure, le matériel ferroviaire devrait être renouvelé plus souvent, l’intermodalité – la coordination entre les différents modes (tramway, métro, autobus, taxi..) - laisse à désirer.
    Il faut rendre le train plus attractif. 
Pour cela, il est nécessaire d’améliorer l’image des gares. Quand on arrive dans une ville par le train, la première chose qu’on voit, c’est la gare. Celle-ci doit être un lieu de vie et pas seulement un point d'échanges, elle permet de garder vivant l'ensemble du territoire, particulièrement en milieu rural, au même titre que l'école communale et que le bureau de poste.

    Les gares anciennes - gares des grandes villes ou des villages - avaient un style, elles avaient une âme.
    La gare de Metz, construite en grès, celle de Limoges avec sa coupole et son campanile, la gare de Tours et à Paris la gare de Lyon, avec son beffroi et son célèbre restaurant, font honneur à notre architecture. À l'étranger, la gare d'Amsterdam est superbe avec sa façade qui est en harmonie avec le style des autres bâtiments de la ville.
    Par contre, les gares TGV sont souvent sinistres et froides. Cette impression est renforcée par la tendance à l'automatisation. Qu'il s'agisse d'obtenir une information, d'acheter ou de composter un billet, la SNCF a de plus en plus recours aux machines. Or un lieu de vie a besoin avant tout de la présence d'hommes et de femmes.
    En cela les gares modernes sont le reflet d'une civilisation qui se déshumanise.




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