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jeudi 22 février 2018

Saint-Sardos


 Saint-Sardos ne fait pas partie de ces hauts lieux touristiques de France qui chaque année attirent des millions de visiteurs.
   Petite commune du Lot-et Garonne (il existe un autre Saint-Sardos en France), elle ne compte que quelques centaines d’habitants.
   D’un point de vue rationnel, on peut s’interroger sur la viabilité d’une structure de si petite taille. Mais d’un point de vue humain, culturel et affectif, le maintien de telles petites communes a encore un sens aujourd'hui.

Car ces villages ont une âme qu'on retrouve dans les traces du passé.

   À Saint-Sardos, le portail de l’église est vieux de neuf siècles. Près de celle-ci, un panneau nous rappelle que la guerre de Cent Ans a débuté ici.
   En effet, au début du XIVe siècle, des moines favorables aux Français avaient projeté de construire une bastide. Dans le village voisin, le seigneur de Montpezat ─ pro-anglais ─ voulut les en empêcher et les fit tuer.
  Le roi Charles IV envoya alors une armée. Ce conflit local aggrava la tension qui régnait entre les deux pays depuis le second mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, l’acquisition de l’Aquitaine ayant fait des Anglais des vassaux des rois de France.
  Après avoir traversé le bourg fleuri et visité l’église, on peut s’engager dans les petits chemins qui traversent les champs. Le paysage est verdoyant et vallonné.
  En haut d’une petite côte, on apercevra au loin un lac qu’une rangée d’arbres cache à moitié. Aller jusqu’à ce lac permettra d’apprécier la tranquillité des lieux.
   Devant de tels paysages, il suffit d’ouvrir les yeux, de respirer les exhalaisons qui viennent des prés et des bosquets, d’écouter les chants qui montent des arbres, pour oublier ses soucis et se sentir heureux.
     

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