Au bord du Lot
"
C'est près de l'eau et de ses fleurs que j'ai le mieux compris que
la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort
des choses par l'intermédiaire d'un rêveur. Si je veux étudier la
vie des images de l'eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à
la rivière et aux sources de mon pays."
(
Gaston Bachelard)
La
nuit commençait à tomber. Je regardais le Lot à Sainte-Livrade,
petite ville du Lot-et- Garonne proche de Castelmoron où je passais
mes vacances. Les adeptes du tourisme fluvial connaissent bien cette
ville qui possède une sympathique halte nautique.
Pour
quelqu'un qui fuit les endroits où les touristes s’agglutinent,
le choix du Lot-et-Garonne s'était imposé facilement. En effet, on trouve encore dans ce département une qualité de vie qui, espérons-le, sera longtemps
préservée.
Paysages
reposants et verdoyants traversés par de nombreux canaux et des
rivières, vieux villages tels celui de Pujols qui ont résisté aux
dérives de la société moderne, terres agricoles qui produisent
tomates, fraises, noisettes et bien entendu pruneaux, avec un effort
notable pour promouvoir des produits biologiques, sont quelques-uns
des atouts sérieux pour qu'un tourisme vert basé sur l'authenticité
et le respect de l'environnement se développe de manière raisonnable.
Et
puis il y a la présence du Lot, cette longue rivière qui sur près
de cinq cents kilomètres montre différents visages de sa source
dans les Cévennes, en Lozère, à sa rencontre avec la Garonne à
Aiguillon. D'abord fougueuse, la rivière finit par s'assagir en creusant sa route par de nombreux méandres.
Alors
que l’ombre commençait à envelopper le paysage de mystère, je
regardais ce soir-là le Lot couler tranquillement et comme
Bachelard nous y invite, dans la sérénité de l’endroit, je
laissais mon imagination vagabonder.
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