Rechercher dans ce blog

mardi 31 mars 2015

Carnet de bord : Tragédies

Le Carnet de Bord livre chaque semaine des réflexions sur notre époque, inspirées par mes activités, mes loisirs, mes sorties et l'actualité. Ces libres cheminements ont pour but  de faire entendre « la rumeur du temps présent ».

Tragédies


Tragique : « qui inspire une émotion intense, par son caractère effrayant ou funeste» ( le Robert)
Dans son sens littéraire ou figuré, la tragédie accompagne l’Homme depuis les temps les plus reculés.
La tragédie  montre à la fois dans les circonstances  les plus terribles les deux faces de l’humanité ( parfois réunies dans la même personne - Dr Jekyll et Mr Hyde-) : celle qui effraie  et celle du héros, comme pendant la seconde guerre mondiale où il y avait d’un côté  les nazis et leurs complices et de l’autre les résistants.

L'année 2015 a débuté tragiquement par une succession de drames qui interpellent la société.
On peut regrouper les attentats de Paris, Copenhague et Tunis à cause de leur similitude ; ils   portent la marque du terrorisme, celui-ci visant à la fois des lieux de culture et de débats ( un journal, un centre culturel, un musée) et d’autre part la communauté juive.
Ils imposent une lutte permanente contre tous les fanatismes, à la racine du mal, grâce à l'éducation,  afin d’éviter la radicalisation des jeunes.

L’accident survenu en Argentine  qui a causé la mort de dix personnes, dont trois  sportifs de haut niveau, n’est pas un banal accident aérien. Il pose deux questions à notre société:  
- La  téléréalité  qui est ce qu’il y a de pire dans la télévision mérite-t-elle que l’on prenne autant de risques pour faire de fortes audiences ?
- D’autre part, ne doit-on pas aider les champions dans leur reconversion afin de leur éviter les angoisses du retour à la vie normale ?

Enfin, que penser de ce drame survenu récemment dans les Alpes qui a vu mourir 150 personnes dans le choc infernal d’un avion contre les rochers ? Drame terrible qui gardera peut-être toujours une part de mystère.

Les évènements tragiques qui viennent de se produire depuis le début de l’année ont frappé les esprits par leur accumulation et leur caractère exceptionnel. Qu’ils se produisent dans un climat d’inquiétude lié aux problèmes que traverse la société moderne, contribue sans doute à attirer davantage l’attention sur eux. 
Evitons les commentaires infondés. Une chose est sûre : ces drames confirment la fragilité de l’être humain qui reste une énigme, malgré les progrès des connaissances.  

samedi 28 mars 2015

Repères n°39 : Consommation - la sobriété heureuse

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie. 
n° 39

Deuxième partie :Vers la sobriété heureuse

L’état de la planète, le déséquilibre entre pays riches et pauvres,  imposent aux habitants des pays les plus industrialisés d’abandonner leur mode de vie basée - pour la plupart  - sur une consommation excessive.
Les constats inquiétants et les leçons de morale ne suffiront pas pour provoquer le changement des habitudes. Il faut s’attaquer à la cause.
Celle-ci est claire. Elle est la conséquence de deux croyances fausses : la première, c’est l’idée qu’il faut produire toujours plus pour faire grossir le PIB d’un pays ; la seconde, c’est croire que la consommation apporte le bonheur.

La première idée est fausse puisque le système économique actuel, responsable de la disparition de nombreuses entreprises de petite taille dans l’industrie, le commerce, l’agriculture...a entraîné  une forte poussée du chômage et a aggravé les inégalités.
Quant à la seconde, elle ne résiste pas aux faits : baser sa vie sur l’accumulation de biens matériels cause plus de frustrations que de bonheur ; celui-ci se crée à partir des liens qu’on crée dans sa vie familiale et sociale et des activités d'épanouissement.

L’alternative à la surconsommation existe et elle est déjà en marche dans le cadre de la transition écologique : c’est la « sobriété heureuse» ou « simplicité volontaire », expressions fréquemment employées. Elle est basée sur la solidarité, le partage et la convivialité.
Elle a pour buts de dépenser le moins d’énergie possible, de réduire au maximum les pollutions et de n’exclure personne.
Elle respecte certains principes :
1. Dans la production  et la consommation il est nécessaire de faire le tri entre l’indispensable, l’utile et le superflu dont on peut se passer.
2. Pour l’environnement et le social ( donner du travail à tous) il faut donner la priorité au produit local fabriqué ou cultivé dans des conditions soutenables.
3. Dans certains domaines ( alimentation, médicaments...) il faut lutter contre le gaspillage.
4. Recycler : si de nombreuses communes procèdent à un tri sélectif des déchets pour les recycler, il faut aller beaucoup plus loin, notamment dans la récupération des pièces présentes dans les ordinateurs, téléphones, tablettes...
5.Il faut supprimer l’obsolescence programmée, inventée pour vendre toujours plus. Beaucoup d’objets, d’appareils, peuvent avoir une durée de vie de dix ans. De nombreux emplois peuvent être créés dans la maintenance et la réparation, notamment dans le cadre de l’ESS ( économie sociale et solidaire)

De nouvelles pratiques doivent donc être mises en place. La réussite de cette transition dépend de l’engagement de tous : états, collectivités, associations, citoyens.

L’Etat peut agir en instituant une fiscalité écologique et citoyenne  et en encourageant, en lien avec les régions, les innovations soutenables.
Partout dans le monde de nombreuses villes en transition ont déjà montré leur créativité et lancé des initiatives solidaires et écologiques. Ce mouvement doit se développer.
Les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans ce processus, en s’engageant dans des modes responsables de production.
Quant aux  associations et aux citoyens, ils sont l’aiguillon qui entraînera le changement.

jeudi 26 mars 2015

Témoignage n° 3 : devenir végétarien

Pour la planète


Plusieurs livres récents ont été consacrés au végétarisme. Ils développent les arguments qui plaident pour cette autre forme d’alimentation.
Mon but, ici, n’est pas de reprendre ces arguments ; je souhaite simplement   apporter un témoignage personnel qui montre que devenir végétarien est à la portée de tout le monde, que ce n’est pas un sacrifice lié à l’abandon de plats auxquels on était habitué. 
C’est tout le contraire : choisir de devenir végétarien, c’est un acte de liberté qui permet  d’être en harmonie avec ses convictions.

Les motivations de chacun peuvent être diverses.
En ce qui me concerne, mes convictions écologistes ont beaucoup compté. 

Qu’est-ce qu’un écologiste ?
L’écologiste est celui qui applique dans sa façon d’agir les principes de l’écologie scientifique : établir des liens entre les éléments d’un ensemble ( l’écosystème), penser globalement, ce qui conduit à respecter la nature, la biodiversité, dans un souci d'équilibre des écosystèmes et de respect des générations futures.

L’écologiste refuse le principe de domination sur la nature, sur les hommes, sur les animaux.
Dans un article écrit en septembre 2013, j’avais défini ainsi les rapports entre l’homme et l’animal :
« Les rapports que l'écologiste entretient avec l'animal découlent  des travaux de Darwin : l'homme, quelle que soit son intelligence, fait partie de la grande chaîne du monde animal. La vision biblique qui était la règle avant Darwin ne peut plus être défendue aujourd'hui ; d'autre part, les découvertes récentes en éthologie ont bousculé les croyances anciennes : on sait que l'ADN des grands singes est très proche du nôtre, que l'intelligence animale existe et la sensibilité à la douleur a été prouvée. L'homme ne s'abaisse pas en reconnaissant ces points communs avec l'animal, par contre il s'élève en refusant de le faire souffrir,  et en acceptant que des droits lui soient reconnus.»
En refusant de  tuer et de  manger des animaux,  l’homme franchit une nouvelle étape de son évolution. 

La viande nuit à l’environnement
Je ne détaillerai pas les torts que la production de viande cause à l’environnement. Dans le livre No steak, quatre chapitres détaillent cette question : 
1.La viande contribue à la faim dans le monde
2.Elle aggrave la déforestation
3.Elle dévore beaucoup d’énergie ( 1 kilo de viande = une année de douche)
4.Elle accentue le réchauffement climatique

Cette question devient cruciale dans la période de transition qui  vient de s’ouvrir et où il devient indispensable - si l’on veut éviter des catastrophes de grande ampleur - d’économiser l’énergie, les ressources naturelles,  et de réduire les facteurs responsables du dérèglement climatique.
Dans un premier temps, si l’on peut comprendre que le passage au végétarisme peut  rebuter certaines personnes, il me semble nécessaire de réduire la part des aliments carnés, en décidant de ne plus manger de viande certains jours.
C’est ainsi que l’on peut passer, de manière naturelle, au bout d’un certain temps, à une alimentation sans viande.

mardi 24 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 13 - 2015)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de de faire entendre la rumeur du temps présent.

Et la démocratie ?

Je laisse aux commentateurs politiques le soin d’analyser les résultats du premier tour des élections départementales. Je me contenterai de regarder celles-ci sous l’angle de la démocratie : qu’ont-elles apporté de positif ?
1. Du point de vue de l’organisation  du territoire : le département est devenu depuis la mise en place des régions un échelon inutile. Hélas la France est un pays où les grandes réformes sont difficiles à faire. C'est dommage.
2. Il est curieux de constater que ces élections ont eu lieu alors que les compétences futures des départements n’ont pas été définies. Une méthode qu'on a du mal à accepter !
3. Le débat démocratique a été absent, en partie à cause du point soulevé ci-dessus. . Tout le monde a mis l’accent sur le contexte national et le risque (réel) présenté par l’extrême droite mais le programme des candidats, les propositions locales pour améliorer le sort des gens ont été escamotés. 
L’abstention est restée élevée. 
La démocratie est la grande perdante de ce premier tour. 

Santé : les  perturbateurs endocriniens

« Les perturbateurs endocriniens  sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme. Elles peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire des effets néfastes sur l’organisme d’un individu ou sur ses descendants » (OMS, 2002).
Si la nocivité de certains perturbateurs endocriniens contenus dans les pesticides est bien connue et facilement évitable, d’autres , tels les phtalates et les alkylphénols se trouvent dans des produits d’usage courant (  matières plastiques, cosmétiques, détergents...).
Vous trouverez sur le site de l’ANSES  des renseignements utiles sur cette question.

Le Salon du Livre

Le Salon du livre de Paris vient de se tenir ces jours-ci. De nombreux visiteurs s’y sont rendus. On ne peut que se réjouir du succès d’une manifestation culturelle.
Cependant s’interroger sur la tendance actuelle qui veut que le nombre de livres édités augmente ces dernières années n’est pas inutile.
En effet, neuf nouveaux livres sont édités toutes les heures en France, ce qui représente  79 300 nouveaux ouvrages par an 2010, dont environ 50% de nouveautés (  chiffres de 2010 - source : www.planetoscope.com)
Parmi ces nombreux livres, il n’y pas seulement les romans, essais et récits dont les qualités esthétiques sont évidentes et sont parfois récompensées par des prix littéraires, il y a tous ceux qui contribuent à enrichir la culture générale : livres consacrés à des sujets historiques, scientifiques, à l’art, aux voyages, à la santé, à la gastronomie...livres pour enfants.
Certains présentent un intérêt indéniable. Mais parmi eux combien de livres ( que l’auteur n’a pas toujours écrits lui-même) ont été publiés pour des raisons commerciales, combien de livres qui n’apportent rien à la littérature ?

Mois des Poètes : Félix Arvers
Né en 1806 à Paris, mort en 1850, Félix Arvers est un poète et dramaturge ayant écrit quelques pièces légères ayant eu du succès au 19e siècle. Il fut aussi clerc de notaire.
Il a laissé quelques beaux  sonnets : 

OSPITALITA
" Dans des vers immortels que vous savez sans doute,
Dante acceptant d'un prince et le toit et l'appui,
Des chagrins de l'exil abreuvé goutte à goutte,
Nous a montré son coeur tout plein d'un sombre ennui"...

Pour lire la suite, cliquer ici


samedi 21 mars 2015

Repères 38 : la consommation

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie. 


n° 38


LA CONSOMMATION

Première partie : Hier et aujourd’hui

« Chaque semaine, un Français a le choix entre 1250 nouveaux livres, 10 nouveaux parfums et 13 nouveaux films, ...il consomme une boîte de médicament, 1,5 kilo de viande...»
( Elisabeth Laville - Vers une consommation heureuse)

Depuis les années 60, nous sommes entrés dans la société du gaspillage et du jetable. Nous  en subissons actuellement les cruelles conséquences.

Les hommes et les femmes des générations précédentes ont connu une France différente. Certes la révolution industrielle avait déjà modifié  le pays que nos ancêtres paysans avaient modelé siècle après siècle en respectant autant que possible les lois de la nature.
La plupart des gens vivaient sobrement, se nourrissaient à partir des productions locales. Ils avaient peu de besoins. C’était alors une civilisation de l’économie ( dans le sens qui a donné le verbe économiser)

La société de consommation  a fait entrer les pays les plus industrialisés dans un cercle infernal, un cercle destructeur, et ceux qui en pâtissent le plus, ce sont les plus pauvres, c'est-à-dire — suprême injustice — ceux qui  portent une responsabilité minime dans cette situation.

Cette société a fait croire aux gens que le bonheur est dans la possession d'objets et de biens, une idée fausse qu’on ancre dans la tête des enfants gâtés par des cadeaux et des jouets coûteux (qu'ils doivent posséder parce que leurs petits camarades les ont).
La  finalité du système n'a jamais été la satisfaction des besoins essentiels, mais le profit. Pour cela, il a créé de nouveaux besoins, afin d'augmenter sans cesse la consommation ;  il a utilisé le matraquage permanent de la publicité, sur les panneaux des villes et des villages, dans les journaux, à la radio et sur les écrans de télé. 
Il a donné aux produits une valeur sociale, un statut hiérarchique. Il a suscité l'envie de posséder l'objet ( la télé avec écran plat gigantesque, la tablette, le portable dernier cri...) persuadant les gens que cette acquisition était socialement nécessaire.

 Depuis deux décennies, la perversité s'est aggravée : on a réduit la durée de vie des appareils, on les a rendus obsolètes au bout de quelques années, voire quelques mois, on a poussé le gaspillage au maximum en lançant la mode des produits jetables. Pour rendre les objets plus séduisants et plus chers, on a augmenté les emballages, donc le volume des déchets, on a marchandisé les biens autrefois gratuits.  
La publicité, les programmes anesthésiants des chaînes de télé, ont ainsi conditionné les gens. Les familles modestes ont perdu leur autonomie : pour acquérir les produits en vogue, elles se sont endettées  en empruntant à des taux élevés.
Ainsi les plus modestes et ceux qui ne possèdent rien ont-ils sacralisé l'argent autant que ceux qui le dépensent sans compter.

Le bilan social et écologique de la société de consommation est catastrophique. Ces excès ont pollué et défiguré la planète, ils ont déréglé le climat ; ils ont affaibli les pays pauvres et dans les pays riches, ils ont produit le chômage et la misère, seule une infime minorité profitant de la richesse créée.
Une autre forme  de consommation s'impose. C’est ce que nous verrons la semaine prochaine.

jeudi 19 mars 2015

Témoignage : devenir végétarien 2

Chacun dès le plus jeune âge est conditionné par la culture du pays où il vit. Cela est vrai pour la façon de s’alimenter.
En ce qui concerne la viande, on a par ailleurs noté que  la quantité ingurgitée était liée au pouvoir d’achat. Ainsi  au cours des 60 dernières années, en France comme   dans les autres pays développés, la consommation  de viande a fortement augmenté.

Pour respecter  l’animal

Rien ne me prédisposait à devenir végétarien. Chez moi l’abandon de la chair animale s’est faite par étapes.

Dans ma famille, on mangeait de la viande tous les jours et un peu de poisson.
Quand j’étais enfant, je voyais les vaches paître tranquillement dans les prés, les poules et les canards couraient dans les fermes. Durant leur vie, les bêtes n’enduraient pas les souffrances que vivent aujourd’hui les animaux d’élevage. Ce qui se passait dans les abattoirs nous était caché, et à vrai dire peu de gens s’en inquiétaient. Il fallut attendre 1962 pour que les conditions d’abattage soient dénoncées par Brigitte Bardot qui réclama l’étourdissement des animaux.

A l’école, si quelques leçons de morale étaient consacrées au respect des animaux, la chasse était présentée favorablement,  comme un loisir qui permet de goûter les joies de la nature.
On nous apprenait que la viande était indispensable dans une alimentation équilibrée.
Plus tard, au lycée, le professeur de philo parlait de la théorie de Descartes selon laquelle l’animal n’est qu’une machine perfectionnée, sans émettre la moindre réserve.

Il me semblait pourtant avoir vu, quelques années auparavant, beaucoup de tristesse dans le regard du chimpanzé enfermé derrière les grilles d’un zoo et des preuves d’intelligence dans le comportement de mes chats.

La première raison pour laquelle je suis devenu végétarien est le respect  des animaux qui m’anime depuis longtemps et qu’il fallait traduire -  pour être cohérent - par l’abandon de toute chair animale.

La grenouille, la chasse, la corrida et le lapin

Mon premier acte « militant » eut lieu en classe de seconde, lors d’un cours de sciences naturelles. Nous devions ce jour-là, par groupe de deux, procéder à la dissection d’une grenouille vivante. Celle-ci avait été étourdie, et elle ne sentirait rien, nous garantit le professeur.
Je n’étais pas convaincu par les explications du prof et je demandai à sortir pour ne pas participer à cet acte que je trouvais barbare. Ce qui me fut accordé.
Aujourd’hui encore, des animaux sont sacrifiés dans des laboratoires. C’est inadmissible.

Rien ne justifie la chasse dans le monde d’aujourd’hui. Se prétendre défenseur de la nature, comme le font beaucoup de chasseurs, est pour moi une imposture.

Quant à la corrida, l’assimiler à un art n’a pas de sens. Elle n’est qu’un acte de barbarie qui achève un long processus de souffrances imposées au taureau tout au long de sa vie ( mauvaises conditions d'élevage, amputation des cornes qui diminuent la bête...)

Toutes ces souffrances subies par les animaux m’ont toujours révolté. Mais pourquoi ne plus manger de viande ? Je l’ai déjà dit : d’abord par souci de cohérence, mais aussi parce que des travaux récents ont prouvé que les animaux sont des êtres sensibles qui souffrent,  connaissent le plaisir et sont intelligents. 

Dans son livre No steak, Aymeric a raconté l’histoire de ce lapin gagné dans une kermesse scolaire, au début des années 80. Si cet épisode est gravé dans sa mémoire, il l’est aussi dans la mienne. Ce lapin qui a vécu parmi nous pendant plusieurs années nous a montré des signes d’affection comparables à ceux qu’expriment le chat et le chien. Cela m'a conduit à ne plus manger de lapin, puis j’ai abandonné  la viande rouge, ensuite les viandes blanches, enfin le poisson et les crustacés.
Etape par étape, je me suis affranchi des idées reçues et des traditions ; j'y ai gagné plus de liberté.

( à suivre, jeudi prochain)

mardi 17 mars 2015

Sur mon bloc-notes ( semaine 12 )

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.

Des départementales... à l’Europe
À quelques jours des élections départementales, on a l’impression en écoutant les commentateurs que celles-ci ont déjà eu lieu : l’abstention sera forte, l’extrême droite confirmera les bons scores précédents, le PS perdra une grande partie des départements qu’il dirigeait, voila ce qu’on nous annonce.
Pour essayer d’enrayer la catastrophe annoncée, on relance la vieille idée du vote utile qui cherche à étouffer les « petits » partis, déjà pénalisés par une réforme des règles pour le second tour. La démocratie se portera mieux, rappelons-le, quand la France aura adopté la proportionnelle intégrale.

Cette campagne est  marquée, outre l’indifférence de nombreux citoyens, par la mise en valeur de l’extrême droite par ses adversaires, tactique qui s’avérera sans doute peu efficace.
Il sera nécessaire - le plus tôt sera le mieux - d’analyser en tenant compte de la complexité de la société moderne comment au niveau européen  des partis prônant la préférence nationale, la xénophobie, le rejet des étrangers ont pu progresser aussi fortement depuis deux décennies.

L’heure n’est plus aux petits calculs politiciens. On ne peut continuer d’accepter la remise en cause des droits de l’homme, les comportements ségrégationnistes dans une Europe qui a réussi, malgré ses imperfections, à préserver la paix depuis le traité de Rome en 1957.

Le nucléaire en difficulté
Les partisans du nucléaire français nous vantaient les mérites d’une énergie peu coûteuse et pleine d’avenir, ignorant ses dangers et cachant la vérité sur le coût réel.
Ils ne peuvent plus cacher la situation catastrophique d’Areva dont la perte s’est élevée en 2014 à 4,8 milliards d’euros.
Ce sinistre économique se produit dans un contexte  de moins en moins favorable au nucléaire qui représente moins de 11% dans la production mondiale d’électricité.
Suite aux catastrophes précédentes, il  a été nécessaire de renforcer les mesures de sécurité, ce qui a une forte répercussion sur les coûts de construction et de maintenance.
L’argument du prix, avancé pour défendre le nucléaire, ne tient plus. Place au développement des énergies renouvelables.

Que mangera-t-on demain ? (suite) 
De jour en jour on en apprend un peu plus sur les produits qui se retrouvent dans nos assiettes.
On sait que certains riz contiennent trop d’arsenic, que les pommes et autres fruits et légumes traités sont pollués par les pesticides.
On se pose des questions sur les conséquences de l’ionisation pratiquée pour        détruire les micro-organismes et insectes dans les fruits et légumes.  Rappelons que celle-ci  consiste à  les passer aux rayons gamma d’une source radioactive)
La pollution des mers a entraîné la présence d’ETM (éléments-traces métalliques, terme préféré de nos jours à métaux lourds ) tels que le mercure, dans la chair des poissons.

Tous ces scandales plaident pour des méthodes de production respectueuses de l’environnement.

Le mois des poètes : Louise Labé
Poétesse de la Renaissance née à Lyon  en 1524, Louise Labé est décédée en 1566. Aujourd’hui encore, sa vie reste un mystère. Certains la présentent comme une érudite parlant plusieurs langues, d’autres comme une courtisane ; enfin il y a ceux qui contestent son existence. Quelle que soit la vérité, elle nous a laissé de très beaux vers, comme ces sonnets qu’on lit et relit avec plaisir, tel  celui-ci : 

« Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
A engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !»

La suite est ici, sur webnet

Chroniques les plus lues