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samedi 28 mars 2015

Repères n°39 : Consommation - la sobriété heureuse

Repères : une série de billets qui présentent de manière synthétique les questions de notre temps ; des réflexions basées sur l'observation, l'expérience, les souvenirs personnels et la théorie. 
n° 39

Deuxième partie :Vers la sobriété heureuse

L’état de la planète, le déséquilibre entre pays riches et pauvres,  imposent aux habitants des pays les plus industrialisés d’abandonner leur mode de vie basée - pour la plupart  - sur une consommation excessive.
Les constats inquiétants et les leçons de morale ne suffiront pas pour provoquer le changement des habitudes. Il faut s’attaquer à la cause.
Celle-ci est claire. Elle est la conséquence de deux croyances fausses : la première, c’est l’idée qu’il faut produire toujours plus pour faire grossir le PIB d’un pays ; la seconde, c’est croire que la consommation apporte le bonheur.

La première idée est fausse puisque le système économique actuel, responsable de la disparition de nombreuses entreprises de petite taille dans l’industrie, le commerce, l’agriculture...a entraîné  une forte poussée du chômage et a aggravé les inégalités.
Quant à la seconde, elle ne résiste pas aux faits : baser sa vie sur l’accumulation de biens matériels cause plus de frustrations que de bonheur ; celui-ci se crée à partir des liens qu’on crée dans sa vie familiale et sociale et des activités d'épanouissement.

L’alternative à la surconsommation existe et elle est déjà en marche dans le cadre de la transition écologique : c’est la « sobriété heureuse» ou « simplicité volontaire », expressions fréquemment employées. Elle est basée sur la solidarité, le partage et la convivialité.
Elle a pour buts de dépenser le moins d’énergie possible, de réduire au maximum les pollutions et de n’exclure personne.
Elle respecte certains principes :
1. Dans la production  et la consommation il est nécessaire de faire le tri entre l’indispensable, l’utile et le superflu dont on peut se passer.
2. Pour l’environnement et le social ( donner du travail à tous) il faut donner la priorité au produit local fabriqué ou cultivé dans des conditions soutenables.
3. Dans certains domaines ( alimentation, médicaments...) il faut lutter contre le gaspillage.
4. Recycler : si de nombreuses communes procèdent à un tri sélectif des déchets pour les recycler, il faut aller beaucoup plus loin, notamment dans la récupération des pièces présentes dans les ordinateurs, téléphones, tablettes...
5.Il faut supprimer l’obsolescence programmée, inventée pour vendre toujours plus. Beaucoup d’objets, d’appareils, peuvent avoir une durée de vie de dix ans. De nombreux emplois peuvent être créés dans la maintenance et la réparation, notamment dans le cadre de l’ESS ( économie sociale et solidaire)

De nouvelles pratiques doivent donc être mises en place. La réussite de cette transition dépend de l’engagement de tous : états, collectivités, associations, citoyens.

L’Etat peut agir en instituant une fiscalité écologique et citoyenne  et en encourageant, en lien avec les régions, les innovations soutenables.
Partout dans le monde de nombreuses villes en transition ont déjà montré leur créativité et lancé des initiatives solidaires et écologiques. Ce mouvement doit se développer.
Les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans ce processus, en s’engageant dans des modes responsables de production.
Quant aux  associations et aux citoyens, ils sont l’aiguillon qui entraînera le changement.

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