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mardi 30 mars 2010

BIODIVERSITE : l'aspect économique





En 2010, la mobilisation des écologistes porte - entre autres - sur la question de la biodiversité. Parmi les actions entreprises, il y a la sensibilisation à cette question.
Faire comprendre au plus grand nombre que le maintien de la biodiversité est un problème capital pour l'avenir de l'humanité, c'est précisément le but de cette série de billets consacrés à la biodiversité.
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Même si certains ont tendance à l'oublier très souvent, la éfense de la biodiversité n'est pas seulement un problème environnemental, c'est aussi un problème économique.
Il est assez difficile d'évaluer l'impact économique de la biodiversité, le modèle économique occidental ne mesurant pas le "capital" naturel.
Cependant plusieurs études ont été faites qui tentent de mesurer la valeur des produits et matériaux extraits, la valeur fonctionnelle de certains organismes vivants ( les insectes pollinisateurs par exemple), la valeur des services
rendus par les écosystèmes.
C'est ainsi qu'on a évalué, à l'échelle des USA, à 15  milliards de dollars les services rendus par les abeilles et autres pollinisateurs, chiffre s'élevant à 100 milliards au niveau mondial. (1)
Sous l'égide de l'UNESCO, des scientifiques ont mené des études pour évaluer le coût de la réduction de la biodiversité. La déforestation représenterait à elle seule une perte de 1350 milliards de dollars par an à l'échelle mondiale. (2)


Selon une autre étude, la perte des services  rendus par les écosystèmes entre 2000 et 2009 est estimée à 50 milliards d'euros.(3)

Même si ces chiffres doivent être maniés avec précaution, une chose est certaine : plusieurs secteurs économiques commencent à être touchés par l'appauvrissement de la biodiversité (pêche, agriculture, exploitations forestières...)

1. Source Jardiner Bio
2. source Campagne Solidaire
3. Union Européenne 2009

dimanche 28 mars 2010

Tableaux de printemps



Quand on évoque le printemps, on pense spontanément
aux premières fleurs : au crocus, au narcisse, à la
primevère ( la primavera) ou aux giboulées.
Le peintre allemand von Stuck a choisi de le représenter
sous les traits d'une jeune fille. Le printemps de la vie.





TABLEAUX DE PRINTEMPS
1.
Au creux de ta main
ce doux parfum de lilas
signe de printemps


2.

Sur la page vierge
le soleil blafard taquine
le bout de ma plume

3. 

Le vent est léger
Sur l'arbre un oiseau pépie
- la feuille palpite


vendredi 26 mars 2010

REFLEXION : L'HOMME DU XXIe SIECLE





    La société moderne a développé la technicité et poussé la spécialisation à l'extrême. Certains ont vu dans ces changements un progrès. J'y verrais plutôt la cause de nombreux maux.
  En effet, nous avons perdu la sagesse des sociétés anciennes et déstructuré l'homme. Toutes les crises actuelles viennent de cette absence de vision globale nécessaire pour prendre les bonnes décisions et de l'importance donnée à la technologie au détriment de l'humain.

  L'homme du 21e siècle vit dans un univers de plus en plus virtuel, un univers désespérant parce que déshumanisé : dans de nombreux secteurs d'activité, les écrans et les machines remplacent l'homme. Celui-ci a de plus en plus de difficulté à s'épanouir dans un monde qui ne se soucie plus de sa personnalité.

  Au travail, il est un producteur à qui on demande d'assurer la rentabilité de l'entreprise. En dehors du travail, il est conditionné par la publicité pour être un consommateur enrichissant les grands groupes qui font la loi sur le marché mondial.

  Aucune institution "classique" aujourd'hui ne prend en compte l'être humain dans sa globalité : le professeur d'histoire ou d'anglais juge l'élève selon les résultats obtenus dans la matière qu'il enseigne ; en médecine le spécialiste soigne un estomac ou un poumon sans se préoccuper de l'individu.

  Le progrès, pour l'homme d'aujourd'hui et de demain, n'est pas dans le recours à une technologie déconnectée de l'humain. Il est dans une connaissance s'appuyant sur le bon sens et sur une vision globale des problèmes prenant en compte le social et l'environnement.

  En ce qui concerne l'Homme, il faut cesser de le réduire à l'état de producteur/consommateur, mais le considérer en tant qu'être multidimensionnel, à la fois fils, père, ami, amant ou mari, avec ses passions ( sportif, bricoleur...), sa créativité ( artiste, musicien...) et son caractère unique.

mercredi 24 mars 2010

Respecter l'eau





Comme je l'ai déjà évoqué précédemment ( billet
du 5 juin 2209 intitulé La question de l'eau) on
ne peut parler du problème de l'eau sans aborder
l'aspect politique et les enjeux économiques qui
sont liés à cette question.
Mais il faut aussi parallèlement évoquer le rôle
que chacun de nous peut jouer dans la
préservation de ce bien indispensable à la vie.




Dans les pays développés, nous nous sommes

habitués à un certain confort auquel nous ne
pensons plus, tellement il paraît évident. L'eau
en fait partie.
Un robinet qu'on ouvre, et voilà l'eau qui coule
pour se laver les mains, pour prendre une douche
ou pour se rafraîchir.
Mais 1,4 milliards de personnes à travers le
monde ne bénéficient pas de l'eau potable et
2,4 milliards n'ont pas d'assainissement
convenable.
Par ailleurs 250 millions de personnes souffrent
de la sécheresse et on estime à 7 millions le
nombre de décès annuels liés au problème de
l'eau.
Il y a donc dans le monde une inégalité flagrante
face à l'eau. Celle-ci s'exprime également à
travers les chiffres de la consommation : entre
10 et 20 litres par jour pour un habitant de
l'Afrique subsaharienne, 600 litres pour un
Américain du Nord ou un Japonais.

La solidarité avec les pays du Sud et le respect
d'un bien appartenant à l'humanité nous
imposent d'avoir un comportement citoyen
en évitant au maximum le gaspillage de l'eau.


lundi 22 mars 2010

Discriminations, dérapages, racismes






La  vérité scientifique a balayé  les croyances passées qui divisaient l'humanité en races et affirmaient la supériorité de l'homme blanc sur les autres, croyances sur lesquelles on s'est appuyé pour pratiquer l'esclavage, le colonialisme, la
ségrégation ( l'apartheid), et la discrimination dans de nombreux pays , cette stigmatisation de l'autre atteignant le comble de l'horreur avec le génocide des Juifs et des Tziganes.
Cette vérité n'a pas suffi à enrayer les manifestations du racisme. Si celui-ci constitue aujourd'hui un délit dans les régimes démocratiques, il n'affiche plus son nom mais continue d'exister sous des formes larvées. Il s'agit parfois de discriminations difficiles à prouver, comme celles que subissent certains demandeurs d'emploi lors des entretiens d'embauche.
Il s'agit aussi de propos présentés à tort comme des " dérapages", comme ceux tenus ces derniers temps par des personnalités de la politique et du sport...
Il s'agit encore d'attitudes et de jugements s'inscrivant dans le prolongement du colonialisme. La coopération internationale a ainsi montré que l'Européen n'avait pas complètement abandonné le sentiment de supériorité hérité des siècles passés.
La haine de l'autre qui cause tant de mal continue d'exister. Le débat malvenu sur l'identité nationale a été l'occasion, à propos de discussions sur l'immigration, sur la laïcité et les religions, d'entendre des affirmations honteuses.
Entretenir un climat de suspicion vis-à-vis d'une partie de la population est inadmissible dans une démocratie qui prône la fraternité.


samedi 20 mars 2010

PRINTEMPS


PROMESSES


Les printemps reviennent
immuablement
porteurs de promesses

et sous nos pieds
l'humus des forêts
livre ses secrets.


Nous avons perçu l'éternité
─ nous n'avons plus besoin des dieux ─

mardi 16 mars 2010

Jean FERRAT : Entre tendresse et révolte



Jean Ferrat vivait tranquillement dans son petit village d'Ardèche depuis bientôt quarante ans. Les radios, les télés qui l'avaient censuré quand il dénonçait les travers de notre société parlent de lui à nouveau à l'occasion de sa mort et l'oublieront sans doute demain.
Jean Ferrat n'a pas besoin d'hommages.
Ecouter ses chansons suffit. Heureusement, elles vivront longtemps encore...
Il y a d'abord celles où il dévoile sa tendresse, l'amour qu'il porte aux autres. Il a chanté la femme, les gens simples avec ses propres mots ou ceux des autres. Jean Ferrat a mis en musique de nombreux textes d'Aragon qu'il a contribué à faire connaître à des gens qui n'auraient sans doute jamais ouvert les livres du poète.

Il y a les chansons où il montre son attachement à la nature.
Dans La montagne écrite en 1964 il se révèle être un écologiste avant l'heure.
Il y regrette l'exode rural, chante la tomme de chèvre et le vin de pays, même si celui-ci n'est qu'une "horrible piquette" et dénonce déjà le poulet aux hormones qui commence à arriver dans les assiettes des prolétaires.
Il est un chanteur engagé épris de liberté. Sa sympathie pour les opprimés, pour les plus modestes, apparaît à travers la plupart de ses textes.
Il dénonce l'injustice, le racisme, les dérives de la société libérale, celles du régime communiste russe.
Sa chanson Nuit et brouillard qui osa aborder le thème de la déportation des Juifs restera l'une des plus fortes de son répertoire, en raison de l'émotion qu'elle apporte. Et aussi en tant que symbole d'une chanson exigeante atteignant par instants les sommets de la poésie.
Jean Ferrat a lutté toute sa vie contre la dérive commerciale de la chanson. Les jeunes qui lui succèderont auront-ils la même volonté ?



Jean FERRAT a chanté la montagne. Il y a vécu une bonne partie
de sa vie, en toute simplicité.

dimanche 14 mars 2010

Un pays engourdi




Dimanche 14 mars. Dernier week-end d'hiver.
Malgré le froid qui persiste, les premiers signes
du printemps sont là : au jardin les crocus
offrent aux plates-bandes leurs belles teintes
bleues et jaunes. Les bourgeons apparaissent
timidement dans le verger. La nature est encore
engourdie, comme semble l'être le pays qui
s'apprête à voter. Combien seront-ils à se déplacer
vers leur bureau de vote ? Les pronostics sont
pessimistes.
Il faut dire que la campagne qui vient de s'achever
n'a pas donné l'occasion de s'enthousiasmer.
Elle a été médiocre ; l'invective et la calomnie l'ont
emporté sur la présentation des programmes.
Dans un contexte où les promesses non tenues
finissent par lasser les citoyens, cette campagne
n'a pas su expliquer le rôle important des Régions
responsables notamment de la gestion des lycées,
de la formation professionnelle, des transports.
Beaucoup de gens ne croient plus au pouvoir
venu des urnes. Blasés, certains se recroquevillent
sur eux-mêmes. D'autres espèrent encore pouvoir
changer la société par d'autres moyens, en
particulier en s'investissant dans des associations
citoyennes. Leur but : réhabiliter le politique.
Abdiquer serait une erreur. Tant d'actions nous
attendent ces prochains mois.

vendredi 12 mars 2010

LES GENS : Artistes de rue

Vérone - Près des arènes.

Lorsqu'on visite une ville, il arrive fréquemment
qu'on croise quelques artistes de rue qui se
produisent dans les conditions les plus difficiles
qui soient, pour gagner leur vie et pour certains
pour se faire connaître.
Les uns chantent en s'accompagnant à la guitare
et ont un véritable talent, d'autres jonglent ou
crachent le feu. Dans un square, un marionnettiste
réussit à rassembler une vingtaine d'enfants et
leurs parents. Plus loin, un orchestre péruvien
anime la place.
Ces artistes ont du mérite : ils ont choisi la
liberté et ses risques plutôt que les contraintes
d'un travail en entreprise ; ils exercent leur passion
devant des passants pour la plupart pressés et
indifférents. Les retenir quelques instants est
pour eux un premier succès.
Parmi tous les artistes de rue, il est une catégorie
qui m'impressionne et que je voudrais saluer ici :
il s'agit des statues vivantes.
Ces artistes sont nombreux dans les villes italiennes.
Je me souviens de celui rencontré à Vérone, à
deux pas des arènes. C'était au début de l'été et
le thermomètre marquait 35° à l'ombre. Il était
perché en plein soleil sur un tabouret recouvert
d'un tissu blanc qui faisait office de socle.
La main droite appuyée sur la hanche, le bras
gauche légèrement replié, le visage maquillé de
blanc, complètement figé, il restait ainsi pendant
de longues minutes, immobile, masquant tout
signe de vie. De temps en temps, il adressait un
léger clin d'œil à celui qui déposait une pièce
dans la corbeille et reprenait aussitôt son rôle
de statue.
Combien d'heures de travail avait-il fallu à cet
homme pour obtenir cette concentration parfaite?
Pourquoi avait-il choisi d'être une statue vivante
plutôt qu'un acteur déclamant des répliques ou
un mime se déplaçant sur une scène ?
Je ne le saurai jamais. Subrepticement, la
statue humaine a quitté son socle et a disparu
dans une ruelle, gardant son mystère.


mercredi 10 mars 2010

L'agriculture dite durable




Le dernier salon de l'Agriculture de Paris
était placé sous le signe du développement
durable.
Les discours qui s'y sont tenus, en particulier
celui du Président de la République, ont montré
une nouvelle fois les aspects hypocrites et
contradictoires de cette expression développement
durable dont le sens - surtout dans la bouche de
partisans du libéralisme - est très éloigné d'une
vision écologique du monde.
Comment peut-on se réclamer de la défense de
l'environnement tout en proposant au nom de
la concurrence économique de s'affranchir des
engagements du Grenelle de l'environnement
qui pourtant n'étaient pas très ambitieux : nulle
part on y lisait l'abandon du productivisme et
de ses pratiques nuisibles ?
Le défi posé à l'agriculture mondiale est énorme.
Dans un contexte qui voit régulièrement baisser
le nombre des surfaces agricoles cultivées, il
s'agit à l'horizon 2050 de nourrir une population
mondiale qui pourrait atteindre 9 milliards
d'habitants, en rétablissant l'équilibre en faveur
des pays du Sud.
Même si ce chiffre n'est pas atteint - ce qui me
paraît souhaitable - poursuivre dans la voie prise
il y a une quarantaine d'années est impensable :
cela conduirait à une dégradation insupportable
de l'environnement et maintiendrait le déséquilibre
entre pays riches et pauvres.
La seule alternative réaliste est d'aller vers une
une agriculture naturelle comme le préconise
le mouvement paysan La Via campesina.
Ses initiatives sont une source d'espoir pour
l'avenir.

samedi 6 mars 2010

VILLES





" J'ai des souvenirs de villes comme on a des
souvenirs d'amours."
Valéry Larbaud



Avec un ami qui rentrait de voyage, nous évoquions récemment les villes que nous avions traversées et que nous avions aimées. J'en citais quelques-unes au hasard : Cracovie, Bruges, Canterbury...

Un peu plus tard, je me demandais :
─ Au fait, qu'est-ce que c'est, une belle ville ?


Je dois le confesser : je ne suis pas attiré par les villes, surtout celles de très grande taille. Je déplore que dans la plupart des pays, développés ou non, les gens abandonnent la campagne pour vivre agglutinés dans des villes inhumaines. J'aime trop la campagne pour vivre dans une grande ville.

Je n'imagine même pas y passer quelques semaines de vacances. Quelques jours pour voir les monuments et visiter les musées de Londres, Paris ou Rome, cela me suffit.
Une belle ville ne doit pas être vue avec l'œil du touriste mais avec le regard de celui qui y habite.
Elle doit être de taille raisonnable, conviviale et authentique. Ses vieilles maisons, ses églises, sa mairie, son beffroi, ses remparts, racontent une histoire que les habitants d'aujourd'hui perpétuent.
Une belle ville doit avoir laissé une place à la nature.
C'est pourquoi j'apprécie surtout les villes bâties au bord de la mer, avec leur port et leur plage, ou le long d'une rivière. Une ville sans parcs, sans arbres, sans fleurs est inimaginable.





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