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vendredi 13 août 2010

LE CHAT






On sait que Baudelaire, Verlaine, Jules Laforgue, Apollinaire, Colette, Brassens… aimaient sa compagnie ; le chat ne passionne pas seulement les poètes, il est l’ami de beaucoup de gens, de toutes conditions sociales. Les plus snobs ont sans doute une préférence pour les chats de race, mais les vrais amis des animaux accueillent chez eux des chats sans pedigree, chatons nés dans une famille heureuse de leur trouver un gîte, chats abandonnés qu’on fait sortir d’un refuge ou qu’on trouve simplement un matin, miaulant sur le seuil d’une porte.

Heureux chat d’aujourd’hui qui mène une vie de pacha au milieu des humains alors que son ancêtre, après avoir été vénéré tel un dieu, a été longtemps martyrisé, persécuté, accusé - lorsqu’il était noir - de réincarner le diable, et même jugé et condamné ( ainsi que les femmes qui l’hébergeaient) lors d’incroyables procès en sorcellerie!

Si le chat fascine tant, c’est à la fois à cause de son caractère et de son physique. D’un esprit indépendant, il n’a jamais été vraiment domestiqué ; c’est plutôt lui qui a choisi de côtoyer les hommes. Ses attitudes de félin majestueux séduisent. Et puis par-dessus tout, il y a ce regard énigmatique, ces yeux dans lesquels Baudelaire voyait « des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin (qui) étoilent vaguement (ses) prunelles mystiques ».

La nuit est venue. Allongés près de moi sur le canapé, mes deux chats somnolent, plongés dans des rêves impénétrables.

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