LE SAULE
Dès qu’on évoque son nom, c’est une image de tristesse qui vient à l’esprit. Parlant du saule, Alfred de Musset écrivait :
« J’aime son feuillage éploré ». Le poète aimait tant le saule qu’il avait fait ce vœu :
« Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière ».
Quant à Brassens, dans le Testament, il chantait qu’il serait « triste comme un saule » quand la mort l’appellerait.
On retrouve chez Anna Akhmatova cet attrait du saule. Celui-ci avait accompagné son enfance et était mort avant elle. En 1940, après un long silence forcé, elle reprenait la parole pour rendre hommage à son arbre :
« C’est étrange ! Je lui ai survécu….
Je me tais…On dirait que mon frère est mort ».
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Le saule dont le nom est associé aux pleurs, à la tristesse, est connu depuis l’Antiquité pour les vertus de son écorce qui calme la douleur et que la médecine moderne utilise encore au quotidien, sous le nom d'aspirine ( la salicyline naturelle contenue dans l'écorce du saule.)
LE SAULE
Les branches du saule
sous lequel chaque soir
elle venait s’asseoir
ne boiront plus l’eau de la source.
La jeune fille au sourire étrange
ne viendra plus confesser ses douleurs
et le vieil arbre éperdu
n’a plus envie de vivre.
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