L'ART DU COMPROMIS
Les académiciens sont des gens bien élevés. L’entrée à l’Académie ( quelle qu’elle soit) est généralement le couronnement d’une belle carrière. L’Académie des Sciences n’échappe pas à la règle. Porter l'habit d'académicien suppose un comportement conforme à la tradition.
Ainsi lorsqu’il s’agit de prendre position sur le réchauffement climatique que seuls quelques rares scientifiques mettent en doute, le rapport signé par des climatologues des deux camps est-il rédigé avec une grande prudence, de manière à ne vexer personne, quitte à écorner quelque peu la vérité.
On sait que le rapport du GIEC attribuait l’essentiel du réchauffement climatique « très probablement » aux activités humaines. Pour l’Académie, ce réchauffement est «principalement dû à l'augmentation de la concentration de CO2 dans l'atmosphère».
On appréciera la nuance.
Le rapport est ainsi truffé de concessions faites ici au GIEC, là à Claude Allègre et à ses amis. On notera aussi que la petite querelle qui oppose les climatologues aux autres scientifiques est tranchée en faveur de ceux-ci.
Cette attitude des académiciens paraît assez dérisoire à un moment où la mobilisation de toutes les énergies est nécessaire pour enrayer un phénomène dont la gravité est largement reconnue.
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