Je me suis rendu à plusieurs reprises en Pologne et, dès le premier voyage, j’ai aimé ce pays, ses habitants accueillants, volontaires, ses villes chargées d’histoire, ses paysages romantiques.
Au cours des siècles, la Pologne a beaucoup souffert. Auschwitz-Birkenau, le ghetto de Varsovie, Treblinka…sont des lieux qui évoquent à jamais la barbarie.
Varsovie s’endormait dans la nuit de novembre et la pluie qui tombait monotone s’insinuait entre les pavés.
La ville était sereine
— Avec le temps les blessures des villes aussi finissent par se cicatriser —
Et soudain sur la place déserte une femme a surgi.
Elle courait dans son long manteau noir.
— Qui est-elle? Où va-t-elle? Et pourquoi cette fuite ?
Je ne le saurai pas.
Quelques pas sous la pluie …elle avait disparu…
Et je me suis souvenu de ce long mur gris —œuvre de barbarie, prison pour innocents — et de cette gare sinistre des voyages sans retour.
Varsovie novembre quarante-deux.
On entendait au loin des bruits de fusillade et des femmes, des hommes passaient devant les morts.
Ils fuyaient affamés vers un port improbable.
Et l’ombre qui avait traversé la place s’incrustait dans ma mémoire.. .
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