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jeudi 30 septembre 2010

CYCLES 3



L'EAU


Le cycle de l’eau est sans aucun doute le cycle le plus connu. Tout le monde, depuis des millénaires, connaît l’importance de l’eau dans le processus de la vie. N’oublions pas d’y associer le soleil qui joue un   rôle important en apportant l’énergie nécessaire  au  cycle solaire de l’eau dans l’atmosphère ( le second cycle dit magmatique étant souterrain)
 L’eau est indispensable à la vie, personne ne l’ignore.
Cela  n’a pas empêché depuis les débuts de la société industrielle les multiples abus qui ont contribué à perturber sa circulation ( la construction de barrages inutiles, le dérèglement climatique qui fait fondre les glaciers…) et à altérer sa qualité à cause de  l’agriculture intensive, des pratiques industrielles polluantes, du comportement  des  habitants des pays riches…
L’utilisation abusive de produits chimiques dangereux pour l’environnement a des conséquences qui se font sentir longtemps : il faut en effet une vingtaine d’années pour que cette eau contaminée par nos modes de vie  atteigne les nappes phréatiques.

L’eau, cela représente pour la terre  entière, près de 1 400 millions de milliards de tonnes, dont 5 000 milliards en circulation.
La biosphère est essentiellement constituée d’eau — 80 % de son poids — mais les eaux douces disponibles ne représentent que 0,5 % de la masse totale, une grande partie étant retenue dans les glaciers.
Longtemps considérée comme un bien gratuit, inépuisable, capable de s’épurer naturellement, l’eau doit  aujourd’hui être regardée autrement : elle est devenue un enjeu économique et stratégique. La perturbation de son cycle entraîne de plus en plus fréquemment des catastrophes dramatiques : sécheresse ici, inondations ailleurs. Et si le modèle économique  dominant perdure, le pire reste encore à venir.

mardi 28 septembre 2010

Tant que les lions n'auront pas leurs historiens

« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. »  dit un proverbe africain.

Au premier degré, alors que l’ouverture de la chasse vient d’avoir lieu et que les auteurs de coups de fusils « réussis » commencent à montrer leur satisfaction devant de pauvres faisans, perdrix et lièvres abattus et sanguinolents, ce proverbe mérite d’être médité.
Mais au-delà des histoires de chasse décrites la plupart du temps avec l’œil de l’homme,  c’est la question de la vérité de l’information,  de la vérité historique, qui est posée. Concernant l’histoire, le regard du camp dominant l’emporte souvent sur la vérité. 
Ainsi la pensée occidentale a-t-elle présenté les événements du passé ( les croisades, la conquête de l’Amérique, la colonisation…) en caricaturant les faits, par une simplification et une déformation de la réalité qui donnaient le beau rôle aux vainqueurs, aux conquérants : leur victoire était présentée comme celle du bien contre le mal, celle du civilisé contre le « sauvage ».
Cette pratique s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui et nous ignorons encore certains faits de l’esclavagisme, de la guerre d’Algérie, de la guerre d’Irak. De nos jours encore, il y a dans l’exploitation post-coloniale des pays africains des zones d’ombre qu’on cherche à cacher à l’opinion : sur l’état de santé des populations, sur les atteintes à l’environnement, par exemple. 
Il est temps que les lions écrivent leurs histoires de chasse.

vendredi 24 septembre 2010

CYCLES 2

LE CYCLE DU CARBONE

C'est un cycle  complexe, se déroulant sur une longue période ( 500ans),  ce qui rend sa gestion délicate, les décisions politiques et économiques ne tenant pas compte de leurs  conséquences sur un aussi long terme. 
Le carbone est stocké dans les mers  et dans les sols ( prairies, tourbières…) 20 millions de milliards de tonnes  sont ainsi contenus dans les sédiments, sous forme de carbonates, de charbon, de pétrole. Une faible partie est mise en circulation dans l’air, dans l’eau : c’est le CO2.
Le carbone est intégré dans la matière organique par la photosynthèse ; il est restitué par la respiration et les fermentations.
Héraclite écrivait déjà : « La vie se nourrit de la mort ». Il exprimait ainsi le rôle des décomposeurs. C’est grâce à eux que l’équilibre des écosystèmes est maintenu. Dans un milieu trop acide ou manquant d’oxygène, ils ne peuvent plus agir.
La vie s’arrêterait sans une remise en circuit rapide du carbone.

Du point de vue écologique, le cycle du carbone a donc un rôle capital  puisqu’il intervient dans la photosynthèse, les chaînes alimentaires et la formation des sols.

Quelle est la situation actuelle de ce cycle ?
Il était équilibré jusqu’au milieu du 20e siècle. L’industrialisation sans règles a puisé depuis plus d’un siècle dans les réserves  fossiles de charbon et de pétrole ( 5 à 6 milliards de tonnes par an)
La perturbation du cycle du carbone contribue au réchauffement climatique admis aujourd’hui par la quasi-totalité des scientifiques.
Le signal d’alarme a été lancé. Hélas, les décisions efficaces qui pourraient ralentir le processus n’ont pas encore été prises.

mercredi 22 septembre 2010

ACTUALITE : Niger et uranium


L’enlèvement de 7 personnes - dont 5 Français  -  travaillant au Niger pour Areva et Satom met en évidence le mensonge de ceux qui affirment que, grâce au nucléaire, la France a acquis son indépendance énergétique.
Cette contre-vérité fait l’impasse sur le fait que l’uranium nécessaire au fonctionnement des 58 réacteurs français provient entièrement de l’étranger depuis la fermeture des dernières mines françaises en 2001.
Deux pays fournissent l’uranium à la France : le Kazakhstan, pays au régime autoritaire, et le Niger qui produit actuellement environ un tiers de l’uranium acheté par Areva, celui-ci provenant de deux mines ( dans la région d’Arlit et d’Akokan) en attendant l’ouverture d’une troisième mine en 2012.
Comme l’ a démontré Greenpeace, cette extraction se fait dans des conditions écologiques et sanitaires désastreuses pour les populations locales.
S’ajoute à cela un nouveau risque pour les employés de l’industrie nucléaire : celui d’une atteinte à leur sécurité.

lundi 20 septembre 2010

LE VIEUX SAGE DISAIT...

En hommage à Henry David Thoreau




 ( Le vieux sage parlait. Il racontait aux jeunes ses rêves d’autrefois,  ses lectures d’adolescent et sa vie d’ aujourd’hui. )
Le vieux sage disait :

— Bien sûr, lorsque j’avais votre âge,   je rêvais d’aventures. Et   j’ai imaginé d’incroyables  voyages sur des mers en furie, sur des fleuves sauvages.
Et quand près des nuages, aux premières brumes, passaient les oies cendrées,j’aurais aimé comme elles partir et revenir un jour user au nid mes vieilles plumes.  

Le vieux sage disait :
— Et il y eut cet instant mystérieux où j’entendis l’appel de la forêt et puis la longue marche vers  cette terre de grands vents où seuls vivent les arbres les plus rudes.

 Tous les sentiers boueux,  je les ai parcourus. 

Alors j’ai pris racine au milieu des vieux arbres. Et patiemment ils m’ont appris à vivre. 



mercredi 15 septembre 2010

CYCLES

PREMIERE APPROCHE




Le mot cycle tire de son origine grecque son premier sens : il fait d’abord penser au cercle, à la roue, à ce qui tourne. Il est selon les dictionnaires « une suite de phénomènes qui se renouvellent dans un ordre défini » . En cela il exprime le mouvement, le temps qui s’écoule et qui dure, la continuité rassurante, l’équilibre. 

Lorsque le cycle décrit un mouvement perpétuel, une boucle sans cesse recommencée, il évoque ce qui est immuable et contient l’idée de sérénité.
Quand il décrit une succession d’étapes, comme le cycle des études par exemple, on pense à la fois à une progression et un achèvement.

Le cycle rythme nos vies : les quatre saisons se succèdent à des dates précises, le cycle des heures dicte pour la plupart d’entre nous nos actes quotidiens : le lever et le coucher, les repas, le temps consacré au travail, au repos, aux loisirs.
On observe toutefois que ce rythme naturel respecté par nos ancêtres a tendance à être bousculé par la vie moderne : certains travaillent la nuit et dorment le jour et le contenu des assiettes occidentales respecte de moins en moins le cycle des saisons.

La notion de cycle s’observe  dans de nombreux domaines : l’économie, la chimie, la physique… En écologie, cette notion est capitale. Elle nous impose d’avoir à l’esprit que les actions d’aujourd’hui nous engagent vis-à-vis des générations futures. Parce que l'homme l'a oublié, il commence à payer le prix du non-respect des cycles naturels.

lundi 13 septembre 2010

POESIE, le mot de la semaine (5)



Chaque semaine, voici une courte réflexion - à partir d’un mot - développée en une  phrase. 

Aujourd’hui,  le mot :  poésie








Je ne crois pas que la poésie doive être nécessairement comprise : le langage poétique s’écartant de la langue courante, ce qui compte avant tout, c’est l’émotion enveloppée de mystère créée par la musicalité des mots, l’originalité du style et la force des images. 

vendredi 10 septembre 2010

LE SAULE


LE  SAULE

Dès qu’on évoque son nom, c’est une image de tristesse qui vient à l’esprit. Parlant du saule, Alfred de Musset écrivait :
« J’aime son feuillage éploré ». Le poète aimait tant le saule qu’il avait fait ce vœu :
« Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière ».
Quant à Brassens, dans le Testament, il chantait qu’il serait « triste comme un saule » quand la mort l’appellerait.
On retrouve chez Anna Akhmatova cet attrait du saule. Celui-ci avait accompagné son enfance et était mort avant elle. En 1940, après un long silence forcé, elle reprenait la parole pour rendre hommage à son arbre :
«  C’est étrange ! Je lui ai survécu….
Je me tais…On dirait que mon frère est mort ».
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Le saule dont le nom est associé aux pleurs, à la tristesse, est connu depuis l’Antiquité pour les vertus de son écorce qui  calme la douleur et que la médecine moderne utilise encore au quotidien, sous le nom d'aspirine ( la salicyline naturelle contenue dans l'écorce du saule.)

LE SAULE

Les branches du saule 
sous lequel chaque soir
elle venait s’asseoir 
ne boiront plus l’eau de la source.
La jeune fille au sourire étrange
ne viendra plus confesser ses douleurs
et le vieil arbre  éperdu
n’a plus envie de vivre.

dimanche 5 septembre 2010

IMPOSTURE : LE MOT DE LA SEMAINE (4)



Chaque semaine, voici une courte réflexion - à partir d’un mot - développée en une  phrase. 

Aujourd’hui,  le mot : imposture








De nos jours, ce qui illustre le mieux le mot  imposture c’est, sans conteste, le business vert car celui-ci fonctionnant dans le cadre d’une mondialisation dominée par la finance internationale — qui se soucie bien peu de la morale —  son objectif n’est pas de construire un monde vivable pour tous, mais bel et bien de gagner beaucoup d’argent grâce au besoin  d’écologie de la société, alors que l’écologie s’appuie sur des valeurs morales incontournables : la solidarité, l’équité, le sens de l’intérêt général, le respect des générations futures.

mercredi 1 septembre 2010

LA RENTREE




   On peut parler de la rentrée des classes de deux manières : en s’intéressant avant tout à l’aspect humain, psychologique, de l’événement ou d’une manière plus politique en s’interrogeant sur l’état de l’école et son avenir.
  D’un côté, c’est l’émotion, l’appréhension du bambin qui découvre l’école maternelle puis  l’univers de l’école primaire. Pour l’enfant et le  professeur débutant, la première rentrée est un événement qu’il n’oubliera jamais. 

   Loin des vieux souvenirs  qui ont tendance à gommer toutes les choses désagréables, il y a la réalité d’aujourd’hui : pour la première fois, tous les nouveaux profs (et pas seulement les remplaçants comme cela se produisait avant) vont entamer leurs premières heures de cours sans formation — Pauvres enseignants confrontés à la réalité impitoyable d’une classe! Pauvres élèves subissant les erreurs pédagogiques dues à l’inexpérience! Les nouvelles réformes faites hâtivement n’apporteront aucune solution à la dégradation de l’enseignement et, ce qui traduit le mieux l’état de l’école en 2010, de nombreux élèves rentreront en classe sans plaisir, sans envie — je pense aux milliers d’ élèves des lycées professionnels orientés vers des filières qu’on leur a imposées et qui traînent leur tristesse, leur colère, leur nonchalance, dans les classes au grand dam des professeurs qui ne parviennent pas à les intéresser. 
   Ainsi peut-on craindre que cette rentrée  soit une fois de plus celle des  désillusions et de l’enlisement.


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