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dimanche 20 février 2011

CANAL SEINE-NORD

QUELLE LENTEUR !




Décidément, le projet de canal à grand gabarit Seine-Nord a bien du mal à aboutir : l’inquiétude se fait sentir à nouveau car Matignon tarde à poursuivre la procédure. Il faut dire que depuis  quelques années les gouvernements successifs n’ont pas montré beaucoup d’enthousiasme pour ce grand projet que la Région Nord/Pas-de-Calais présidée par l’écologiste Marie-Christine Blandin avait porté avec conviction dès 1993.
Il s’agissait alors pour des raisons environnementales et économiques de relancer la voie d’eau pour diminuer le trafic des camions sur les routes, en particulier sur l’A1, et de créer des plateformes multimodales (rail-route-canal) qui engendreraient de nouvelles activités et seraient donc créatrices d’emplois.
J’ai participé au démarrage de ce grand projet : à partir de 1995, ayant en charge la politique régionale des transports et du tourisme, j’ai mené de nombreuses discussions notamment avec VNF ( Voies Navigables de France) et des associations de défense de l’environnement.
En septembre 1997, le Ministre des Transports Jean-Claude Gayssot lançait la concertation sur le tracé de Seine-Nord. En décembre de la même année je présentais devant la Commission Permanente du Conseil Régional un rapport proposant d’adopter le tracé (dit tracé Ouest) passant par Noyon et Péronne pour deux raisons : c’était le moins traumatisant du point de vue environnemental et c’était le moins coûteux parce qu’il serait le plus court. Pour le tracé Est ( par Cambrai et Saint-Quentin) qui avait la préférence des milieux économiques, nous réclamions des mesures compensatoires.
C'est le tracé Ouest qui a été finalement retenu.

C’était il y a 13 ans. La déclaration d’utilité publique n’est venue que 9 ans plus tard (12 septembre 2008.) Deux ans et demi plus tard, les travaux n’ont toujours pas débuté et les camions continuent de filer sur les autoroutes d’Europe. 
Faut-il s'en étonner ?
Non, car malgré les déclarations faites au Grenelle de l'environnement, on ne sent pas chez ceux qui nous gouvernent la volonté d'aller rapidement vers un développement soutenable.

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