de John R. McNeill
Les livres traitant de l’état de la planète sont nombreux. Celui de John R. McNeill Du nouveau sous le soleil offre une particularité : il n’a pas été écrit par un spécialiste de l’écologie mais par un historien (américain).
Ce trait particulier est intéressant. Comme je l’écrivais dans mon précédent billet (la révolte des peuples) il existe un point commun entre l’écologie et l’histoire : les deux disciplines étudient les phénomènes le regard tourné vers le long terme.
Dans le cas présent, la difficulté pour l’auteur est de ne pas avoir le recul nécessaire pour apprécier avec la rigueur habituelle de l’historien les conséquences sur l’état de la planète des décisions humaines prises depuis les débuts de l'industrialisation.
Mais il est persuadé que nous avons assez d’éléments pour dire comme certains scientifiques — notamment Albert Jacquard — que nous sommes entrés dans une ère nouvelle, ce qui devrait conduire à ne plus parler de crise écologique pour désigner un processus qui dure depuis une cinquantaine d’années.
L’analyse des changements radicaux subis par l’environnement, l’accélération des phénomènes, la croissance démographique exceptionnelle, l’utilisation sans retenue des combustibles fossiles conduisent l'auteur à une conclusion qui est celle de nombreux auteurs écologistes : la croyance dans les vertus supposées de la croissance économique et la politique du court terme sont deux dangers qui nous imposent une remise en cause des comportements humains.
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